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11-12-2014
Mots clés
Géopolitique
Monde
Tribune

Le chemin vers Paris est semé d’embûches mais balisé de solides repères

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Le chemin vers Paris est semé d'embûches mais balisé de solides repères
(Crédit photo : UNclimatechange - Flickr)
 
Selon Bertrand pancher, député de la Meuse et responsable du pôle écologiste de l’UDI, la conférence climatique à Lima qui s'achève montre toute l'étendue du travail à abattre avant l'échéance de Paris 2015.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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A priori, rien ne devait distinguer la 20e conférence internationale sur le changement climatique des précédentes. Hormis la fébrilité de savoir si la prochaine, celle de Paris, allait aboutir à une feuille de route plus satisfaisante pour la communauté internationale. J’y ai d’ailleurs retrouvé la même organisation, les mêmes codes depuis Copenhague. Des hauts fonctionnaires français affairés, à l’affût de la dernière information finissant toujours par vous expliquer pourquoi le verre était à moitié plein, nos ministres occupés à des rencontres de dernière minute avec certains de leurs homologues, ne masquant pas la satisfaction d’être présents, mais mesurant combien leur plus-value restait relative, des ONG venues en nombre sans qu’elles sachent toujours à quoi elles pouvaient servir, concluant invariablement sur l’insuffisance des résultats, et enfin des parlementaires, pour les moins aguerris d’entre eux, se sentant inutiles et tuant le temps en arpentant les impersonnelles allées des salles de conférences…

« Pas un échec »

L’essentiel n’était, comme souvent, pas là, mais dans l’arrière du décor, dans les rencontres informelles, le cheminement des préparations… La conférence de Lima ne sera pas un échec, la communauté internationale a réellement conscience des menaces. Les avancées sont notoires : feuille de route de plus en plus précise (atténuation et contenu des objectifs individuels davantage clarifiés, texte précisant les objectifs de la conférence de Paris – engagements de réductions des émissions par pays, transparence, vérification, financements, technologie et périodicité des grands rendez-vous) mais chacun ira cependant à son rythme, et il est probable qu’avec l’addition des engagements l’année prochaine, on se situera au dessus des 2 degrés d’augmentation de température…

Le plus intéressant aura été, pour plusieurs de mes collègues français présents, les échanges organisés ou informels inhérents à ce genre de rendez-vous. Entre les parlementaires d’une quarantaine de pays regroupés à travers l’organisation Globe international où la prise de conscience des enjeux est générale. Avec Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, nous expliquant que les accords à Paris seront différents entre un petit nombre de pays – qui, comme l’Union européenne, continueront à s’engager collectivement – et tous les autres se limitant à des engagements nationaux. Avec la délégation péruvienne indiquant que 70% de leur législation en matière environnementale était incontrôlable, car du ressort de l’économie informelle. Avec le représentant du Cameroun expliquant, lui, que sans contreparties financières sonnantes et trébuchantes, les entreprises chinoises, n’ayant cure des lois votées, continueront à déforester en passant des accords directement avec les chefs de tribus…

Pour Unilever, il revient à chacun de construire un monde meilleur

Bref, de réelles perspectives d’engagements, sans que personne ne se risque à parier sur des résultats réels. Paul Polman, le président d’Unilever, nous a bluffés en nous expliquant qu’il nous « revenait à tous de construire un monde meilleur », et que son entreprise, comme beaucoup d’autres, n’attendait qu’un cadre clair et stable afin de nous entraîner vers une économie totalement décarbonée. Quant à Adnan Amin, le directeur de l’agence internationale de l’énergie renouvelable, il nous a tous convaincus, en démontrant que tous les moyens technologiques existaient maintenant pour se diriger vers une énergie verte, et qu’il ne suffisait que de réorienter les prix des productions fossiles.

A une heure de mon départ, j’ai croisé Claire Tutenuit, qui travaille avec Brice Lalonde pour organiser un grand rendez-vous à l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) en mai prochain. Celui-ci regroupera les grandes entreprises mondiales afin de nous inviter à réfléchir sur d’autres types d’actions internationales et notamment esquisser une régulation économique qui intégrerait le coût du carbone dans nos échanges.

Lima : une route très longue nous attend, truffée d’embûches et de graves menaces, mais balisée par de solides repères.

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Député de la Meuse, Responsable du pôle écologiste de l’UDI

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