publicité
haut
Accueil du site > Actu > Conso > Les chiffres de la consommation responsable : la finance
12-04-2011
Mots clés
Finance
France

Les chiffres de la consommation responsable : la finance

Taille texte
{#TITRE,#URL_ARTICLE,#INTRODUCTION}
Les chiffres de la consommation responsable : la finance
 
Investissement socialement responsable, livret de développement durable... Les Français ne mettent plus leurs sous dans n'importe quel bas de laine.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
SUR LE MÊME SUJET

À l’heure où le grand public est de plus en plus informé sur les problématiques environnementales liées aux activités des entreprises dans un nombre croissant de secteurs (industrie, transport, distribution mais également services), les associations militantes intensifient depuis peu leurs campagnes dénonçant les activités irresponsables des banques. L’enjeu : faire prendre conscience des impacts indirects sociaux et environnementaux liés aux activités controversées qu’elles financent – autoroutes, exploitation d’hydrocarbures, constructions immobilières, armement, etc... Greenpeace a ainsi lancé fin 2010 une grande campagne « Savez-vous ce que votre banque fait avec votre argent ? » afin de dénoncer entr’autres le financement du nucléaire. Et quelques jours plus tard, l’association les Amis de la Terre et le cabinet de conseil Utopies ont lancé un outil de calcul de l’empreinte carbone de l’épargne, permettant aux consommateurs de mesurer l’impact sur le climat de leurs choix bancaires en apparence virtuels et anecdotiques.

Par ailleurs, près de 200 organisations - les Amis de la Terre, WWF, Rainforest Action – sont rassemblées depuis quelques années dans le réseau d’ONG Banktrack afin d’interpeller le secteur financier sur les conséquences désastreuses de son activité. En 2003, ces organisations ont rédigé six principes-clés appelés la « déclaration de Collevachio » qui a été suivie d’une rencontre des banques donnant naissance aux « principes equateur » - un accord non contraignant sur la finance durable. La bonne nouvelle : les établissements financiers ayant signé ces principes (au nombre de dix depuis 2006) représentent désormais 75% du financement de grands projets. La mauvaise : aucun recours juridique ne peut empêcher les banques signataires de poursuivre des opérations qui vont à l’encontre des « principes equateur ».

En parallèle de cette vague de fond qui commence à faire bouger le secteur bancaire classique, n’oublions pas les initiatives ciblées d’investissements responsables ou de finances solidaires qui ont commencé à voir le jour il y a plusieurs années et ne cessent de prendre de l’ampleur sur les marchés financiers.

L’INVESTISSEMENT SOCIALEMENT RESPONSABLE

LE LIVRET DE DEVELOPPEMENT DURABLE

L’EPARGNE SOLIDAIRE

LE DON


L’INVESTISSEMENT SOCIALEMENT RESPONSABLE

Le marché français de l’ISR a bondi de 70% en un an pour atteindre un encours de 50,7 milliards d’euros en 2009. Une croissance à deux chiffres impressionnante quand on sait que l’ISR s’élevait à 8,9 milliards d’euros en 2005. Deux facteurs principaux expliquent cette prospérité : la conversion de grands fonds classiques en ISR et de nouvelles collectes.

LE LIVRET DE DEVELOPPEMENT DURABLE

Pour la seconde année consécutive, le livret de développement durable a enregistré une décollecte importante. Son encours au 31 décembre 2010 était de 68 milliards d’euros contre 69,2 milliards d’euros l’an passé. Cependant, au 1er février 2011, le taux du livret est passé de 1,75% à 2%. Le LDD, qui a remplacé le Codevi en 2007, est un livret réglementé et non fiscalisé dont 10% des dépôts des épargnants sont consacrés au financement de PME et de travaux d’économie d’énergie.

