Certes, il a fallu attendre les environs de 22 h 30. Certes, cela n’a pas duré plus de dix minutes, montre en main. Mais ça y est : Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy ont - enfin - abordé la question de l’environnement, du développement durable.
Commençons par ce qui ne va pas. De ce point de vue, avertissement aux deux candidats. D’abord, au candidat de l’UMP. "Cette histoire de l’effet de serre... des gaz à effet de serre", hésite Nicolas Sarkozy. C’est faire bien peu de cas de l’enjeu majeur du XXIe siècle : le changement climatique. Et puis une erreur : "50% de l’électricité française est d’origine nucléaire". Ce chiffre est inexact : il s’agit d’environ 75%.
Avertissement également à la candidate du PS, qui, insistante, assure que "17% de l’électricité" est d’origine nucléaire (contre 75%, comme on l’a vu). Ce chiffre de 17% correspond en réalité à la part du nucléaire dans l’énergie totale - et non dans l’électricité seule - que nous consommons.
La vertitude est en marche !
Ceci étant dit, les deux candidats ont insisté sur le fait que le nucléaire ne peut constituer à lui seul, en l’état, LA solution aux maux de la planète. On peut se féliciter, également, du fait que les deux candidats semblent tous deux - l’affirment en tout cas - disposés à mettre le paquet sur les énergies renouvelables, l’investissement dans les travaux d’isolement - qui permettent de consommer moins d’énergie - et plus généralement sur l’émergence de filières économiques vertes, grâce à une fiscalité incitative.Il a été fait référence, pendant le débat, aux notes attribuées par l’Alliance pour la planète. Ce groupe d’associations d’obédience écologique, ce détail est à souligner, a passé au crible les programmes des deux candidats. Les résultats de cette notation sont disponibles ici.
Je précise que Terra Economica a déjà consacré plusieurs dossiers aux grandes questions environnementales :
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