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Ecologie : retour vers le futur

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Ecologie : retour vers le futur
(Crédit photo : Eva Joly 2012 - flickr)
 
Cette campagne a consacré le repli sur soi et le recours à de vieilles recettes. Mais a-t-on encore le temps d’attendre ?
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Que reste-t-il de 2007 ? Cinq ans après le Pacte écologique imaginé par Nicolas Hulot et quelques ONG, pas grand-chose, à vrai dire. La formation politique censée porter ces idées – Europe Ecologie - Les Verts (EELV) – a sans surprise sombré ce dimanche 22 avril 2012. Sa candidate Eva Joly se place en 6e position en recueillant 2,3% des suffrages. Mais au-delà de la piètre performance de cette famille politique en éternelle crise d’adolescence, c’est bien la difficulté des idées écologistes à percer qui pose question aujourd’hui.

Alors que le monde est en proie à une crise économique, financière, sociale, énergétique (pour faire court), la réponse écologique semblait une solution quasi inespérée. Imaginez : un courant de pensée cumulant la prise en compte des générations futures, l’application d’idées nouvelles ainsi que l’audace et l’espérance : il y avait de quoi « retourner la table », aurait pu dire Jean-Luc Mélenchon.

Oui mais voilà. En lieu et place d’idées neuves, c’est la vision d’un ancien monde que cette campagne nous a offerte. Du halal à la hiérarchie des civilisations, la coupe de l’archaïsme pleine de relents nauséabonds a même débordé. Marine Le Pen, hilare sur le podium de l’élection, n’en demandait pas tant.

On sait où nous mène cette tentation du repli sur soi. Celle de solutions éculées aussi. Les remèdes du XXe siècle – comme le recours à l’austérité ou à la croissance – semblent condamnés à n’offrir qu’un effet placebo. Si le candidat Sarkozy a depuis des mois laissé tomber les masques en avouant son « ras le bol » de l’environnement, le candidat Hollande est lui attendu au tournant. Il lui reste deux petites semaines pour expliquer – entre autres – la transition de notre société vers davantage de durabilité ou la réponse écologique à la crise économique. Deux minuscules semaines. Si peu pour se projeter dans l’avenir.

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Président de l’association des Amis de Terra eco Ancien directeur de la rédaction de Terra eco

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  • On aurait aimer entendre E. Joly prononcer le simple mot de "Nature".
    Or elle s’est acharnée à défendre des thèses gauchistes, le résultat était prévisible : ici comme ailleurs les électeurs ont préferé l’original mélanchonesque à la copie .

    24.04 à 16h03 - Répondre - Alerter
  • Tout à fait d’accord avec toutes ces remarques. Mais plutôt que de se plaindre commençons pas être "écolos" à notre niveau, achetons des produits de saison et locaux, tâchons d’utiliser plus de produits bio, allons à pied, à vélo ou à tram plutôt qu’en voiture, bref faisons notre petite part chacun de notre côté :o))
    Et puis permettez-moi une remarque : si le mouvement des verts n’était pas autant marqué de gauche, si l’on pouvait voter pour eux tout en étant du centre ou de droite, peut-être que leur score serait meilleur, n’est-ce pas ?

    24.04 à 08h07 - Répondre - Alerter
    • c’est se que je pense aussi, pourtant, en dehors de l’écologie, nous somme très majoritairement de gauche... j’ai un seul copin qui est écolo de droite... L’écologie est un peu un troisième branche, pas comme le modem, on est pas au milieu, mais une sorte d’étoile, on est une branche différente.
      Ou plus imagé, on est le rond du triskel, qui relie les volutes, on est la solution, mais les gens ne sont pas pres a comprendre :D
      C’est un peut intégriste se que je dit je croie...

