publicité
haut
Accueil du site > Blogs > Les blogs > énergies des 2 mains > Le retour inéluctable des grands voiliers
énergies des 2 mains

Le retour inéluctable des grands voiliers

<-  Retour à l'article
2 commentaires
TOUS LES COMMENTAIRES
COMMENTAIRES SÉLECTIONNÉS
RÉPONSES DE LA RÉDACTION
Trier par : Plus récents | Plus anciens
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions
  • Merci pour la lecture attentive, pour ces précisions et ces questions.

    CO2/SO2 : ne pas confondre mea culpa

    On rappelait récemment dans le cadre de l’équipage du Tres Hombres (qui arrivera à Brest fin octobre 2011 pour le premier transport de marchandises à voile à destination des côtes françaises) que "16 of the biggest ships have -together- the same emission as all cars worldwide", chiffre qui aurait dû être recoupé. Il s’agit bien des émissions de SO2, éminemment toxique et responsable des pluies acides, mais qui n’a rien à voir avec le carbone. Voir l’article de Fred Pearce à ce propos.

    Merci de cette vigilance, grâce à laquelle l’article peut être amendé, le plus honorablement possible.

    Rappelons au passage que le fioul lourd utilisé par les flottes actuelles est très émetteur de SO2 et que les solutions technologiques (filtres...) ne parviennent pas à les limiter.

    Quant au CO2, le rejet par le secteur britannique des transports maritimes du Système européen d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre (EU ETS) en août 2011 (Voir Fiona Harvey, 9 août 2011), trop "régional" selon la UK Chamber of Shipping, est révélateur de la volonté ne pas s’aliéner à des considérations énergétiques, ou de réduction des émissions. Le secteur souligne au passage qu’il attache plus d’importance à des "considérations pratiques qu’à de simples conjectures" (on comprend quelles sont les "conjectures" visées). Serait-ce une question de survie pour cette industrie ?

    L’"inélasticité" du transport maritime actuel aux coûts engendrés par ses consommations d’énergies fossiles (auquel viendrait s’ajouter un coût d’externalité négative) porte à croire que c’est le cas. La réaction du secteur au programme européen de réduction des émissions n’est-elle pas révélatrice de son talon d’Achille : le pétrole ?

    Vers une hybridation des solutions ?

    Le "A Label" FairTransport de transport équitable s’engage à réduire de 90 % les consommations de carburant, donc les émissions sur le trajet maritime. Malgré tout, il reste impossible d’atteindre les 100 %, premier compromis à l’hybridation énergétique de fait, principalement en manœuvre, rarement en pétole (ce qui n’est pas le cas du Tres Hombres, qui n’a pas de moteur, mais qui, pour cette raison, doit faire parfois appel à des remorqueurs).

    Techniquement, on connait le kite pour porte-conteneurs, réduisant la consommation de quelques points de pourcentage, mais l’architecture de ces géants rend un mâtage impossible.

    L’Ademe Bretagne promeut des solutions innovantes, notamment pour le trajet vers les zones de pêche de certains chalutiers, et concrètement le champ de l’AMI Navire du futur (http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc...) devrait mobiliser différents secteurs technologiques autour de solutions nouvelles, la plupart hybrides.

    Le navire du futur sera-t-il un voilier ?

    Cela dépend de quel "futur" on parle. A court/moyen terme, des secteurs industriels en transition pourraient ainsi trouver une réponse à la "crise", énergétique.

    L’objectif du transport de marchandises à la voile est de réduire drastiquement les consommations de ressources et les émissions sur le transport maritime de marchandises.

    Certaines solutions propres, et hybrides - sans voile - sont déjà avancées et viendront certainement réduire marginalement les émissions. Le changement de paradigme énergétique n’est pas envisagé avec la même exigence.

    L’objectif n’est pas le même. L’ambition collective, non plus.

    Toutefois, à la voile, les projets concrets et technologiquement avancés n’ont pas encore vu le jour.

    Le B9 Energy Group promeut un voilier géant, mû également par un moteur au biométhane : une solution à la fois viable et propre, hypothèses faites d’un tonnage net et d’un prix du baril de brent suffisamment élevés. Voir cette vidéo explicative.

    Le Maltese Falcon - yacht de 88 mètres - constitue une "petite" version passager (qui a le mérite d’exister d’ores et déjà) d’un navire de transport de marchandises du futur.

    Par ailleurs, l’Ecoliner de Fair Transport (Voir Our Fleet) est une technologie sur le point de voir le jour.

    Compensation Carbone

    La mise en place d’un système de transport maritime propre pour les marchandises est assez complexe et toute hypothèse dépend du navire, puis de la flotte.

    Les grands navires anciens ont l’avantage de leur taille et de leur immédiate disponibilité et l’inconvénient d’une navigabilité et d’un tonnage limités (ainsi que d’une image de "retour aux chandelles", qui ne sera pas le cas des navires du futur, qui permettront notamment de réduire la taille des équipages).

    Toute hypothèse faite dépendant entièrement du (des) navire(s) utilisé(s), ce manque de solution "industrielle" immédiatement disponible, ce tonnage pour l’instant limité (sans parler du positionnement éthique de l’intégration de la "dette environnementale" dans le prix final des produits - afin de supprimer et non d’échanger les émissions), font pour l’instant que les mécanismes de compensation carbone ne constituent pas une priorité à très court terme.

    Cependant, la viabilité économique primant toute chose, ces mécanismes sont envisagés à moyen terme notamment sur proposition et avec le soutien de la direction Bretagne de l’Ademe.

    En effet donc, le prix de la tonne de CO2, venant compléter les revenus du transport, permet aujourd’hui de rentabiliser l’investissement dans un grand voilier, ainsi que d’amortir les coûts d’une brigantine, telle que le Tres Hombres.

    En amont de la démarche spécifique, les opérateurs de la compensation intéressés lisant ceci, sont d’ailleurs invités à contacter info@towt.eu.

    — 

    Retrouvez ces contenus, les actualités et bientôt les produits proposés sur le site de TransOceanic Wind Transport, TOWT - Transport à la voile.

    Merci encore, cher Baptiste, pour ce commentaire constructif. J’espère que tu as trouvé ici des réponses satisfaisantes à tes interrogations. N’hésite pas à m’écrire pour voir comment l’on pourrait approfondir. A bientôt.

    2.09 à 13h16 - Répondre - Alerter
  • C’est un super projet qui fera sans doute avancer la réflexion.

    Trois interrogations toutefois :

    Les 16 plus grands cargos du monde émettent à eux seuls l’équivalent de l’ensemble des automobiles dans le monde.

    Etes vous certain de ces chiffres, ils me paraissent exagérés (sachant que le transport automobile représente plus de 3,5% des emissions de CO2 mondiales, me semble t-il)

    Le transport hybride (moteur/voile) n’est-il pas plus optimal en termes technique donc économique ?

    A partir de la tonne d’équivalent CO2 votre projet devient-il rentable ?

    2.09 à 09h40 - Répondre - Alerter
PUBLIER UN COMMENTAIRE

modération à priori

Ce forum est modéré à priori : votre contribution n'apparaîtra qu'après avoir été validée par un administrateur du site.

Un message, un commentaire ?

  • Se connecter
  • Créer un compte

publicité
1
    Terra eco
    Terra eco
publicité
2
publicité
3
SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
publicité
bas