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L’Inde offre une seconde vie à l’ordinateur des pauvres

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Produire un ordinateur peu cher et utilisable par la voix... L'idée était belle et devait permettre de lutter contre la fracture numérique, en Inde. Malheureusement, Encore Technologies n'a pas (encore) réussi son pari.
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En 2001, un groupe de sept chercheurs indiens issus de Bangalore, rassemblés au sein du Simputer Trust, mettaient au point un prototype d’ordinateur de poche. Le Simputer - contraction de "simple" et de "computer" - serait une alternative à l’ordinateur PC, et jouerait "un rôle unique dans le tiers monde". Le projet, doté dès 2000 de son forum de discussion sur le Net, fut abondamment relayé par les médias occidentaux. En avril 2002, la société Encore Technologies sortit la première génération de Simputer.

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bla bla bla bla.Crédit : Encore Software

Traducteur instantané

Son concept est d’une simplicité enfantine. Le Simputer fonctionne comme un assistant électronique (PDA) classique, équipé du logiciel d’exploitation GNU/Linux. De la taille d’un livre de poche, il est doté d’un navigateur Internet, d’un logiciel de saisie, d’un peu de mémoire et de fonctions multimédias (baladeur MP3, prise pour téléphone fixe ou cellulaire, lecteur de carte à puce, connexion Wi-Fi sur les modèles les plus récents). Mieux, "l’ordinateur des pauvres" affiche un prix accessible - 9000 roupies, soit 230 euros - et est alimenté par de simples piles, donc utilisable par toute une communauté. Son originalité réside dans le logiciel de saisie, présenté comme un outil de lutte contre l’illettrisme : il traduit simultanément et par écrit, toute information orale prononcée dans les principaux langages indiens (hindi, kannada, tamoul), mais aussi en anglais, et bientôt en arabe et en chinois.

Un PDA pour les classes moyennes indiennes

Résultat, 3500 modèles vendus par Encore Tech à l’étranger. Arabie Saoudite, Malaisie, Europe et Etats-Unis : l’entreprise indienne a encaissé 5% de ses recettes de l’année 2003 (2,5 millions de dollars de chiffre d’affaires) grâce au Simputer. Mais elle n’en a vendu que 150 exemplaires en Inde. Pourtant Vinay Deshpande, le PDG d’Encore Tech, veut encore y croire. Mais sa société a dû revoir sa stratégie. Alors qu’au lancement, le Simputer était photographié entre les mains de fermiers indiens, elle cherche à le repositionner pour en faire "l’ordinateur de poche des classes moyennes et des entreprises". Au programme, la diversification des applications, avec notamment la fonction de lecteur de cartes à puce.

Public de villageois analphabètes

Dans certaines villes, telles Goa ou Dehli, les appareils sont utilisés pour vérifier l’identité des automobilistes, dotés d’un permis avec une carte à puce. Certaines banques en équipent leurs employés pour enregistrer dans les villages, les données des clients détenteurs de micro-crédits. Parfois analphabètes, ils évitent tout risque de détournement de leur argent, grâce à leur carte à puce. Loin des camapagnes indiennes, des hôtels haut de gamme de Singapour devraient également être équipés "d’ici quelques mois" de ces appareils, destinés à enregistre les réservations.
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bla bla bla bla.Crédit : Encore Software

Picopeta, le Simputer au gros carnet d’adresse

Les débuts cahotiques du Simputer pourraient donc bientôt n’être qu’un mauvais souvenir. Et ce, d’autant qu’un concurrent, Picopeta, vient de pointer son nez sur le marché indien. Egalement membre su Simputer Trust, il présente un appareil similaire, baptisé "Amida Simputer". Picopeta dispose d’un atout de taille : le conglomérat à capitaux publics Bharat Electronics a accepté d’en assurer la conception technique, et il bénéficie du soutien sans failles du président du pays, A.P.J. Abdul Kalam, adepte des logiciels libres. Celui-ci a d’ailleurs participé sans complexe, le 26 mars dernier, à une conférence téléphonique organisée pour le lancement du Amida Simputer. V. Vinay, président du Picopeta, espère vendre 50000 exemplaires en un an. Ambitieux. Seulement 9 Indiens sur 1000 possèdent un ordinateur, et le revenu mensuel moyen par habitant atteint à peine 20 euros.

(Capucine Cousin, à Bangalore)

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