En deux ans, Pénélope a changé de vie. Doucement, à son rythme, mais de façon radicale. « Chaque évolution s’est toujours imposée comme une évidence au moment de franchir le pas », assure-t-elle. Voici donc, petit changement par petit changement, le bilan de sa transition.
Le plus simple. « Avoir toujours un sac réutilisable à portée de main. J’en ai acheté quelques-uns et je n’utilise plus, sauf rares exceptions, de sacs jetables, surtout en plastique. »
Le plus économique. « Remplacer les produits ménagers par du savon noir et du vinaigre d’alcool. J’y ai gagné en efficacité, en confort d’utilisation et financièrement. »
Le moins évident à trouver. « Une gourde ! J’en avais une en plastique. Celles en métal ? Impossible : j’ai besoin de voir ce que je bois ! J’ai fini par en dégoter une en verre, avec son étui protecteur. J’en suis ravie, et tout le monde me demande où je l’ai trouvée. »
Le plus global. « Changer mes habitudes de consommation en prenant en compte le cycle de vie de ce que j’utilise. Cela a commencé par le recyclage des bouteilles en plastique et du carton, la diminution des achats suremballés, jusqu’à un projet de compostage. Je garde en tête l’idée que ce que je mets dans une poubelle ne disparaît pas comme par magie. »
Le plus épanouissant. « J’ai commencé à changer ma façon de voir l’alimentation. A réfléchir à la distance parcourue par les aliments, à la façon dont ils sont produits. A transiter vers le bio, jusqu’à arriver, entre autres, à “ La Ruche qui dit oui ! ”. A découvrir, aussi, que je n’étais pas “ obligée ” de tuer d’autres êtres vivants pour vivre en bonne santé – bien au contraire. Je suis donc devenue végétarienne. Impact écologique gigantesque, économique également. Et intéressant côté santé. »
Le plus intime. « Je n’ai pas utilisé un tampon ni une serviette hygiénique depuis des années, grâce à la fameuse “ Mooncup ”, complétée par des serviettes lavables. J’ai aussi arrêté les crèmes hydratantes et les autres produits cosmétiques coûteux. D’une manière progressive, j’ai arrêté de faire confiance aux industriels et aux publicités. »
Le plus dans l’air du temps. « Se mettre à la consommation collaborative. J’ai testé le covoiturage, le couchsurfing et d’autres formes de partage et d’échange. J’en garde à chaque fois d’excellents souvenirs : j’ai souvent gardé contact avec les autres “ partageurs ”. Côté financier, bien sûr, c’est intéressant, mais je ne m’attendais pas à ce que le côté humain soit si enrichissant. »
Les petits plus si évidents. « Je n’ai plus de télévision depuis deux ans et je suis effarée quand j’ai à nouveau l’occasion d’y jeter un œil. Il existe des programmes de qualité, mais impossible d’échapper à la publicité, un vrai lavage de cerveau. J’ai aussi changé de banque. J’ai opté pour un compte Nef au Crédit coopératif avec une carte “ Agir ”. Lorsque j’ai de l’argent de côté, il sert uniquement des projets environnementaux, sociaux, culturels, éthiques, solidaires… » –
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