      24.04 à 21h27 - Répondre - Alerter
      • je suis d’accord avec vous. L’écologie politique a été représenté par le parti EELV, au présidentiel 2012, mais n’a pas été choisi comme réponse à la crise économique et financière, car les citoyens sont encore trop dans une vision passéiste du monde, avec comme solution immédiate à la crise, la fuite en avant vers une croissance hypothétique qui de toute façon nous serait fatale, si on reste dans un modèle énergétique basé sur les énergies fossiles et fissiles. Les candidats des partis traditionnels droite et gauche, sont eux aussi figés dans le conservatisme...Ils ont conscience que nous devons créer un modèle durable, du fait de la finitude de la planète, mais ils n’osent pas rompre avec les solutions archaïques qui maintenaient jusqu’à présent un système basé sur le productivisme, le libéralisme et la recherche du profit à court terme, et qui a créé des mastodontes multinationales dont la logique économique et commerciale détruit l’environnement.
        Mélenchon et Eva Joly, ont intégré dans leur programme, de soumettre toutes décisions politique à la norme de conservation des écosystèmes qui rend toute vie possible, et à plus de solidarité et coopération entre les humains ; les autres candidats y viendront, forcés par les évènements, par l’effondrement d’un système qui n’aura pas voulu se remettre en question, à temps.

        26.04 à 11h45 - Répondre - Alerter
    • C’est justement pour ça que si Nicolas HULOT avait été à la place de Eva JOLY, il aurait eu plus de voix... (étant réputé pour avoir des amitiés à droite, mais ne parlant que d’écologie !)

      24.04 à 23h08 - Répondre - Alerter
  • Ah bon, elle défendait l’écologie Eva Joly ?

    23.04 à 20h07 - Répondre - Alerter
  • Le problème de EELV c’est le E de Europe. EELV est un parti national qui milite pour une intégration poussée avec l’Europe. Je pense que ce n’est pas trop "tendance" quand on voit les derniers succès de l’Europe avec la Grèce. Si les verts étaient un parti nationaliste écologiste je pense qu’ils auraient plus de voix. A ce propos je ne trouve pas crédible d’attendre que les pays d’Europe se mettent d’accord pour faire une politique. Il faut savoir prendre les devants. Malheureusement le carcan de l’Europe l’empêche.
    Ceci explique peut-être le vote FN en rejet de l’Europe.

    Mais c’est vrai que c’est désespérant de voir un pas en avant, deux en arrière. Les français sont très conservateurs, un coup à droite, un coup à gauche telle une girouette au gré des vents, sans imaginer de cap fixe. En fait les français fondamentalement ne veulent pas de changement. Ainsi ils votent pour des partis qui ne changeront rien en espérant que "ça passe".

    On voit ici toute l’inefficacité de l’élection présidentielle. C’est un générateur de frustrations et un frein à la concertation et à l’entente. Cela divise les français au lieu de les rassembler.
    Aucune élection présidentielle ne créera un projet pour tous les français, c’est devenu impossible.
    Le projet écologiste ne se résoudra pas par une élection. Il faut que les verts le comprennent. Peut-être qu’une solution serait de noyauter/infiltrer tous les partis traditionnel pour faire du lobbying de l’intérieur.

    23.04 à 19h22 - Répondre - Alerter
    • L’europe n’est pas un carcan, au contraire il faut espérer qu’elle ait plus de pouvoir, via les parlementaires, qui représentent l’opinion du peuple des différents états, et donc de la société civile, plus près des réalités économiques, financières, écologiques et territoriales, que les ministres eux mêmes, qui ont une opinion faussée par de puissants lobbies industriels nationaux et sont parfois très loin de l’intérêt général, socialement et écologiquement. L’europe a les normes environnementales les plus strictes du monde, et cela fait un effet locomotive, en terme de conversion écologique de la société, à l’intérieur de l’europe et aussi à l’extérieur. Elle peut sanctionner les états membres qui refusent de se plier aux directives européennes( cour suprême de justice) et a surtout une vision plus globale de la crise écologique ( et peut influer pour une meilleure gouvernance écologique mondiale, car l’europe est un marché incontournable, et peut règlementer à ses frontières et influer sur la politique à l’extérieur de ses frontières en faveur de la protection de la planète et de la préservation des biens communs mondiaux ( forêts, océans, biosphère, ressources halieutiques, eaux, sols, biodiversité...) et ce face aux comportements illégaux et/ou abusifs, voire frauduleux des multinationales et même des états, ou de certains citoyens (braconnage).

