Qui dit réchauffement climatique dit hivers très froids et enneigés. La déduction semble incongrue ? Pas tant que ça, si l’on pense à la fonte des glaces du pôle Nord. Une étude scientifique américaine de l’Institut de Technologie de Géorgie établit clairement le lien de cause à effet.
Durant les hivers 2009-2010 et 2010-2011, l’hémisphère nord, c’est-à-dire le nord-est des Etats-Unis, le nord-ouest et le centre de l’Europe ainsi que le nord de la Chine ont connu des chutes de neige exceptionnelles. Or entre 1979 et 2010, les observations par satellites montrent une diminution d’un million de km2 (-29,4%) de la superficie des glaces de l’océan arctique en automne. « Les modifications dans la circulation de l’air forment plus fréquemment des zones stagnantes de haute pression atmosphérique centrées sur l’Atlantique qui bloquent le flux d’air chaud venant d’ouest et provoquent un flux d’air polaire et de forte chutes de neige sur l’Europe » et le nord-est de l’Amérique du Nord, indique Judith Curry, présidente de l’Ecole des sciences atmosphériques et de la Terre à l’Institut de Technologie de Géorgie.
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