La Malaisie ne manque pas d’air

Bon, moyen, mauvais pour la santé ou dangereux, voilà les quatre qualificatifs inventés par la Malaise pour suivre, chaque jour, le niveau de pollution de son atmosphère. Quatre termes très vagues qui vont remplacer les données scientifiques de surveillance de l’air, classées désormais "secret d’Etat". Une décision justifiée par le gouvernement afin de "ne pas effrayer les touristes". Selon le Premier ministre Najib Razak, "les chiffres de la pollution sont déformés par les médias internationaux et donnent une mauvaise image du pays". Cette vision toute particulère de la transparence sonne, par ricochet, comme un aveu sur la dangerosité du nuage qui a élu domicile à la verticale de Kuala Lumpur.