      27.04 à 12h48 - Répondre - Alerter
      • Je suis en total désaccord avec ce que vous dites.
        Seul le parlement est démocratique et énormément de sujets sortent de son pouvoir. D’autre part le parlement est le siège de nombreux lobbies qui influencent les parlementaires de manière énorme. Ce que vous appelez la société civile n’est pas une entité démocratique mais un groupe de lobbies.

        D’autre part aucun sujet écologique n’est spécifique à l’Europe, les problèmes écologiques peuvent se résoudre à l’échelle d’un pays ou du monde. L’échelle de l’Europe n’apporte rien. La France peut agir au niveau des instances mondiales sans l’aide de l’Europe qui est un nid de contradictions et de conflits.

        Par ailleurs même si l’Europe pourrait réglementer ses frontières, elle ne le fera jamais car cela est en conflit avec sa doctrine libérale qui est au contraire d’ouvrir toutes les frontières, de déréguler tous les services, et c’est ce qu’elle a fait jusqu’à maintenant. Mettre d’accord 27 pays avant d’agir est équivalent à toujours remettre les décisions à prendre.
        L’Europe a eu sa chance, on voit dans quelle direction elle nous emmène : le mur aussi bien économique qu’écologique. Il faut donc en sortir le plus tôt possible sous peine de sombrer avec elle.

        27.04 à 19h53 - Répondre - Alerter
        • L’absence d’un gouvernement économique de la zone euro à même d’accompagner la politique monétaire de la BCE explique l’insuffisance de la réponse commune à la crise. Dans ce domaine, comme dans d’autres, beaucoup reste à faire pour que la construction européenne soit à la hauteur des enjeux. Le parlement européen, élu au suffrage universel depuis 1979, représente le peuple européen. Ses pouvoirs ont été accrus par tous les traités depuis l’Acte unique. Le principe de codécision qui lui permet de partager le pouvoir législatif avec le conseil des ministres, devrait encore être étendu avec le traité de Lisbonne, même si son pouvoir sur le plan budgétaire, demeure très réduit. Structure d’essence fédérale, il rassemble des députés élus sur une base nationale et selon les modes de scrutin distincts dans les différents pays. Pour que l’Europe devienne un espace de débat politique, il faudrait sans conteste donner au parlement plus de pouvoir : deux propositions allant dans ce sens ont été faites : lui conférer le pouvoir de lever l’impôt européen ; accroitre son influence sur la commission ( qui est en charge de l’intérêt général européen, mais a de faibles pouvoirs d’exécution, l’application de la législation européenne demeurant de la responsabilités des états membres), en obligeant le conseil européen, qui rassemble l’ensemble des chefs d’états et de gouvernements (à ne pas confondre avec le conseil des ministres (qui exerce essentiellement le pouvoir législatif, il approuve ou rejette les initiatives prises par la commission))à choisir le président de la commission parmi les membres du parti ayant obtenu le plus de voix aux élections européennes. L’Europe comme communauté politique, demeure à construire. L’absence d’espace public commun, l’absence de partis politiques européens ne favorisent pas l’émergence d’appartenance commun, de citoyenneté partagée...

          30.04 à 15h52 - Répondre - Alerter
          • Un état de fait entretenu par le comportement des élites politiques qui ne font rien pour le faire évoluer, en donnant un contenu plus tangible à l’Union...

            30.04 à 15h58 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,

    je pense que l’écologie devrait chercher des solutions pour satisfaire la soif de gain de la finance, et les choses seraient plus simple.

    Voici une petite piste : http://jesaispasquivoter.blogspot.f...

    23.04 à 17h39 - Répondre - Alerter
  • Rien à ajouter, tout est dit dans cet article.

    Aveugles sur le déclin de notre civilisation, on choisit de s’accrocher de toute nos forces au bateau qui coule sans manquer d’accuser le voisin... Qui viendra photographier l’épave engloutie dans 100 ans ?

