Pourtant, ces négociations n’empêcheront pas les prix de grimper dans les prochaines années. Les entreprises délégataires et les régies municipales ont pendant longtemps négligé l’entretien des réseaux. "Après la guerre, on a pensé que les investissements étaient faits pour la vie", rappelle Antoine Grand d’Esnon. Des milliers de kilomètres de canalisations sont à renouveler sur les 800.000 que compte la France. Selon les estimations de Service Public 2000, les Français n’échapperont pas à une augmentation du prix de l’eau, de l’ordre de 25% en dix ans. Si ces travaux n’étaient pas réalisés, les générations futures goûteraient, au mieux, aux coupures intempestives d’eau et aux travaux de réparation incessants. Au pire, à une eau polluée, du même type que celle qui fait le quotidien des pays en développement.
- Illustration : Toad
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