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10-06-2004
Mots clés
Environnement
Europe

Caisses communes

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En partageant un parc de voitures, des sociétés et des associations contribuent à réduire la circulation urbaine. Ecologique, certes. Mais aussi pratique et économique.
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Et de cinq ! Après Paris, Strasbourg, Marseille et Lyon, Grenoble devrait être sous peu la cinquième ville française convertie à l’auto-partage en France. Introduit dans l’hexagone en 1999, ce système consiste à mettre une flotte de quelques véhicules à disposition des abonnés au service. L’association (ou la société) répartit son parc automobile dans les quartiers de la ville. Les clients s’inscrivent, versent un abonnement au mois et/ou à l’année, réservent un véhicule et se le procurent dans le parking le plus proche.

La voiture, inutile à 92%

Cette initiative part d’un constat simple. Selon l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), la voiture d’un particulier reste immobile 92% du temps, et ne transporte en moyenne que 1,2 personne par voyage. Peu écologique, encore moins économique, surtout pour les habitants des villes bien desservies par les transports en commun, qui n’utilisent la voiture que de façon ponctuelle. "Ce système n’est d’ailleurs pas facile à mettre en place en dehors des centres-ville, là où l’habitat n’est pas dense, concède Yvon Roche, responsable de l’association Auto-partage de Marseille. Les parkings doivent se situer à proximité du domicile des utilisateurs".

Souplesse

Principal avantage, par rapport aux véhicules de location ordinaire, la souplesse. "L’auto-partage colle à une demande urbaine, souligne Loïc Mignotte, directeur de la société Caisse Commune, à Paris. 77% des membres utilisent la voiture pour une durée inférieure à 24 heures, ce que ne permettent pas les loueurs traditionnels. Avec l’auto-partage, vous réservez par téléphone, disposez des clés et du code qui donnent accès aux voitures. Les démarches et les coûts sont ainsi réduits."

La division des voitures

De fait, le service affiche un prix défiant toute concurrence. A Strasbourg par exemple, l’association Auto’trement garantit l’accès immédiat à une des 22 berlines disponibles, jour et nuit, moyennant un abonnement mensuel de 10 euros. S’y ajoutent 1,40 euro par heure d’utilisation et 0,19 euro par kilomètre. "C’est un bon complément de transport en commun, financièrement intéressant pour des parcours compris entre 5 et 250 km, poursuit Loïc Mignotte. Les gens s’en servent pour sortir le soir en banlieue, faire leurs courses dans un hypermarché, ou se rendre dans des lieux mal desservis par les transports en commun." Durée moyenne de la course : 4 à 5 heures, pour environ 50 km. Pratique, économique, l’auto-partage est également écologique. "La voiture partagée permet de réduire de moitié la consommation d’énergie liée au transport, insiste Loïc Mignotte. Sans voiture à eux, les gens ont plus souvent recours aux transports en commun. Et puis une voiture partagée remplace en moyenne 7 voitures particulières."

Les villes séduites

Cet aspect n’a pas échappé aux collectivités territoriales, confrontées à un trafic de plus en plus dense. Caisse Commune est par exemple le fruit d’une expérience pilote de l’Agence régionale de l’environnement et des nouvelles énergies d’Ile-de-France (Arene). La ville de Paris tente d’en encourager le développement, en louant ses places de parking à un tarif préférentiel. A Strasbourg, les subventions financent 30% du budget de fonctionnement d’Auto’trement.

Démarrage en douceur

L’expérience demeure encore marginale. Caisse Commune revendique plus d’un millier d’utilisateurs ; Auto’trement plus de 300 ; Lyon et Marseille comptent chacune une centaine d’adeptes. Pas de quoi faire rougir nos voisins allemands et suisses. Après dix ans d’expérience, Stattauto à Berlin compte 3.200 membres, 160 voitures réparties dans 40 stations. Et emploie 10 personnes à temps plein, 35 à temps partiel ! Et selon l’Arene d’Ile-de-France, 40% des quelque 120.000 utilisateurs de systèmes d’auto-partage dans le monde résident en Suisse (2001). Encore un effort...

Caisse commune (Paris)

Auto’trement (Strasbourg)

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  • Cette idée est tout à fait louable, mais sachez que les loueurs traditionnels s’engagent également dans cette voie et proposent, au moins pour l’un d’entre eux, ce qu’ils appellent des "mini forfaits" (4, 8 ou 12h). Cela permet aussi à des communes où les transports en commun sont bien moins nombreux et organisés que dans de grandes agglomérations de pouvoir profiter d’une voiture à moindre coût et pour une durée réduite correspondant à une utilisation bien précise !

    10.06 à 11h44 - Répondre - Alerter
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