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8-12-2009

Les climato-sceptiques aux vestiaires !

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Les climato-sceptiques aux vestiaires !
 
Les élucubrations de quelques climato-sceptiques amusent peut-être les médias en mal de polémiques faciles. Mais elles ne doivent pas masquer l'essentiel : à Copenhague, c'est un nouveau partage du monde qui est en jeu.
SUR LE MÊME SUJET

Le bruit médiatique provoqué depuis deux jours par l’ouverture du sommet de Copenhague sur le climat a quelque chose de fascinant. Pendant des années, des montagnes de travaux scientifiques se sont formées dans l’indifférence générale des opinions publiques. Et puis, voilà que tout le monde ne parle plus que de cela : le climat. Voilà aujourd’hui que les médias enflent, saturent, débordent d’information sur le sujet.

Il y a longtemps que nous défendons l’idée selon laquelle le développement durable est la nouvelle grille de lecture du monde et que le climat et la biodiversité en sont les principaux chapitres. A cet égard, nous ne pouvons que nous réjouir de voir que l’enjeu climatique a percé de façon spectaculaire dans l’opinion depuis trois ans. Le sommet de Copenhague constitue indéniablement le point d’orgue de ce mouvement.

Tsunami d’informations

Pourtant, la façon dont la question est traitée dans les médias laisse craindre que les citoyens ordinaires ne retiennent que peu de ce tsunami d’informations. La question du climat et des conséquences de ses dérèglements est complexe. Elle va changer nos sociétés en profondeur, pas forcément pour le pire. Pour prendre la mesure des changements qui viennent et pour les faire accepter, il faudrait saisir l’opportunité de Copenhague. Il faudrait expliquer qu’ici, à Copenhague, se joue peut-être le « Yalta du XXIe siècle ».

Il faudrait montrer que de Copenhague, sortira peut-être un traité qui redessinera durablement les rapports de forces entre le Nord et le Sud, entre les Etats-Unis et la Chine, entre l’Europe et les autres. Ce traité, quelle que soit l’échéance de sa signature – dans dix jours ou dans un an – n’est potentiellement rien moins qu’un cheval de Troie pour refonder en profondeur l’écosystème politique de notre petite planète. Et cela, au service des humains qui la peuplent.

Arguties webo-radio-télégéniques

Un exemple parmi d’autres : l’un des volets importants de Copenhague concerne la forêt. Outre la préservation du climat de toute la planète, la reforestation et la déforestation évitée, permettront de (re)donner aux communautés rurales du sud les moyens de développer des cultures vivrières, du bois de chauffage, un accès à l’eau. Voilà du concret. Voilà de l’immédiat, au service des hommes. Voilà ce qu’est potentiellement Copenhague. Mais sans doute la forêt n’est-elle pas suffisamment "vendeuse" pour mériter les unes de journaux en quête de polémiques faciles.

En lieu et place de ces explications, surgissent donc une nouvelle fois les arguments fumeux mais bien plus "vendeurs" des climato-sceptiques. Leurs arguties webo-radio-télégéniques, au nom d’un prétendu équilibre de l’information, sont présentées sur le même plan que les conclusions de milliers de scientifiques qui depuis des années, dans l’indifférence, travaillent en équipe sur des sujets complexes, avec des méthodes éprouvées et sous le contrôle de leurs pairs.

L’expression du doute est un bien précieux et les climato-sceptiques ont bien entendu voix au chapitre. Mais tout est affaire de mesure. Quel est donc ce monde où des non-spécialistes du climat s’improvisent garde-fous d’une prétendue pensée unique. Les dérèglements climatiques et leurs conséquences humaines ne sont pas une question de croyance ou de scepticisme. Ils sont une question d’éducation.

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  • Impressionné par le film catastrophiste Home, j’ai dans un premier temps, eu le sentiment d’un trop tard, d’un combat perdu d’avance. J’ai vécu quelques jours un drame, le drame d’un père d’avoir donné à vivre à des enfants qui n’ont comme seule issue fatale que de vivre cette fin catastrophique de l’humanité.

