La décision est une première : la Sierra Leone n’enregistrera plus sous ses couleurs de bateaux de pêche détenus par des étrangers. Des pavillons dits de complaisance qui servent souvent à camoufler des activités en marge de la légalité. Parallèlement, les autorités de Sierra Leone comptent sur « leurs deux nouveaux bateaux de patrouille rapide financés par la Banque Mondiale » pour faire le ménage dans leurs eaux, précise Reuters. En revanche, pour la haute mer, la tâche reste pour l’instant hors de portée.
« L’Afrique de l’Ouest - avec la faible capacité des gouvernements à faire respecter les règles et sa proximité de l’Europe, premier marché mondial pour le poisson - est un havre pour la pêche pirate », rappelle l’agence de presse. Dans l’Atlantique Centre-Est, celle-ci représenterait un tonnage 40% plus élevé que les captures déclarées, pour une valeur de 500 millions de dollars.
Le 30 septembre dernier, Environmental Justice Foundation (EJF) a publié un rapport qui a fait la une du quotidien The Guardian. En menant une enquête sur la pêche illégale au large des côtes de l’Afrique de l’ouest, l’ONG avait mis à jour une véritable entreprise d’esclavagisme moderne.
ALL AT SEA-The Abuse of Human Rights on Illegal Fishing Vessels from Environmental Justice Foundation on Vimeo.
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