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27-11-2010
Mots clés
Océans
Biodiversité
Pêche
Monde

L’accord sur le thon rouge ne fait que des perdants

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L'accord sur le thon rouge ne fait que des perdants
(Open Cage)
 
Avec un quota presque maintenu mais fortement réduit pour les pêcheurs français, personne ne se réjouit de la décision de la commission chargée du thon rouge.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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A l’issue de dix jours de négociations, les 48 pays membres de la Commission internationale de conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) se sont arrêtés sur un quota 2011 de 12 900 tonnes, contre 13 500 cette année.

Politiques déculpabilisés

A priori, le suspense n’était pas insoutenable, le comité scientifique de l’institution ayant préconisé comme fourchette haute une reconduction du quota. Un fait rare et une perche pour les politiques, habitués à se faire tirer l’oreille par le comité scientifique. S’alarmant sur l’état du stock, celui-ci recommandait d’habitude régulièrement de réduire les prises.

Jeudi, le chargé de campagne Océans de Greenpeace François Chartier reconnaissait n’être « pas très optimiste, en particulier à cause du mandat européen, qui est lamentable ». Sous la pression des pays pêcheurs, France en tête, les 27 s’étaient entendus pour défendre un maintien du quota. Contre l’avis de la commissaire à la Pêche Maria Damanaki, qui plaidait pour un chiffre de 6 000 tonnes.

Seul espoir des ONG : la demande de réduction des Etats-Unis et l’intransigeance sur les contrôles demandée par le Japon. « Le Brésil, qui ne pêche pas de thon rouge, a toujours soutenu des propositions ambitieuses et pourrait peser dans le débat. Quant aux pays pêcheurs de la rive Sud de la Méditerranée - Tunisie, Lybie, Turquie, Croatie et Maroc - ils peuvent passer des accords qui dépassent largement la question du thon rouge et même de la pêche », ajoutait François Chartier.

Double peine

C’est donc raté : le quota n’est réduit qu’à la marge. Alors que WWF préconisait une fourchette allant de 0 à 6 000 tonnes : insistant sur les incertitudes scientifiques, l’ONG estimait également que la CICTA ne plaçait pas la barre assez haut en visant 60% de chance de rétablissement du stock en 2022. Faute de mieux, François Chartier espérait au minimum arriver à 8 000 tonnes « qui provoquerait par effet d’entraînement la fermeture de la pêche à la senne, car elle ne serait plus viable ». Bref : exit les navires-usine et les coudées franches pour la pêche artisanale...

Si avec ce quota peu ambitieux le thon rouge est loin d’être tiré d’affaire, les pêcheurs français n’ont pas non plus de quoi se réjouir. « On ne peut pas descendre en dessous », prévenait cette semaine dans La Provence Mourad Kahoul, président du syndicat des thoniers de Méditerranée. Encore raté. La France, qui doit "rembourser" ses dépassements de quota du temps où la pêche s’apparentait au Far West, n’a pas obtenu d’étalement de cette dette. Résultat : 1 500 tonnes en moins pour 2011, contre environ 500 en 2010. La trentaine de senneurs tricolores devront donc se partager moins de 1 000 tonnes, bien loin de leur seuil de rentabilité. Protestations en perpective...

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Journaliste, collaborateur régulier pour Terra eco.

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