    C’est mon fils, étudiant de 18 ans, qui m’a rassuré et m’a invité à m’informer sur la question de ce réchauffement climatique avant d’adhérer à ce discours prophétique. Lui-même passionné de sciences de vie ne croyait pas à cette thèse catastrophiste des émissions de CO2.
    Depuis, je me suis renseigné, j’ai lu quelques ouvrages sur le climat, la climatologie, l’histoire du climat ... et garde le sentiment d’avoir été berné ... politiquement manipulé juste avant les élections européennes.

    Je garde comme enseignement de cette recherche de vérité, la confirmation d’une réelle échéance, celle de l’épuisement en un siècle de toute les énergies non renouvelables, et donc de la nécessité d’une utilisation optimale de ces énergies pour la construction d’une société ne pouvant utilisés que des énergies renouvelables ... ce que je savais déjà !!!

    Ma sensibilité écologiste s’était réjouie des résultats de la liste Europe Ecologie. Aujourd’hui, je suis en colère, contre cette campagne orchestrée de manipulation de l’opinion contruite sur des mensonges, et un mépris des contradicteurs " les climato-sceptiques aux vestiaires", une incapacité de mener un véritable débat scientifique prudent, et cette manière de manipuler l’opinion publique en donnant une allure scientifique à des certitudes qui sont idéologiques et dogmatiques.

    Je dis bravo à la Chine, et à l’Inde qui ont misé que la nécessité d’utiliser les énergies fossiles disponibles pour tirer les habitants de leurs pays de la pauvreté et refusent d’entrer dans un système de totalitarisme international de contrôle du devenir de chaque nation.

    Je suis confronté à la réalisation d’une ligne grande vitesse (Poitiers-Limoges) qui va gravement impacter ma commune. Je suis scandalisé de voir que cette réalisation pharaonique qui est un luxe prestigieux pour quelques uns ( la plupart d’ailleurs ne payant pas le train) non indispensable puisque doublant une grande ligne déjà existante, gaspillage des finances publiques, saccage environnemental, gaspillage énergétique ( à cause de la réalisation, de la vitesse et de l’allongement du trajet ferroviaire) est cautionné par le Grenelle de l’environnement.

    Ce Grenelle de l’environnement aura été une farce politique pour cautionner un gaspillage financier pour des investissements inutiles dans un pays déjà fortement endetté ( 1400 milliards €) et cela pour l’intérêt de quelques lobby industrialo ferroviaire, et tout nucléaire.

    En définitive un scandale qui révèle de graves disfonctionnements de notre démocratie.

    21.12 à 11h59 - Répondre - Alerter
    • Je suppose que votre fils est un génie de la climatologie... C’est très bien que Home vous ait foutu la trouille, et croyez-moi, la réalité est encore bien pire ! Home a été entièrement financé par des dizaines de sociétés privées, donc ce film est peut-être encore bien tendancieux... Ce qui est d’ailleurs le cas, mais de manière extrêmement peu visible. En général, c’est bien fait et suffisamment bien présenté. Maintenant, nous sommes tous d’accord avec votre histoire de train, mais je ne vois pas ce que cela fait dans votre discours... Je me demande réellement si ce ne sont pas les livres de votre fils qui sont tendancieux !! D’autres ont renié la Shoa, pourquoi ne pas renier les dangers que vit notre monde avec les émissions de GES. Et si vous aimez tant les déjections chinoises et indiennes, allez-donc y vivre. Moi je connais ces pays et je peux vous dire qu’il y fait peu respirable. Oui, je dis bien respirable pour l’homme... Que dire alors de ce qu’ils envoient dans l’atmosphère ? Des négacionistes il y en aura toujours, il faut bien aider le grand capitalisme qui pourrait perdre des plumes si on ralentissait la croissance pour assurer une meilleure santé à nos enfants et petits-enfants... Je ne doute pas de votre bonne foi, cher monsieur, mais je vous trouve plutôt fort influençable...
      JLA, Docteur d’Etat ès-Sciences ? U.Paris VI

