Comme il fallait s’y attendre, la décision de l’Union européenne de suivre Monaco et les États-Unis afin d’interdire le commerce du thon rouge dans l’Atlantique, a été fraîchement accueillie à Tokyo, rapporte la BBC. Ce matin, plusieurs dizaines de négociants ont manifesté sur le marché de poissons de Tsukiji, le plus grand au monde.
C’est à partir de samedi que la CITES (Convention sur le commerce international des espèces menacées), réunie à Doha, devra trancher sur la question de l’inscription du thon rouge de l’Atlantique sur l’Annexe 1 des espèces protégées, ce qui entrainera automatiquement son interdiction commerciale.
Pour Tokyo, qui avale les trois quarts du thon pêché dans le monde mais dont le thon rouge atlantique ne représente que 10% de la consommation de cette viande, l’espèce n’est pas menacée de disparition si tant est que des mesures de lutte contre la surpêche soient prises. Le gouvernement japonais déposera donc une "réserve" si jamais l’interdiction est adoptée afin de pouvoir continuer son business. Selon la CITES en revanche, les stocks dans l’Atlantique ont diminué de 80% en 40 ans.
A lire aussi sur terraeco.net :
Le Japon joue gros en soutenant sa pêche coûte que coûte
Thon rouge : "Sarkozy n’a pas eu le courage d’aller au bout"
Surpêche : la grande distribution entre deux eaux
RSS 2.0
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions