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Comment le Japon a tenté de tuer Sea Shepherd

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Comment le Japon a tenté de tuer Sea Shepherd
(Crédit photo : Guano/Flickr)
 
« OK pour discuter de chasse à la baleine, mais débarrassez-nous des écolos justiciers des mers. » C'est en substance ce que le Japon a demandé aux Etats-Unis en 2009, selon des câbles diplomatiques révélés par le site WikiLeaks.
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Le Japon veut en finir avec Paul Watson. Chaque année, en effet, le patron de la Sea Shepherd Conservation Society prend la mer pour s’intercaler entre les harpons japonais et les baleines de l’océan austral. Chaque année, une véritable bataille navale s’y déroule avec menaces de collisions, abordages et autres lancers de bouteilles d’acide butyrique (des boules puantes !). Et chaque année, le Japon réclame qu’on arrête Paul Watson, qui se paie le luxe d’afficher un pavillon noir sur son navire amiral, le Steve Irwin.

Le 2 novembre 2009, un haut responsable de l’ambassade américaine à Tokyo rencontre un vice-ministre japonais et un conseiller de l’Agence japonaise des pêches, d’après un câble diplomatique publié par le site WikiLeaks. Ils demandent une nouvelle fois aux Etats-Unis d’agir contre Sea Shepherd et suggèrent que Washington s’attaque au statut fiscal de l’organisation américaine. Cette dernière bénéficie, comme beaucoup d’ONG, d’exemptions. « Ce serait plus facile pour le Japon d’avancer dans les négociations à la Commission baleinière internationale (CBI) si les Etats-Unis agissaient contre Sea Shepherd », négocie le conseiller japonais.

Exemption fiscale

Deux jours plus tard, nouvelle rencontre : cette fois-ci, entre Monica Medina, la représentante américaine à la CBI, et Katsuhiro Machida, le directeur général de l’Agence japonaise des pêches. Le Japon refuse une nouvelle fois de mettre un terme à sa « pêche scientifique » mais assure qu’une action des Etats-Unis et d’autres pays – le Steve Irwin est immatriculé aux Pays-Bas – contre Sea Shepherd « pourrait influencer positivement la position du Japon dans les négociations sur l’avenir de la CBI ». D’ailleurs, le représentant japonais semble convaincu que les Etats-Unis vont agir. « [Katsuhiro Machida] apprécie l’initiative américaine de revoir le statut d’exemption fiscal de [Sea Shepherd] », note le document révélé par WikiLeaks. La négociatrice américaine semble appuyer la démarche, puisqu’elle lui répond qu’elle pense possible pour son gouvernement « de montrer que l’organisation écologiste ne mérite pas son statut d’exemption fiscale compte tenu de ses actions agressives et violentes ».

Le 12 novembre 2009, un câble est adressé par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton aux ambassades américaines des pays-clés du dossier baleinier. Il trace les lignes d’un accord qui pourrait être trouvé sur cette chasse : le Japon accepterait de ne plus pêcher de rorquals communs et de baleines à bosse dans l’océan austral et les Etats-Unis « s’engageraient à faire respecter les lois américaines et internationales qui garantissent la sécurité en mer ». La négociation est tombée à l’eau.

Deuxième confrontation de la saison

C’est depuis son navire engagé dans l’océan austral que Paul Watson a commenté les révélations de WikiLeaks à Associated Press. « Nous avons obtenu notre statut fiscal en 1981, et nous n’avons rien fait depuis qui puisse conduire les services fiscaux américains à changer cette situation », a-t-il assuré. Ce mercredi, le Steve Irwin a engagé sa deuxième confrontation de la saison avec les navires japonais.

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  • Simonsays : Merci M. Delbecq

    Merci pour cet article, premier que je vois sur ce sujet, pourtant plus grave qu’un ballon d’or ou un "frère de" président pour Grenoble2018.
    Et merci de me faire connaître ce site.

    Sur ce, je file dévorer des pixels verts.

    10.01 à 23h17 - Répondre - Alerter
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