      21.01 à 18h50 - Répondre - Alerter
  • "Encore un peu plus loin, ce sont les travaux d’Emmanuel LeRoy Ladurie qui sont cités pour affirmer qu’entre les 900 et 1100 « la Terre était au moins aussi chaude qu’aujourd’hui ». Or ces recherches historiques concernent essentiellement la France et n’ont donc pas de valeur à l’échelle du globe."
    Je reprends précisement les termes de cet internaute pour qu’il n’y ait aucune ambiguité. Ces recherches historiques ne concernent pas que la France, la vigne poussait en grande-bretagne à cette époque, les viking qui venaient juste de découvrir le Groenland (Terre verte)l’ont appelé ainsi car ils pouvaient y cultiver des céréales et y ont trouvé suffisement de forêts pour implanter des colonies qui ont subsisté jusqu’au 17 ° siècle. De nombreux autres témoignages écrits en particulier en chine et au japon, corroborent ces faits que la température de la terre était plus chaude de quelques degrés à cette époque (optimum médiéval)

    Le gaz carbonique ne représente que 0.03% de l’atmosphère terrestre, la vapeur d’eau est un GES (gaz a effet de serre) autrement plus puissant que le dioxyde de carbone, sans parler du CH4.

    Le GIEC n’est, malheureusement pas, uniquement constitué de scientifiques mais de nombreux statisticiens et d’économistes (M. Pachauri en tête)et nombreux sont les vrais scientifiques, notamment des climatologues qui se désolidarisent des conclusions alarmistes ( ce ne sont que des modélisations).

    L’urgence n’est pas le CO2 mais la mise en danger de la terre par le pillage systématiques de ses ressources naturelles à commencer par les forêts.
    Limiter l’utilisation des énergies fossiles est un luxe de pays riches, qu’en penseront les africains pour qui énergie est synonyme de progrés et de santé.

    Quelques liens à parcourir pour se faire une opinion ;

    les glaciers fondent : oui, mais depuis 1850, ils fondent ...
    http://www.glaciers-climat.fr/Glaci...

    Consensus scientifique !!!
    http://www.wikiberal.org/wiki/Liste...

    et enfin concernant les températures à travers le monde :
    http://globalfreeze.wordpress.com/c...
    où quelques surprises vous attendent.
    Bien cordialement à tous, un seul petit conseil pour finir, doutez , examinez, questionnez, pesez et soupesez mais surtout soyez humbles devant la science (Pasteur).

    14.12 à 13h37 - Répondre - Alerter
  • Je n’adhère pas aux thèses climatiques de Vincent Courtillot mais c’est au moins quelqu’un qui avance des arguments (bons ou mauvais) et avec qui les "réchauffistes" peuvent débattre. Je lui reconnais de fait une qualité : sa modestie.

    Cette modestie qui semble faire défaut à tant de sceptiques qui prolifèrent sur le Net (qui a dit qu’ils ne pouvaient pas s’exprimer ?)... Des complotistes patentés aux libres-penseurs autoproclamés et autres Giordano Bruno d’opérette, le message implicite (voire carrément explicite) est le même : les conclusions du GIEC, c’est bon pour le vulgum pecus, pas pour l’élite de la pensée critique. Exaspérant, mais laissons-les à leurs vitupérations.

    Enfin pour Jean-Charles : je vous invite à reconsidérer votre commentaire du point de vue d’un Africain ou d’un Océanien.

    Sur ce, je vais aller me faire bourrer le crâne...

    10.12 à 13h22 - Répondre - Alerter
    • Bonjour Fred,

      Merci de votre rappel,

      Tuvalu voulait s’opposer au texte de Copenhague ... le monde devrait former un grande nation postmoderne au sens d’Alfred Sauvy où le groupe des nations serait prêt à partager des sacrifices pour réaliser des buts communs (un peu comme une France républicaine idéale, ou n’importe quel pays de l’Europe Occidentale actuelle).

      Dans ce cas peut-être que Tuvalu aurait été entendue, tout aurait dépendu de la conception de la justice de cette grande nation postmoderne que le monde n’est pas (encore ?).
      Seule une conception Rawlsienne de la justice (lisez le Cosmostroumph de Peyo comme exemple idéal de cette conception, c’est aussi clair que l’original et plus agréable) aurait donné du poids à la conception de Tuvalu.

      Dans tout problème d’équilibre international, quelle que soit la position choisie, il y a des perdants et des gagnants, il faut faire en sorte que les gains de ceux qui gagnent soient plus importants que les pertes de ceux qui perdent et taxer un partie des gains de ceux qui gagnent pour compenser les pertes de ceux qui perdent pour maintenir la cohésion. C’est le principe de base des gains de l’échange et de la négociation.

