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16-11-2006

Le PIB en questions

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A quoi le produit intérieur brut peut-il bien servir ? Que calcule-t-il et est-il vraiment pertinent ? Eclairage.
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  • Par José Ferré, bloggeur* : Faut-il recycler le PIB ?

    Pas plus que l’état d’un homme ne peut se résumer à la mesure de sa production ou de son salaire, la santé, l’état réel d’un pays, les tendances de son évolution, ne peuvent se résumer à l’addition de sa production.

    Pourtant, la plupart des institutions nationales et internationales s’accordent aujourd’hui pour considérer que la santé d’un pays, c’est celle de son économie et, plus précisément, celle du volume de son économie (le PIB) et de son évolution quantitative (la croissance).

    Ces deux indicateurs, qui excluent toute mesure qualitative, présentent en outre l’inconvénient de mesurer incomplètement le quantitatif.

    Le produit intérieur brut (PIB) correspond à la valeur totale de la production interne de biens et services dans un pays donné au cours d’une année donnée.

    La valeur estimée du patrimoine public (le Louvre et ses tableaux, par exemple) ou privé (la valeur de votre appartement, au-delà du coût initial de sa construction), n’est pas incluse dans le PIB, pas plus que la valeur des ressources naturelles. En ce sens, le PIB n’est pas une mesure de la richesse d’un pays, mais bien de sa production.

    Pour autant, celle-ci est loin d’être intégralement prise en compte. Ce qui échappe à la comptabilité nationale n’est pas inclu dans le PIB. Exemples : le travail au noir, l’auto-production (le produit de votre potager, par exemple) ou le travail non rémunéré (celui d’une personne qui s’occupe de ses enfants ou de ses tâches ménagères, qui n’apparaissent dans le PIB que si elles sont sous-traitées à une nourrice ou à du personnel domestique).

    A l’inverse, dans le cas d’une production polluante nécessitant une dépollution, on additionne les deux productions. Dans celui d’un accident automobile, on additionne la valeur de la production des divers intervenants (services de secours, d’hôpital, de pompes funèbres, de réparation ou de casse automobile, etc). Dans le premier cas, on a produit de la valeur pour un résultat nul (retrouver l’état avant pollution) ou désastreux (destruction de valeur en pertes en vies, en handicaps, en destruction de matériel).

    Plus encore, le PIB ne comptabilise pas ce qu’on appelle joliment "externalités négatives". Deux exemples : la valeur d’un meuble en bois n’inclut qu’imparfaitement le coût réel de la croissance de l’arbre qui a été utilisé, de son effet positif sur la nature environnante ou de son remplacement. L’impact négatif des productions polluantes sur la valeur de la production agricole, celle de la santé des personnes ou sur le coût des changements climatiques n’est pas pris en compte par le PIB.

    Les effets diffus de ces externalités négatives rend leur comptabilisation difficile. Mais le récent rapport Stern chiffre, à date, à 5.500 milliards d’Euros pour le monde, le coût de la "réparation"des seules externalités négatives liées au changement climatique.

    On le voit, le PIB est un instrument incomplet et imprécis pour mesurer la réalité de la production quantitative d’un pays.

    Reste une question. Que signifie la production quantitative, telle que mesurée par le PIB ? Est-elle synonyme de qualité et, notamment, de qualité de vie, de bien-être, de bonheur ? Et que signifie la croissance quantitative, telle que mesurée par le fameux "taux de croissance" ? Le progrès, l’amélioration réelle du et de la qualité de vie ? Non bien sûr.

    N’est-ce pas cela qu’il importerait de mesurer prioritairement ? Existe-t-il pour cela d’autres indicateurs qui pourraient compléter et, à terme, remplacer les seules données quantitatives ? Qui y travaille ? Sont-ils fiables ? (A suivre dans notre prochain blog)

    A lire aussi : Le dossier de Terra Economica  : Croissance pour tous ?

    *Retrouvez cet article sur le blog Carnets de nuit

    15.11 à 12h01 - Répondre - Alerter
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