L’EPARGNE SOLIDAIRE

Depuis le 1er janvier 2010, toutes les entreprises mettant en place un Plan d’épargne entreprise (PEE) doivent obligatoirement proposer un Fonds commun de placement d’entreprise solidaire (FCPES). Ainsi, 5 à 10% des capitaux sont investis dans les activités d’entreprises solidaires (non cotées en bourses) et le reste est placé de manière « classique ». Une option qui semble séduire les salariés, ils sont environ 12 millions à soutenir des actions solidaires via ces FCPES, soit 13% de l’épargne salariale globale. Cette épargne salariale solidaire, qui se généralise et qui a dépassé le cap du milliard d’euros collectés (source AFG), a largement contribué à la forte croissante de l’encours de l’épargne solidaire : 2,4 milliards en 2009, soit une croissance de 47% en un an. Il existe actuellement 119 produits d’épargne solidaire labellisés Finansol (association fédérant les financeurs solidaires). Ces placements solidaires gagnent en visibilité : alors que 40% des salariés français déclaraient en 2009 avoir entendu parler de l’épargne solidaire, ils étaient 50% en 2010. En tout, 507 millions d’euros ont été investis grâce aux produits d’épargne solidaire en 2009 contre 379 millions d’euros en 2008. Le logement social en est le premier bénéficiaire, suivi des activités économiques environnementales (agriculture biologique, développement des ENR...). Cette solidarité croissante a permis de loger ou reloger 2000 familles et de créer ou consolider 26 000 emplois en 2009 (contre 1500 familles et 25 000 emplois en 2008).

LE DON

Selon la Fondation de France, les Français ont donné près de 72,4 millions d’euros en 2009, soit une augmentation de 3% par rapport à l’année 2008. L’argent de ces dons a permis à la Fondation de France de financer 1 650 projets dans différents domaines : 47% des fonds vont à des projets de solidarité, 22% vont à la recherche médicale, 14% à des projets lies à la santé, 10% à des projets culturels et 5% à des projets environnementaux. Ces dons sont essentiellement récupérés via les collectes.

Cependant, de nouvelles modalités de don apparaissent, qui utilisent comme vecteur la consommation quotidienne. Ainsi, certaines banques comme Crédit coopératif et la Nef, proposent désormais de faire don de ses intérêts sur des produits d’épargne ou rétribuent l’utilisation de certains produits (carte bancaire agir au crédit coopératif par exemple) à des associations choisies par les clients. Le Crédit coopératif a ainsi collecté en 2010 2,6 millions d’euros auprès de 50 000 épargnants solidaires, une somme reversée à 52 associations partenaires, parmi lesquelles : Mountain Riders, Surfrider Foundation, France Nature Environnement, Agir contre la faim, Aides... autre nouveauté : le développement et l’industrialisation du micro-don, déjà pratiqué artisanalement dans les magasins de proximité où les clients peuvent déposer leur petite monnaie dans des « tirelires » au profit d’associations.

Les nouveaux systèmes proposent aux consommateurs de faire don de micro-sommes (d’un à 99 centimes d’euros) en même temps qu’ils règlent leurs achats, en arrondissant leur facture à l’euro ou à la dizaine de centimes d’euros supérieure. L’association britannique Pennies Foundation propose depuis novembre 2010 aux consommateurs anglais de faire des dons directement lors de leur paiement par carte – au lieu de payer sa pizza £14,83 , le client Domino’s pizza paie par carte bancaire £15 dont £0,17 seront reversés à une association. Pennies Foundation a ainsi estimé que si la moitié des détenteurs de cartes de paiement générait chaque semaine le micro-don moyen par achat estimé à 8 pennies (8 centimes), cela représenterait un montant total chaque année de 89 millions de livres. En France, le micro-don se développe sur les salaires avec l’association Micro-Don qui propose à l’inverse d’arrondir son salaire à l’euro ou la dizaine d’euros inférieure pour en faire don à une association.

Faites réagir vos proches, diffusez l'info !
Vous aimez Terra eco ? Abonnez-vous à la Newsletter

Premier guide pratique en ligne de la consommation responsable (initié par Graines de Changement)

1 commentaire
TOUS LES COMMENTAIRES
COMMENTAIRES SÉLECTIONNÉS
RÉPONSES DE LA RÉDACTION
Trier par : Plus récents | Plus anciens
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions
  • Les chiffres sont encourageants, et les clients de plus en plus informés : voilà une bonne nouvelle. Pour en savoir plus, il existe désormais un livre dédié à ceux qui souhaitent placer leur argent en respectant des valeurs éthiques : "Epargner Ethique, avec les placements solidaires, responsables, religieux, "verts", paru en avril 2011, écrit par Aude Sarda et Nadia Dhaoidi.

    13.04 à 09h55 - Répondre - Alerter
PUBLIER UN COMMENTAIRE

Un message, un commentaire ?

  • Se connecter
  • Créer un compte

publicité
1
publicité
2
    Terra eco
    Terra eco
publicité
3
SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
publicité
bas