      Peut-être que préserver l’île de Tuivalu n’est pas le meilleur choix, il faut oser poser la question, froidement, et avec de la compassion pour les gens de Tuvalu, mais il nous faut d’autres études plus franches, moins unidirectionnelles que le conservatisme du GIEC qui veut maintenir le statu-quo ou un semblant de celui-ci, pourquoi ????

      Quant à moi, j’attends tranquillement la prochaine glaciation que l’on nous promet bientôt ...

      Cordialement,

      JC

      21.12 à 12h29 - Répondre - Alerter
  • Tous les climato-sceptiques ne sont pas des avocats du diable et les biens pensants du Giec ne sont pas tous des anges et réciproquement.....

    Mais je m’étonne quand même qu’on ne parle que des émissions de co2 qui sortent des 4X4 et pas de l’assèchement des terres qui reduisent son recyclage.
    Le réchauffement climatique c’est plutôt bien pour faire pousser la végétation quand on arroser . A condition de pas arroser avec l’eau des nappes phréatiques sinon ça fait baisser les nappes et avancée les déserts.

    Alors tout le monde à vos pioche pour creuser des biefs pour canailiser l’eau qui descend des montagnes et pour l’envoyer dans les terres sèches.

    9.12 à 23h28 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,

    Depuis le nuage de Tchernobyl, je reste un sceptique convaincu face aux affirmations des scientifiques de tous bords ! la manipulation des données est chose aisée et cette mise à jour des échanges épistolaires de nos chercheurs du centre de climatologie d’Angleterre par un pirate informatique "bien intentionné", ne fait qu’ajouter à mon scepticisme...
    Je rejoins Philippe sur le fait qu’il y a plus urgent que le CO2, par exemple la production de déchets et leur valorisation.
    Ah, ils auront beau jeu nos enfants de respirer à plein poumon sur une terre inculte !
    Les gouvernements apprécient de trouver un terrain d’entente qui les engagent peu, mais qui en même temps leur permet de trouver une certaine crédibilité dans l’opinion !
    Toute cette surenchère aux pourcentages d’émission de CO2 reste peu audible aux peuples du monde, auxquels je m’identifie tant dans leur naiveté que dans leur bon sens.
    Voilà ma maigre contribution au débat.

    vigo04

    9.12 à 16h07 - Répondre - Alerter
  • Jean-Charles jacquemin : Les climato-sceptiques aux vestiaires !

    Bonjour, merci de nous donner l’occasion de nous exprimer,

    Ce qui me dérange, c’est tous les media ne donnent que la version négative du changement climatique.
    Que je sache, un débat scientifique porte toujours sur les désavantages (ce qui est fait actuellement, à outrance) et les avantages (je n’ai jamais vu, ni lu, ni entendu, de telles choses (à l’exception de ce matin sur les ondes de la RTBF (belge) où les biologistes de la Mer du nord ne parlaient pas de destruction de l’écosystème mais bien de modification, ouf !), pourtant des palmiers sur la plage d’Ostende se serait sympa non ?, et consommer moins de fuel de chauffage serait avantageux à bien des titres, etc.), bref ce qui rend toute la logorrhée climatique suspecte c’est qu’elle instruit qu’à charge et pas à décharge, et tout cela pourquoi ?

    Sans doute pour attenter à nos libertés, rien ne plait plus au Ministre de l’intérieur que de mettre les gens dans les trains, là au moins on sait où ils sont ; ou sur des vélos, là au moins il sait qu’ils n’iront pas trop loin.

    Alfred Jarry avait vu juste, Ubu est toujours là à nous décerveler, et il semble que la pompe à phynances est prête à s’emballer, ...

    Merci de m’avoir laisser exprimer un point de vue critique,

    JC Jacquemin

    9.12 à 10h30 - Répondre - Alerter
  • pour m’être attaché à échanger avec plusieurs scientifiques ayant des idées différentes sur la question du climat (GIEC compris), il est important de revenir au niveau d’un socle commun incontestable , celui des observations. La fonte de la banquise et des glaciers est un phénomène (à priori) incontestable. Donc il y a un "gros" souci.

