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11-05-2010
Mots clés
Agriculture
France

Pour défricher, revenons à nos moutons

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Pour défricher, revenons à nos moutons
(Naturama)
 
Depuis quelques mois, l'association lyonnaise Naturama relance le concept du nettoyage animal. Et les ovins s'avèrent parfaits pour les (grands) jardins, les terrains en friche et même les vignobles !
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Le mouton de Soay n’est pas très grand. A vrai dire, il est même particulièrement petit. Sa viande ? Mauvaise. Comme sa laine qui tombe au printemps. Et pour couronner le tout, on le dit « primitif », voire « préhistorique », car depuis des siècles, il vit isolé avec ses congénères sur une île minuscule au large de l’Ecosse. C’est pourtant sur ce ruminant que Christophe Darpheuil, le responsable de l’association d’éducation écologique Naturama, a jeté son dévolu il y a un an environ. « Tout est parti d’un concours de circonstances. Il y a eu plusieurs naissances de moutons de Soay au parc zoologique de la Tête d’Or (à Lyon, ndlr). Or ces moutons sont très résistants et n’ont pas besoin de beaucoup d’attention. C’est l’idéal pour brouter une pelouse pendant plusieurs semaines ! ».

Une solution pour les no man’s land

Christophe Darpheuil recueille alors quatre de ces ovins et les loue depuis depuis comme tondeuses aux collectivités et aux particuliers de la région. Le prix ? 400 euros (hors installation de clôture) – et trois semaines – pour 2 000 m2 à tondre. « Il y a beaucoup de zones en friche et d’espaces verts délaissés dans la périphérie de Lyon. Les moutons sont une très bonne solution pour s’occuper de ces no man’s land », explique le naturaliste dont l’association, spécialisée dans la médiation entre mondes urbain et agricole, salarie huit personnes.

Julie a fait appel aux moutons de Naturama pour désherber ses trois hectares de vigne dans le Beaujolais. Ils lui ont évité de nettoyer à la main ses terrains pentus. « Les moutons ont mangé toutes les ronces, les acacias et les mauvaises herbes », se félicite la viticultrice bio. Elle a tellement apprécié le bêlement des bêtes pendant la taille de ses ceps, qu’elle va acquérir son propre cheptel dès l’hiver prochain.

Un berger urbain

Séduits aussi, les particuliers. Lassés des traitements chimiques que subissaient leurs platebandes communes, des habitants d’une résidence de Rillieux-la-Pape, dans la banlieue lyonnaise, ont fait appel aux moutons Soay. « Les mères de famille en avaient marre que leurs enfants jouent sur des terrains traitées chimiquement. Elles se sont révoltées et ont fait appel à nous », raconte Christophe Darpheuil.

Si l’engouement perdure, Naturama envisage d’embaucher un « berger urbain » pour surveiller les nouvelles bêtes. Mais pas question de séparer les animaux pour leur faire tondre de plus petites surfaces. « Ce sont des animaux grégaires qui ont besoin de vivre en groupe », explique, pas vache, Christophe Darpheuil.

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