    23.04 à 14h10 - Répondre - Alerter
  • Ce qui me rend triste c’est que le FN fasse un score presque 10 fois supérieurs à l’écologie. J’en ai pleuré. Et pourtant je n’ai pas voté avec passion pour Eva (pour quelques détails).

    Le racisme et la peine de mort sont plus importants pour les Français que la biodiversité et l’avenir de l’humanité. Je me demande vraiment quel monde on construit à nos enfants.

    Emeric, 23 ans

    23.04 à 10h50 - Répondre - Alerter
    • Cher Emeric, tu n’as que 23 ans, donc, tu connaitras sûrement un autre monde (peut-être dans 5 ans !!! ) Mais pense à la peine de vieux militants écologistes (jamais encartés sauf depuis 2009, les Européennes) qui non seulement pratiquent un mode de vie basé sur la sobriété heureuse, consentie, mais essaient de faire partager des idées plus respectueuses du monde futur, et ceci depuis 1968 ! Dans notre coin de la France "profonde" ce sont les idées (idées ?? non, dégueulis plutôt) de Le Pen qui ont la faveur des électeurs....
      Gueule de bois, ce matin...
      Allez, courage, ce sont les jeunes qui nous sauveront ....

      23.04 à 11h26 - Répondre - Alerter
    • Les electeurs du FN ont surtout voté le protectionnisme stupide , il y a un autre moyen que je propose pour cela.

      Toutefois, l’argent des Français, c’est la réserve d’or, et elle établie la valeur de notre monnaie. C’est économiquement "le pot commun" des Français. Soit on enrichi ce pot commun en vendant a l’étranger et donc augmenter cette réserve d’or, soit ont produit plus de biens avec le même or ce qui baissent leur prix et rends ces biens plus accessible au plus grand nombre.

      Si l’on fait venir des étrangers, il faut diviser cette réserve un peu plus. Avec les 5 millions d’étrangers, nous n’avons pas produits plus, mais nous avons divisés notre pot commun ... C’est l’équation de base de l’économie et du système monétaire.
      C’est cette logique qui rend les gens racistes a tord sur la race, mais la réactions économique de rejet de l’étranger est malheureusement logique et légitime. Les riches ont le pouvoir de se défendre et sortir leur épingle du jeu, pas les pauvres.

      La montée du FN cessera quand la crise sera passée, c’est a dire jamais, car le PIB étant de la dette, il faut prendre conscience que notre pot commun est vide. La France a dépensée 100% de ses réserves d’or, il n’y a plus un sou, fini, zéro.
      Personne ne prends la gravité en compte, l’Europe est dans ce même état, et désormais les Etats-unis aussi.

      Tout l’or et l’argent est bloqué en Chine et dans quelques pays producteurs de pétrole, et nous devons faire l’aumône pour avoir un peu de liquide. Pour t"imager, c’est comme si tu avait 1 800 milliards d’euros que tu as claqué a 100% a l’étranger, que tu reviens sans boulot, et que demande a une banque chinoise de te prêter tous les mois de quoi bouffer, qu’elle rechigne et ne te prêté que 25% de tes besoins avec de gros intérêts.

      Voilà ou en est la France, l’Europe et les Etat-Unis, et que les économistes tirent la sonnette d’alarme d’une 3eme guerre mondiale économique qui tend a se rapprocher a grand pas vers une guerre armée. La chine ne veut plus nous prêter d’argent si on ne lui fournis pas nos technologies militaires, ce n’est pas pour rien, et les Américains nous interdisent de communiquer des technologies militaires communes ...

      Donc, que l’on sache tout cela ou pas, il y a une atmosphère qui ne se prête pas a une mise en avant de l’écologie dans ces élections, et que la montée du FN (nationaliste) est naturelle malgré ne pas être appréciée.
      Cela ne doit pas empêcher les écologistes de continuer a travailler, étudier, proposer, évoluer, car quand tout ce bazar sera terminé, soit par la guerre soit par une refonte du système monétaire, il faudra cette fois des directions précises écologiques pour reconstruire et sauver la planète.
      Patience et au boulot :-)

      24.04 à 17h59 - Répondre - Alerter
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