    Les scientifiques ne s’entendent pas sur la cause du réchauffement. Bien entendu, des intérêts autres que l’intérêt général n’ y sont pas étrangers. Afin de mobiliser les masses, on simplifie les argumentations scientifiques et on ouvre la voie aux contestations. Pour mobiliser les masses, cependant il faut communiquer... et c’est là que prend toute l’essence du nouveau rôle des entreprises.

    Le pouvoir n’appartient plus aux états mais aux entreprises, et celles ci doivent s’adapter aux mutations de leur environnement. Cet aspect darwinien leur impose de casser des tabous comme la course à la taille, à la croissance. Le pétrole est un "dying business"... mais quels sont les plans stratégiques des multinationales du secteur ? comment abordent t elles cette mutation ? quelle est leur vison à 10, 15 ans ? ont elles une vision à 10 ans ou 15 ans ? Envisager les plans d’entreprise sous le "life time value" de son environnement, imaginer la société de demain, se projeter la journée type de l’homme et la femme durable, conceptualiser les enjeux sous forme de nouveaux services/produits axés sur les besoins du monde de demain, ... tout cela nécessite méthode et discernement couplé à des approches phasées et cadrées. Le développement durable n’est pas la chasse gardée d’éco fondamentalistes.. et c’est peut être cette réflexion qui peut nous permettre de sauver notre monde.

    www.totallygreen.be
    www.greenzen.be

    9.12 à 07h47 - Répondre - Alerter
  • Vous devriez creuser un peu plus !

    Voici l’adresse d’un site qui a des arguments bien plus sérieux que vos anathèmes !

    http://www.pensee-unique.fr/index.html

    Il y a des choses bien plus importantes à faire en matière d’écologie que de soutenir cette escroquerie du CO2 responsable du réchauffement.

    8.12 à 23h07 - Répondre - Alerter
  • laboiteamathieu@gmail.com : Les climato-sceptiques aux vestiaires !

    A quand un vrai débat d’idée public et retransmis dans les médias pour clarifier les choses ? Je suis un eco-convaincu et pourtant certains points abordés par les sceptiques m’atteignent. Vous avez raison de souligner que Copenhague est aussi une passerelle de bénéfices pour les pays émergents via le développement d’énergies dites "vertes" et de sauvegarde de la biodiversité, contrairement à ce que certains opposants scandent. Je souhaite un vrai consensus où les acteurs médiatiques des deux bords ne s’éborgnent pas par plateaux télévisuelles ou tribunes interposées.

    8.12 à 22h56 - Répondre - Alerter
  • Analyse des arguments du climat-sceptique à la mode ou comment on bluffe le public...
    Commentaires sur : « Le réchauffement n’est pas une certitude » (interview de Vincent Courtillot par Fabien Gruhier, avec un encart sur des propos d’Hervé Le Treut « L’homme est responsable à 80% » recueillis par Gwendal Pérétier).

    Avant de commenter les aspects purement scientifiques, il est intéressant de noter que V. Courtillot (VC) est présenté comme membre de l’Académie des Sciences, alors que l’appartenance d’Hervé Le Treut (HLT) à l’Académie n’est même pas mentionnée.
    A la question « selon vous, depuis une dizaine d’années, la température moyenne de la planète est ...en baisse ? », VC répond : « c’est sûr, attesté, personne ne peut le nier... ». Or je viens de prendre connaissance d’un tout récent rapport américain de 196 pages intitulé « State of the climate in 2008 » (l’état du climat en 2008), publié sous forme d’un supplément spécial du Bulletin of the American Meteorological Society [Vol. 9, N°8, August 2009]. Dans le sommaire sur le climat global, il y est écrit que 2008 a été frais, mais seulement dans le contexte des quelques dernières années très chaudes. Cette année 2008 est à classer parmi les 10 plus chaudes années de l’enregistrement (« record ») montré qui démarre en 1880. On peut trouver dans le même document un encart de 2 pages signé par 9 auteurs et intitulé « Do global temperature trends over the last decade falsify climate predictions ? », avec graphiques à l’appui. Les observations montrent que la montée de température à l’échelle du globe s’est certes ralentie durant les dix dernière années, mais que l’on ne peut parler pour l’instant d’inversion de tendance.
    On est donc bien loin du « c’est sûr, attesté, personne ne peut le nier » de V. Courtillot.

