@tim au thé :

« chers parlementaires qui ont réussi à présenté un projet de loi pour autoriser qu’on mette des déchets en petites quantité dans les matériaux de construction. »

hallucinant !!! avez vous le lien de cette affirmation ? je suis curieux de la balancer a droit ete a gauche et a faire le jeu de la guerre de la comm contre Areva ;-)

Vous avez tous les deux raisons.

D’abord REE dit bien que 2010 a été une année exceptionnelle : beaucoup de pluie et beaucoup de vent. La météo ibérique a donc boosté les chiffres des deux sources d’énergie hydraulique et éolienne.

En effet louis, le gouvernement a baissé le tarif de rachat de l’éolien, mais l’impact macro-énergétique subsiste. L’exploitation pourrait en devenir plus chère, mais les "molinos de viento" sont là et personne n’a parlé de les abattre ; ils continueront donc à produire au moins un gros dixième du bouquet espagnol. Ce qui n’est d’ores et déjà plus "marginal".

Toutefois, comme on le sait, le caractère erratique de la production éolienne subsiste. Parlant de la gestion de l’éolien dans les réseaux, REE dit tout simplement que c’est "no gestionable".
(Voir El Pais : Las renovables baten otra marca y ya cubren el 35% de la electricidad)

Précisons que, comme tous les réseaux nationaux, REE dispose d’infrastructures qui restent basées sur les "énergies d’hier", et qui rendent compliquée la remontée d’énergies diffuses.

Ensuite, JC63 le pointe, l’hydraulique a en effet produit un peu moins (14 %) que l’éolien (16 %), à années exceptionnelles égales par ailleurs.
La capacité de construction de nouveaux barrages arrive (en Europe et en Espagne) à quasi-saturation. En France, la première loi relative à l’utilisation de l’énergie hydraulique date de 1919 ! Près d’un siècle plus tard, la puissance installée produit environ 15 % de l’alimentation des réseaux publics, soit à peu près la même chose qu’en Espagne. En outre, immerger des centaines d’hectares pose toujours problème.

Morale : le potentiel de croissance des "nouvelles" énergies renouvelables est plus fort que celui de l’hydroélectricité.

Puis, là où Louis a raison : les économies d’énergie coûtent moins cher (et sont indispensables). Cependant, elles ne sont pas contraires à un essor des renouvelables.

J’ajoute que quand les économies d’énergie seront optimisées (soyons "optimistes"), il faudra encore se demander comment arriver à 100 % de l’alimentation des réseaux d’alors.

Même les chameaux boivent : une économie sobre aura encore besoin d’énergie.

Progressivement, et c’est ce que JC63 (+Tensor) soulignent, les énergies renouvelables pourraient dépasser le nucléaire en Espagne. Ce qui a de quoi nous remplir d’espoir de ce côté des Pyrénées. Mais, n’oublions pas que l’Espagne a une énergie encore très carbonée.

(Il existe toute une polémique sur l’achat de la production de charbon nationale pour maintenir la filière (voir El Pais : La Audiencia paraliza el decreto del carbón). Et Repsol est à l’origine de marées noires successives au large de Tarragone (voir El Pais : El Gobierno exige más seguridad a Repsol tras el goteo de vertidos))

Enfin, à noter "pour info" sur le thème "renouvelables espagnoles" :

Le conseil des ministres a nommé mardi 8 janvier 2011 Fabricio Hernández Pampaloni nouveau secrétaire d’Etat à l’énergie, poste auquel il remplace Pedro Marín, qui est candidat au poste de directeur l’Irena (Agence internationale des EnR).
Voir El Pais : Fabricio Hernández, nuevo responsable de Energía.

/.

Le nucléaire, c’est dangereux, tout le monde le sait, sauf nos chers parlementaires qui ont réussi à présenté un projet de loi pour autoriser qu’on mette des déchets en petites quantité dans les matériaux de construction.
Une des bonnes raisons pour réduire à tout prix la part du nucléaire dans la production d’énergie, et peut-être un jour le supprimer, ce sont ses coûts cachés pour la nation et la politique étrangère (cf. France à fric) que cette ressource implique.
En effet, le territoire national ne recelant pas de gisement d’uranium, la France, via sa chère agence Areva, doit aller le voler dans des pays maintenus dans le sous-développement. Le voler car les compagnies d’exploitation minières ne paient pas les impôts et taxes aux états desquels elles vampirisent le sous-sol, moyennant de généreux pots de vins distribués à tous les étages des dirigeants de ces pays. Coûts supportés par les compagnies d’exploitation minières, parfois aidées par l’Etat.
Mais les coûts du maintient de la présence militaire française dans ces pays afin d’assurer la "stabilité politique", ce ne sont pas les compagnies minières qui les assument, c’est toi et moi mon frère. C’est l’Etat !
La stabilité politique, qu’est-ce que c’est ? Ce sont toutes les dictatures mises en place et maintenues par les forces armées françaises dans tous ces pays d’Afrique qui, s’ils pouvaient être souverain de leurs richesses naturelles, seraient plus riches que la Suisse ou la Norvège, et pourraient inventer leur modèle de développement.
La bonne nouvelle, c’est que c’est exactement pareil pour le pétrole !
Alors, la France va-t-elle continuer longtemps à creuser la Terre dans son empire africain pour trouver son énergie, à des coûts financiers, humains et écologiques catastrophiques, alors qu’il suffit de lever le nez pour trouver et exploiter des énergies gratuites ?

Cogénération ? J’imagine que ce n’est pas fait avec du bois sinon ce serait compté dans la catégorie renouvelable, donc faisons le compte : gaz+charbon+cogénération(=gaz ou fioul) = 43%. C’est une proportion d’énergie fossile assez importante !! Environ 4 fois plus que la France (10.7% en 2007)... c’est quoi le bon modèle ?

la lutte pour les ressource pour le nuclaire comme bcp d’autre energie sont responsables de la majorité des conflits mondiaux. les malheureux francais mort au niger sont, in fine, morts car l’uranium francais vient en grande majorite de la bas. veut on se battre pour l’uranium ?

Où l’on voit que l’éolien produit peu, que l’hydrolique est bien plus productif.
le tarif de rachat de l’éolien a baissé de 35 % en Espagne.Et ce que cela signifie que les Espagnol veulent continuer dans cette voie ?
Les économies d’énergie, c’est moins cher.

Avec ces nouvelles extraordinaires venues d’Espagne, on se rend compte que le nucléaire pourrait bien être plus près de la sortie que de la prétendue renaissance .