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1-10-2009

La voiture verte prend le départ

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La voiture verte prend le départ
 
Ca y est, la grande campagne pour la voiture écologique est lancée. Réunis autour du gouvernement, constructeurs automobiles, instituts de recherche et entreprises candidates à l'achat ont déployé leur plan d'attaque... en quatorze points.
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Ils étaient tous là. "La nouvelle équipe de France de la voiture écologique" - comme ils se prénomment – alignée comme un escadron d’attaque dans une salle du ministère des Transports. Dans leur équipe, trois entraîneurs : Jean-Louis Borloo, Chantal Jouanno et Christian Estrosi, des conseillers techniques (CEA et Ademe) et de grands équipementiers (PSA et Renault). Dans le rôle des supporters appelés à la rescousse : quelques grandes entreprises (La Poste, EDF, RATP...) prêtes à troquer leur flotte essence pour du tout électrique. En ligne de mire : la coupe du pays leader en véhicules verts. En chiffres, ça devrait donner 2 millions de véhicules sur les routes françaises en 2020 et 4 millions en 2025 !"Et je pense même qu’on va aller plus vite que ça, comme d’habitude", a même osé un Jean Louis Borloo, confiant.

Mais pour en arriver là, la mobilisation doit être générale. Car l’avenir de la voiture verte ne se tisse pas dans les arcanes d’un labo ou via un simple service malin pour les usagers. Il est dans l’ensemble de la filière, de l’inventeur au constructeur et du vendeur à l’utilisateur. Prière donc à tout le monde de retrousser ses manches pour un match en 14 sets, dont voici les principaux.

La bataille des batteries Au cœur du véhicule vert dort un composant précieux : la batterie. Or, Renault a prévu de construire une usine de batteries à Flins aux côtés de sa ligne d’assemblage d’automobiles. Le gouvernement a donc décidé de mettre des billes dans le projet. L’usine devrait être financée à hauteur de 125 millions sur une enveloppe de 625 millions d’euros "Ce seront des batteries qui seront destinées à Renault mais aussi à PSA et à d’autres", a précisé M. Estrosi, pour ne pas être taxé de favoritisme. A terme, 100 000 batteries devraient sortir de cette usine. Voilà pour la base du véhicule. Pour la carrosserie et le reste, les constructeurs automobiles se chargeront de jouer de leur savoir faire. Le gouvernement, lui, s’engage à continuer de verser son super-bonus de 5 000 euros pour les véhicules peu polluants jusqu’en 2012.

Voilà le véhicule construit, encore faudra-t-il le recharger. Là encore, le ministre Borloo est ambitieux : il promet un réseau de plus de 4 millions de points de rechargement d’ici à 2020, soit deux par véhicule. Pour y parvenir, une seule solution : la contrainte. A partir de 2012, toutes les nouvelles constructions dotées d’un parking devront inclure des prises de recharge. Les plus anciennes abritant des bureaux devront être mises aux normes en 2015. C’est bien au travail et à la maison que les bornes seront prioritairement installées, car c’est là que devraient s’effectuer 90% des rechargements. Sauf qu’on peut toujours tomber en panne dans la rue. Pour ces cas-là, Chantal Jouanno a prévu des "points de réassurance" pour faire face à ces moments où "vous êtes proches du niveau zéro et que vous paniquez". 75 000 bornes en tout, qui pourraient être financées à hauteur de 900 millions par le Grand Emprunt national - si Grand emprunt il y a.

La course aux acheteurs

La voiture est prête, dotée d’une batterie française et rechargeable aux quatre coins du pays. Reste à trouver des acheteurs. Les entreprises ont décidé de se porter candidats pour lancer la mode. "Si vous arrivez au deuxième aéroport de France et que vous n’avez pas le choix parce que tous les taxis sont électriques, c’est incitatif pour la filière", a résumé M. Estrosi. EDF, Aéroports de Paris, La Poste, Bouygues, la RATP, la SNCF ou encore Darty ont signé un cahier des charge commun. Ils s’engagent à acheter 50 000 véhicules électriques au plus offrant, avant de doubler la flotte à 100 000 véhicules d’ici 2015.

Reste qu’une voiture ça meurt. Au moins sa batterie. Prévu dans le plan gouvernemental, les constructeurs automobiles et les fabricants de batterie s’engagent à prendre en compte, dès la conception, le cycle de vie complet des batteries. A première vue, ça paraît un peu mince comme engagement. Aussi ambitieuse soit-elle, il ne faudrait pas que la grande bataille vers la voiture verte laisse trop de carcasses derrière elle.

A lire ausi dans Terra eco :
- Notre dossier : Mais où est passée la voiture verte ?
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