2011 : l’année des technologies vertes

Voilà plusieurs années qu’on parle de technologie verte. Pourtant, énergie solaire, véhicules électriques et recyclage systématique semblent coincés au stade de projets. Et peinent à avoir un impact sur le quotidien d’une grande partie de la population mondiale.

Les analystes pensent toutefois que les choses s’apprêtent à changer. La révolution verte, ce ne sont pas des entreprises déjà bien établies qui la mèneront mais plutôt des entrepreneurs qui maîtrisent ces nouvelles technologies. Ces derniers parviendront à mettre leurs idées en application grâce aux incitations gouvernementales et au soutien d’investisseurs.

Aux Etats-Unis, l’Association des consommateurs d’appareils électroniques (« Consumers Electronics Association » ou CEA) et le fonds d’investissement Clarement Creek s’accordent à penser que les conditions sont désormais réunies pour qu’écologie et technologie marchent de concert. La CEA affirme même que les projets verts seront l’une des cinq tendances technologiques à suivre en 2011.

« Vivre “vert” n’est plus un concept étranger aux consommateurs »

Les spécialistes pensent que l’augmentation du coût de l’énergie – particulièrement aux Etats-Unis – conjuguée aux catastrophes écologiques, comme la marée noire de BP dans le golfe du Mexique, ont accéléré la prise de conscience écologique.

Selon une enquête de la CEA, 97% des personnes interrogées connaissent le mot « recyclable », 93% savent ce qu’est l’« efficacité énergétique » et 28% savent même définir un « réseau électrique intelligent ». « L’idée de vivre plus “vert” n’est plus un concept étranger aux consommateurs. En effet, cela fait déjà plusieurs années que leurs comportements ont évolué et qu’ils mettent en œuvre certaines pratiques écologiques telles que le recyclage ou l’abandon des sacs plastiques dans les supermarchés », affirme Jessica Booth, analyste au CEA.

Quant aux articles et aux reportages sur les véhicules électriques ou hybrides notamment, ils ont contribué à imposer l’idée que les technologies vertes font partie de notre quotidien.

Une année de rupture pour ceux qui veulent entrer en Bourse

Pour Nat Goldhaber, du fonds d’investissement Claremont Creek, 2011 sera une année de rupture pour les entreprises du secteur des « clean techs » qui souhaitent être cotées en Bourse. Le succès de l’entreprise Tesla Motors – constructeur de véhicules électriques – a ainsi motivé d’autres entrepreneurs de la Silicon Valley à activer leurs projets d’énergie propre. Selon le spécialiste, dans les douze prochains mois, le secteur devrait être prêt à passer du rêve à la réalité et à devenir un marché sur lequel les entreprises génèrent des profits.

Ajoutons à cela les incitations fiscales qui naissent aux Etats-Unis et dans certains pays européens pour encourager les entreprises technologiques aux idées vertes. Aussi la CEA assure-t-elle que l’énergie jouera un rôle très important dans les mois à venir. On s’attend à l’expansion du « réseau électrique intelligent » (ou « smart grid » en anglais). Cette plate-forme – connectée au réseau – sera capable de déterminer le type et la quantité d’électricité adaptée aux foyers des particuliers comme aux entreprises. En Europe, on trouvera en complément des compteurs électriques intelligents qui permettront aux consommateurs de connaître la quantité d’énergie utilisée temps réel. Cependant, comme pour tout pronostic, la vérité ne sera connue qu’à la fin de l’année. A ce moment là, BBC Mundo vérifiera si ces prévisions sont bel et bien devenues réalité.

Ce texte a été publié à l’origine sur le site de BBC Mundo

Traduit par Fabienne Pinos, « lectrice responsable » de Terra eco ayant répondu positivement – et nous la remercions – à notre appel. Si vous voulez la rejoindre :