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18-11-2015
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Climat
Monde

Le Royaume-Uni, la Société générale, l’OCDE et BNP Paribas lâchent (un peu) le charbon

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Le Royaume-Uni, la Société générale, l'OCDE et BNP Paribas lâchent (un peu) le charbon
(Crédit photo : takomabibelot - Flickr)
 
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Plus la COP21 approche, plus le charbon perd des alliés. Ces trois derniers jours, un pays, deux banques et l’OCDE ont promis de s’en détourner. Effet d’annonce ou résolution audacieuse ?

1/ Un virage à 180 degrés, au pays de la révolution industrielle

Ce mercredi 18 octobre, le Royaume-Uni a annoncé sa décision de fermer d’ici à 2025 l’ensemble de ses centrales les plus polluantes, celles non équipées d’un système de capture des gaz à effet de serre. « Venant du pays où a débuté la révolution industrielle basée sur les énergies fossiles, c’est une déclaration forte », a commenté Christiana Figueres, la secrétaire exécutive de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques lors d’une conférence de presse. Sur les douze centrales ciblées, trois devaient de toute manière fermer l’an prochain. Mais la décision n’est pas anodine. En 2014, le charbon assurait encore un tiers de la production d’électricité du Royaume-Uni.

L’annonce de la Société générale ne satisfait pas les ONG
La même jour en France, la Société générale annonçait son intention de ne plus participer au financement de projets de mines de charbon. Avec cette annonce la banque rejoint Natixis et le Crédit agricole dans le groupe des établissements financiers s’engageant à retirer des billes de la plus polluante des énergies. Ce faisant, le troisième plus gros financeur du charbon en France, laisse BNP Paribas, numéro 1 sur le podium, un peu plus isolé. Il tentera dès le lendemain de se rattraper. (voir ci-dessous) Pourtant, la déclaration ne fait pas sauter de joie les défenseurs du climat. « On est loin de l’excellence climatique et la nouvelle politique de Société générale est très décevante au regard des enjeux », déplore Lucie Pinson, chargée de campagne aux Amis de la Terre dans un communiqué. De fait, l’engagement est partiel. D’une part, il ne concerne que le financement direct, celui des projets, et non celui des entreprises qui financent ces projets. Ensuite, il s’attaque à toutes les mines mais seulement à certaines centrales : celles des pays à hauts revenus, au motif que les autres, l’Inde ou la Chine notamment, ont encore besoin de cette énergie. Or, c’est précisément dans ces pays que les projets sont les plus nombreux.

A l’OCDE, une occasion manquée

La déception des ONG est la même devant l’accord signé la veille, ce mardi 17 novembre, par les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Celui-ci prévoit de limiter les crédits à l’export accordés par les agences nationales aux centrales à charbon aux seuls cas où aucune alternative plus respectueuse de l’environnement ne serait trouvée. Pour Pekka Karkovirta, président des « Participants de l’arrangement », l’aboutissement de ces discussions engagées il y a deux ans constitue « une première étape importante ». D’autres, comme Sébastien Godinot, économiste au bureau des politiques européennes du WWF, estiment au contraire que « les intérêts industriels ont pris le pas sur les engagements climatiques ». D’autant que, cette fois, seuls les projets de centrales sont concernés. Aux Amis de la Terre, Lucie Pinson y voit une occasion manquée : « Les pays membres de l’OCDE auraient pu saper la base financière qui maintient en vie une industrie sur le déclin », explique-t-elle dans un communiqué.

BNP Paribas, service minimum en traînant des pieds

Premier financeur français des énergies fossiles mais parmi les derniers à dégainer, BNP Paribas a annoncé ce jeudi dans un communiqué un « renforcement du dispositif de gestion du risque carbone ». En clair, la banque, cible privilégiée des ONG, renonce à financer directement les projets de mines de charbon et les entreprises dont l’extraction minière est la principale activité. Concernant la phase suivante, la transformation du charbon en électricité, BNP Paribas opte pour la même entourloupe que la Société générale : arrêter de financer les centrales des pays à haut revenus, soit couper les vivres à seulement 12% du marché mondial, selon l’ONG Global Coal Plant Tracker. Dans le même temps, la banque promet 15 milliards d’euros aux énergies renouvelables d’ici à 2020. Là encore, les ONG se gardent de toute effusion de joie. « Depuis 2009, BNP Paribas a consacré près de 52 milliards d’euros aux énergies fossiles, soit neuf fois plus qu’aux énergies renouvelables », rappelle Oxfam dans un communiqué soulignant que la récente promesse « ne permettra pas de réduire cet écart abyssal. »

A lire aussi sur Terraeco.net :
- Energies fossiles : les banques françaises ont toujours les mains sales
- Charbon : où la France a-t-elle encore des billes ?
- Quand Greenpeace veut acheter des mines de charbon

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