énergies des 2 mains |
Par LeG-Guil |
1-09-2011
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Le retour inéluctable des grands voiliers |
Le transport de marchandises à la voile peut sembler aujourd’hui hors du temps. Pourquoi nous astreindre à des conditions de navigations difficiles, à des tonnages encore limités et à des temps en mer plus longs que les porte-containers, tout ça pour un transport qui, de facto, reste plus cher ?
Réchauffement climatique
Le réchauffement climatique anthropique constitue une menace globale à nos écosystèmes, et in fine à la survie du vivant sur Terre. Face à cette menace, mise en évidence par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), certaines solutions sont avancées, et souvent repoussées, ou entravées. L’Humanité, officiellement en pleine crise “financière” connaît en fait véritablement une crise de modèle. Nos structures macro-économiques sont fondées sur la capacité de polluer, liée à la consommation d’énergies et donc à la croissance économique. On nous annonce donc que, pour sauver la Planète, il faudra renoncer à la croissance tant idolâtrée et accepter que les générations futures soient, selon les critères actuels, moins “riches” que leurs aïeux.
Habitués que nous sommes à consommer quotidiennement des produits provenant de l’autre bout de la Planète, il faudra aussi adapter nos consommations à des produits locaux et revoir à la baisse la diversité de nos aliments. A ce changement de paradigme nécessaire et qui rencontre chaque jour des résistances, les industriels répondent par une fuite en avant. Ils leur est difficile d’accepter que leur monde, celui des énergies intensives, abondantes et bon marché, est en train de s’écrouler.
Raréfaction du pétrole
Intimement liée à la question du réchauffement climatique, la raréfaction du pétrole est une question très peu documentée, bien que cruciale. En effet, les avis de différents experts sur la raréfaction du pétrole, dont les modes de vie modernes dépendent entièrement, divergent au point d’être contradictoires. Il est toutefois à peu près certain que les réserves effectives sont inférieures aux réserves déclarées. Il est par contre tout à fait certain que le pétrole est une ressource finie, et que son prix continuera d’augmenter dans les décennies à venir. La théorie du pic pétrolier, d’abord ridiculisée quand Marion Hubbert l’a définie dans les années 1940, et depuis toujours délégitimée par l’industrie du pétrole est bel et bien en train de se réaliser. Cette vidéo de 5 minutes, sous-titrée en français, est éclairante pour le lecteur peu familier de ce sujet.
Le transport maritime moderne : un géant aux pieds d’argile
Le domaine du transport maritime est au centre de notre développement mondialisé. Dépendant entièrement du pétrole, et “inélastique” à son prix, il est l’outil de l’externalisation de la main-d’œuvre, au prix d’une consumation irréfléchie des hydrocarbures de notre Planète.
Le gigantisme des porte-conteneurs ne doit néanmoins pas faire oublier qu’ils sont de gros pollueurs, et qu’aucune solution environnementale ni énergétique n’est à l’horizon.
Le transport maritime international est responsable d’environ 3,5 % des émissions mondiales de CO2 (soit près de 3 fois les émissions de la France). Les bateaux actuels sont en outre, malgré des investissements dans ce sens, de gros producteurs de dioxyde de soufre SO2, responsable des pluies acides. Les 16 plus grands cargos du monde émettent à eux seuls l’équivalent en SO2 [Erratum, voir commentaires] de l’ensemble des automobiles dans le monde.
Un bateau est un système énergétique indépendant et il n’est pas possible de lui fournir de l’électricité d’origine renouvelable, par exemple. Les moteurs diesel ont une telle efficacité que toute autre énergie propulsive peut sembler ridicule. Il est toutefois question d’intégrer des chaudières nucléaires dans la marine marchande : il s’agit bien dans ce projet d’une fuite en avant inconsidérée pour maintenir un niveau de consommation énergétique, non remis en cause. Face à la raréfaction, voire à l’épuisement des ressources pétrolières, les porte-conteneurs sont totalement démunis : des géants morts, sans carburant.
Une flotte optimisée et moderne de grands voiliers de transport sera alors à même d’assurer une transition et de répondre aux questions légitimes de chacun : ”Les océans redeviendront-ils infranchissables ? Sera-t-on privé de café, ou de sucre ?”
C’est fort de ce triple constat, que Towt - Transport à la voile propose aujourd’hui de réhabiliter le transport à la voile.
Cette technologie a été délaissée pendant plus d’un siècle et n’est à ce jour pas compétitive par rapport au flottes de porte-conteneurs. Il s’agit cependant de faire un premier pas dans cette direction, recueillir le soutien de consommateurs, de femmes et d’hommes convaincus. En effet, les premiers tonnages proposés, seront une goutte face aux tonnages des porte-conteneurs.
L’objectif de ce projet n’est pas de réhabiliter des voiliers centenaires, mais bien de faire partie d’un mouvement visionnaire d’investissement dans des grands voiliers modernes. Car ils existent !
Pour l’instant, ils sont encore à l’état de projet, mais la réalité physique du monde est sur le point de rendre ces projets viables.
Consulter ces différents projets et lire la suite ici, où ce texte a été initialement publié.
Transition énergétique, après-pétrole et énergies alternatives. |
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