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Que mangent les vaches (d’après vous) ?

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Que mangent les vaches (d'après vous) ?
 
C'est la question que nous a posé la semaine dernière un de nos lecteurs. « Terra eco » y a répondu mais vous avez été nombreux à apporter votre grain de sel. Morceaux choisis.
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C’est Pierre qui a déclenché les plus vives réactions avec un message (un brin provocateur ?), intitulé « « Vache à viande dans un pré ? En rêve ! ». Il considère la publicité vantant le bœuf comme une « énergie naturelle » comme purement « mensongère » et croit savoir que « seules les vaches laitières vont brouter » et que les vaches à viande, elles, « sauf exception ici où là », ne « sortent jamais de leur hangar », emprisonnées qu’elle sont dans le système d’agriculture intensif qui les a vu naître.

« N’importe quoi ! » répondent en chœur Valentine (ingénieur agricole), MF (épouse d’ingénieur agronome) et une certaine Meuh (fille d’agriculteur) qui se demande « si n’avons nous pas tendance à critiquer l’agriculture et les systèmes d’exploitation en général sans avoir jamais approché une vache de près ? » Pierre « s’emmêle les pinceaux », selon Valentine qui en a « encore les cheveux dressés sur la tête » et précise : « les vaches allaitantes passent la majeure partie de leur temps au pré, avec des compléments alimentaires apportés par l’éleveur certes, mais leur nourriture de base est bien l’herbe. Et majoritairement en prairie naturelle. »

D’autres personnes jurent qu’elles ont déjà vu des vaches dans des prés (nous aussi à Terra eco !), et témoignent, non sans malice. C’est le cas de Jacale qui possède une maison de campagne dans le Brionnais où paissent des vaches charolaises. Ou encore de Dedel, qui connait bien la région du Morvan en Côte-d’Or et certifie que « les vaches broutent l’herbe dès que la météo le permet » , et en profite pour nous glisser un petit conseil au passage pour acheter un steak de qualité : « allez du coté des petits bouchers qui choisissent leur viande sur pied (c’est-à-dire dans le pré) », auprès des petits exploitants.

Il n’y a bien que Ves pour voler au secours de Pierre et noter que « tous les gens qui précèdent sont manifestement donc des ruraux qui s’adressent à des ignares des villes… Ben moi aussi je suis de la brousse, fille d’agriculteurs et d’ex-éleveurs, mais je ne vois pas pourquoi il faudrait ce genre de pedigrée pour avoir le droit de s’intéresser au sort des bêtes… ». Pour elle, il en va de la transparence de la filière bovine comme de la filière nucléaire. Mais ce n’est tant la question de l’alimentation des vaches qui la taraude que celle de leur abattage, qu’elle voit comme « une chaîne de la mort, industrialisée, parfaitement huilée, qui ne souffre aucun contradicteur ». Et tant pis si on la voit arriver avec ses gros sabots, Ves considère que manger du bœuf, c’est bon pour « les beaufs ».

C’est plutôt l’impact sur la santé, l’environnement et le climat qui préoccupent d’autres lecteurs. « La prairie est elle naturelle ou artificielle ? » , s’interroge par exemple Caroline qui aimerait bien connaître l’origine de l’herbe consommées par les bovins. « Il existe en effet une prairie qui se sème et se récolte (comme une céréale) pour être ensuite ensilée, poursuit-elle. Dans ce cas il est évident que les impacts sur l’environnement de ce type de culture sont plus importants que le simple entretien d’une prairie naturelle ». Perrine, nous reproche quant à elle d’avoir « oublié de dire que le soja ou le maïs importé d’Amérique du Sud est très souvent, si ce n’est pas quasi totalement, OGM ! ». Effectivement, on peut d’ailleurs recommander à tous la lecture du dossier sur la viande de Terra eco pour en savoir plus.

Sur les OGM justement, Eric17 en profite pour rappeler qu’il y a « des alternatives au soja comme source de protéines : les protéagineuses produites localement, comme la féverole, le lupin, le tourteau de colza produit localement… Mais surtout, surtout, il y a le foin de luzerne, qui présente de nombreux avantages économiques, agronomiques et écologiques ». Moins de soja OGM, c’est aussi moins d’importations, moins de transports et donc moins de CO2 résume-t-il. Les fourrages alternatifs et relocalisés ? « Pourquoi pas », lui répond en substance Nees, un poil dubitative. Pour elle, « la réduction de la consommation de viande reste une vraie priorité », période de vaches maigres ou pas.


Terra eco vous remercie pour ces contributions constructives et vous invite à poursuivre la discussion sur le forum de l’article « Les vaches mangent-elles de l’herbe ? »

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  • RIC62 : les vaches

    Les vaches qu’elles soient allaitantes ou laitières passent, selon les régions entre 6 et 9 mois "à l’herbe". Elles mangent de l’herbe de prairies naturelles (prairies semées depuis plus de cinq ans (définition agronomique). Mais les prairies dites temporaires sont aussi naturelles mêmes si l’agriculteur est obligé de les resemer entre trois et cinq ans. Ces dernières servent plutôt à faire de la coupe d’herbe qui sera rentrée soit en foin, soit en enrubannage soit en ensilage. Ces trois modes sont des modes de conservation de l’herbe selon son degré d’humidité. Le foin sèche au soleil entre quatre et cinq jours, l’enrubannage lui sèche environ une soixantaine d’heure tandis que l’ensilage est stocké vert dans des silos. C’est les conditions climatiques au moment de la coupe qui décident de la façon dont l’herbe va être conservée.
    Dans la plupart des cas les vaches allaitantes restent plus longtemps à l’herbe que les vaches laitières car ces dernières demandent plus d’énergie pour produire leur lait et l’herbe automnale est plus pauvre en énergie que l’ensilage de maïs.

    23.06 à 10h40 - Répondre - Alerter
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