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1-04-2004
Mots clés
Environnement
Développement
Monde

Le bourgeonnement des clono-plantes

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En dépit de toute logique scientifique, l'agronome Philippe Ouaki di Giorno a mis au point un procédé permettant de réduire le temps de développement des plantes et leur consommation d'eau. Il rêve de reverdir le désert.
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"Les extra-terrestres existent. Ils nous ont laissé plantoïde". Voilà ce qu’on pouvait lire en fronton du stand de l’agronome Philippe Ouaki di Giorno, lors du salon international des techniques de production horticole (Hortimat), en 1991. A l’époque de sa présentation, "cette nouvelle sorte de clonage" avait effrayé le jury : grâce à ce procédé, son inventeur Philippe Ouaki di Giorno - PODG pour les intimes - devenait capable de reproduire trait pour trait un grand nombre de végétaux. Son clin d’œil aux humanoïdes n’empêcha d’ailleurs pas le jeune chercheur de remporter le coup de chapeau du jury.

Des greens du Moyen-Orient aux jardins du Maroc

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La société Polyter s’est tout d’abord lancée dans le paysagisme. (DR)

Cette première reconnaissance acquise, PODG a poursuivi son travail pour améliorer, puis commercialiser sa trouvaille. Exploitant ses connaissances en marketing, il s’est d’abord attaqué aux marchés les plus porteurs : les greens de golf des émirs d’Arabie, les jardins royaux du Maroc ou encore le jardin du Luxembourg à Paris. En 1997 et 1998, il a même participé au festival des fleurs d’Eurodisney. Sa découverte, rebaptisée Polyter, lui a permis d’élever en quelques mois des arbres qui poussent habituellement en 30 ans. Des topiaires - sortes de statues végétales - de plus de 3 mètres de haut sont ainsi sorties de terre en seulement trois mois. Record - très sérieux - battu pour un hippopotame... en tutu, qui aurait dû pousser en cinquante ans.

Le péril vert

Ces contrats ont attiré l’attention des grands groupes. Une société hollandaise, dont il préfère taire le nom, lui aurait proposé une somme astronomique pour racheter son brevet. Mais Philippe Ouaki di Giorno dit avoir résisté à la tentation. "Les chercheurs ne peuvent pas s’associer avec des grands groupes car ils n’ont pas d’éthique", assène-t-il. Son refus aurait cependant failli lui coûter la vie, raconte-t-il. Il aurait même du prendre des gardes du corps pour échapper aux sbires lancés à ses trousses par une multinationale. Invérifiable.

Dopant pour jardiniers amateurs

L’entreprise est donc restée artisanale. Le chiffre d’affaires aussi : 100000 euros. Et le chercheur a continué d’élaborer sa recette lui-même, dans le secret. Mais aujourd’hui, PODG est en quête de notoriété et souhaite transformer sa société en grand groupe, doté de partenaires à travers le monde. Il a donc décidé de vendre Polyter au grand public. La trouvaille se monnaie 7,45 euros les 40 grammes dans les rayons de plusieurs grandes surfaces spécialisées en jardinerie. Un tarif peu enclin à doper les ventes.
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Reverdir le désert : le rêve de Philippe Ouaki di Giorno. (DR)

Planter au milieu du désert

Enchanté à l’idée que "les jardiniers amateurs puissent faire pousser toutes sortes de plantes sans difficulté", PODG n’en reste pas moins préoccupé par les problèmes des pays du Sud. Il a décidé de reverser 5% de sa production à des organisations non gouvernementales engagées dans le reboisement des pays en voie de développement. A 45 ans, le chercheur a conservé ses rêves d’enfant. Premier d’entre eux : reverdir le désert. Qu’il s’agisse du Sahara ou du Sahel, PODG souhaite rendre aux populations ce que le sable leur a enlevé il y a plus d’un siècle : l’agriculture.

Des plantoïdes sur Mars...

Mais ce nouveau Prométhée est plus ambitieux encore. Il voudrait faire pousser des végétaux sur la planète Mars. Car, dit-il, "on commence à parler d’eau glacée sur Mars. Or, la technologie Polyter associée à de la roche et un peu d’eau permet de faire pousser n’importe quoi sur Mars". Mégalo-ironico-provocateur, Philippe Ouaki di Giorno martèle que les enjeux de son invention sont plus importants qu’on ne l’imagine. "Le pétrole n’est plus le premier enjeu. Dorénavant, c’est l’eau". Après la guerre du Golfe, la guerre des greens.
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