L’effet étiquette
Premier objectif : éviter les pièges du greenwashing, c’est-à-dire l’utilisation abusive d’arguments écolos dans les pubs. Pour cela, il faut jouer l’atout labels et certifications. Le problème, c’est que ces estampilles sont si nombreuses et compliquées qu’un doctorat en droit du commerce est presque nécessaire.
Visez les plus connus. AB et Ecocert pour les produits bio ; l’Ecolabel européen pour les lessives et détergents ; Max Havelaar pour l’équitable ; FSC pour le bois tronçonné ; MSC pour le poisson pêché. Quant au Label rouge, s’il n’est pas bio, il garantit des viandes produites dans des conditions décentes. Enfin, pour tout article électrique, voitures ou ampoules, il faut tenir compte de « l’étiquette énergie », qui classe le produit de A (le moins énergivore) à G (l’horreur). Elle fera en plus baisser la facture EDF.
L’effet deuxième main
Si les Occidentaux donnaient tout ce qui traîne dans leurs placards ou passe à la décharge, sans doute, plusieurs continents pourraient vivre leurs Trente Glorieuses sans que la planète en souffre ! Un produit réutilisé ou réparé ne gaspille pas de matière première, ne demande pas de CO2 pour être fabriqué. Mais ne pas oublier que, comme la voiture, certains vieux modèles sont plus polluants que les nouveaux.L’effet « jeu collectif »
Pour moins tirer sur la corde, il suffit de partager. Son véhicule d’abord. Seul au volant de votre voiture, vous émettez 150 g de CO2 au kilomètre. Accompagné de trois voisins, vous ne dégagez plus que 37,5 g de CO2 chacun. Et l’on peut multiplier les exemples, depuis la tondeuse jusqu’à l’éolienne dont on peut se répartir la production globale d’électricité.L’effet « maison verte »
Le plus gros émetteur mondial de CO2 ? L’habitat. La solution, coûteuse mais efficace, pour réduire ses émissions consiste à isoler. Bois, chanvre, intérieur, extérieur, façade : la règle, c’est pas de tabou. Côté chauffage, si la chaudière à fioul tombe en carafe, pourquoi ne pas la remplacer par une à bois ? Tout bois brûlé a dû être planté avant. Son bilan carbone est donc nul. Exorbitant de passer à la géothermie (la chaleur gratuite tirée du sol) ? Pour une maison ancienne, certes, mais pas quand on fait construire.Le top, ce sont les panneaux solaires. Ils sont chers, mais rentables au bout d’une dizaine d’années. A l’intérieur, il faut penser aux gaspillages d’électricité : par exemple, relier ordinateur, lecteur DVD et chaîne hi-fi à une multiprises avec interrupteur. Et si on veut faire du zèle, on privilégie des toilettes sèches, sans eau, avec une litière de sciure ou de copeaux.
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