écologie-économie verte |
Par marthamar |
15-05-2015
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Pour une vraie économie verte |
Il ne faut donc pas s’étonner d’entendre les louanges des responsables gouvernementaux à propos de la grande capacité de l’économie verte, telle qu’ils la comprennent, à créer des emplois, alors qu’en réalité, ces emplois, aussi nombreux soient-ils, posent eux-mêmes problème car générateurs de déchets. Les innovations techniques présentées comme étant amies de l’environnement sont elles aussi problématiques car elles participent à conserver le modèle social et économique actuel basé sur la production massive et la société de consommation.
Il n’est pas question ici de remettre en question le progrès technique dont l’humanité a besoin pour continuer son développement en réduisant sa dépendance à l’énergie et aux ressources naturelles, mais croire que tous nos problèmes environnementaux seront résolus grâce à l’énergie nucléaire et aux véhicules roulant à l’électricité. N’oublions pas la FAO estime la population mondiale à 12 milliards de personnes d’ici 2050.
La notion d’économie verte est souvent présentée comme une solution de redynamisation de l’économie. En effet, pour mettre en place un modèle d’économie circulaire, il faut bien évidemment débloquer des investissements importants, lesquels sont susceptibles de donner plus de rythme à la croissance économique dans les pays trop affectés par la crise, notamment en Europe.
Force est de constater que face aux multiples problèmes économiques que connaît le monde au jour d’aujourd’hui, il serait erroné de croire que l’économie verte telle qu’elle est imaginée actuellement, représente une réponse plausible. Malgré l’optimisation des procédés industriels et la diminution de la consommation des ressources, la corrélation entre la croissance de l’activité économique et l’utilisation des ressources a atteint son point de non-retour. La planète n’a plus les moyens de restaurer ses ressources.
Pour instaurer une vraie économie verte, celle qui permettra à l’humanité de mener une vie normale sur la planète sans pour autant détruire ce qui reste du capital écologique dont elle dispose encore, il sera question de transformer radicalement les modes de production et de consommation adoptés aujourd’hui. Pour ce faire, il faut prendre des décisions parfois difficiles mais nécessaires, car le temps nous est compté. La mise en place de ce modèle économique permettra aux générations futures non seulement de vivre bien mais de vivre mieux !