    Un peu plus bas dans son texte, VC revient sur la corrélation entre activité solaire et climat. Cette hypothèse paraissait pourtant définitivement pliée suite à l’article de Bard et Delaygue (2007) dans la revue Earth and Planetary démontrant que les corrélations publiées précédemment par V. Courtillot et son équipe -et arguant d’une corrélation récente entre variation du magnétisme terrestre et changement climatique - avaient été trafiquées.

    Encore un peu plus loin, ce sont les travaux d’Emmanuel LeRoy Ladurie qui sont cités pour affirmer qu’entre les 900 et 1100 « la Terre était au moins aussi chaude qu’aujourd’hui ». Or ces recherches historiques concernent essentiellement la France et n’ont donc pas de valeur à l’échelle du globe.

    Encore plus loin, VC parle du dégazage du CO2 océanique. S’il est tout à fait vrai que ce n’est pas ce gaz qui module en premier ressort les variations de la température du globe, et que c’est plutôt le soleil, cette assertion n’est qu’à moitié vraie. En effet, la phrase est (volontairement ?) ambiguë car elle peut laisser penser qu’il s’agit du même phénomène que précédemment (à savoir l’activité solaire) alors que ce qui est en jeu dans ce cas est l’énergie solaire reçue autrement dit la position de la terre tournant autour du soleil. De toute façon, il n’est pas démontré que le dégazage du gaz carbonique océanique soit la seule cause de l’augmentation de l’effet de serre en fin de glaciation. C’est un phénomène parmi d’autres.

    Plus loin, VC a tendance à considérer le rôle du CO2 comme relativement mineur dans le réchauffement actuel. Ce n’est certainement pas l’opinion de la majorité des vrais professionnels, c’est à dire des climatologues, notamment ceux oeuvrant au sein du GIEC (voir les arguments d’Hervé Le Treut). D’autre part l’explication théorique du réchauffement par l’effet de serre existe, elle est connue depuis S. Arrhenius au début du 20ème siècle, alors que les autres explications restent à l’état de suppositions inspirées par des corrélations plus ou moins évidentes.

    Suit une affirmation sur les grandes glaciations qui seraient « séparées assez régulièrement par des périodes d’environ 100000 ans » et par l’idée que « la Terre a été le plus souvent une planète chaude ». Pour le dernier million d’années, les carottes de glace nous apprennent que c’est exactement l’inverse, à savoir que les interglaciaires sont courts et que le climat normal de la Terre est un climat glaciaire !

    D’accord qu’un accroissement de température puisse présenter certains avantages pour les pays des hautes latitudes de l’hémisphère nord mais la montée des eaux de 25 à 30 cm sera catastrophique pour des millions d’Européens et d’Asiatiques (70% de la population mondiale vit en régions côtières et est donc vulnérable). Et que dire des états regroupés au sein du SIS (Small Islands States) qui se sentent eux directement menacés ?

    On ne peut nier que l’accès à l’eau potable est en train de devenir un enjeu redoutable en ce XXIème siècle et ce sera l’affaire des hydrologues plus encore que celle des géologues de la Terre profonde.

    Quant au rôle du volcanisme sur le climat, il est certain mais plutôt bien connu. Pour ce qui est des grandes extinctions, il n’est pas prouvé que le volcanisme soit le seul responsable possible, Quant à des éruptions telles que celles de Laki (1783), leur effet sur le climat est bien pris en compte par les modèles climatiques et de toute façon, leur impact ne dure que 1 à 2 ans alors que celui du CO2 anthropique va concerner plusieurs générations.

    En conclusion, le journaliste a l’impression d’avoir voulu faire « monter la mayonnaise » sur un sujet que VC ne maîtrise visiblement pas. D’ailleurs, en y regardant de plus près, VC n’est pas fondamentalement contre l’idée d’un réchauffement lié aux activités anthropiques. Il n’épouse plus tous les arguments d’un Allègre avec lequel il est désormais en froid.
    Lisez le livre « Nouveau Voyage au Centre de la Terre », vous y apprendrez sans doute beaucoup sur l’intérieur de notre planète, et mettez entre parenthèses les élucubrations de l’auteur sur ce qui se passe en surface. Sur cette dernière question, lisez plutôt Hervé Le Treut et ses collègues !

    8.12 à 22h06 - Répondre - Alerter
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