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26-09-2013
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France

Gaz de schiste : laisser faire ou laisser sous terre

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Gaz de schiste : laisser faire ou laisser sous terre
(Crédit photo : flore-aël surun - tendance floue)
 
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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« La France est bénie des dieux. Pour l’Europe, elle serait au gaz de schiste ce que le Qatar est au pétrole. Peut-on s’en priver ? Je ne le crois pas. » L’auteur de ces propos est un politique réputé pour sa sagesse : Michel Rocard (1). On ne compte plus, avec lui, les partisans d’un virage à 90 degrés sur la question des gaz de schiste (Lire ici). Avant que d’autres « sages » – ceux du Conseil constitutionnel – n’ouvrent (ou pas) une brèche dans la loi Jacob, l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique reste interdite en France. Le précédent nord-américain a éveillé de ce côté-ci de l’Atlantique quelques consciences. Mais, dans la coulisse, on s’agite. Plus que jamais, l’industrie pétrolière défend, logiquement, son intérêt et tente de faire céder la digue érigée par le Parlement au nom des intérêts de ses concitoyens.

Qu’est-ce qui est « bon » pour notre avenir ? Ouvrir les vannes pour faire pousser 100 000 emplois, en tapissant la France de 90 000 puits de forage (Lire ici), et nous affranchir de notre dépendance au gaz norvégien ou russe ? Ou renoncer au gaz de schiste pour préserver les ressources et les emplois liés au tourisme, à l’agriculture, à la qualité des eaux et plutôt investir dans la transition énergétique ?

Une étude minutieuse menée par Green Cross France nous apprend deux ou trois choses. Un, « l’exploitation par fracturation hydraulique n’est pas rentable sur une période inférieure à quinze ans (et très incertaine au-delà) si elle paye ses externalités ». Autrement dit, si elle tient compte du coût réel de ses impacts sanitaires et environnementaux. Deux, le « rendement énergétique [de cette technique] est très médiocre ». Trois, « l’occupation de l’espace (au sol) est largement supérieure à [celle] des énergies renouvelables produisant la même quantité d’énergie ». Quatre, « les risques sanitaires sont très importants ». Cinq, les risques environnementaux sont multiples. Enfin, « aucune technique alternative ne permet d’éliminer ces risques ». Conclusion : « Le plus sage est probablement de laisser les gaz de schiste dans le sol à ce stade… Ils seront encore disponibles si une technique “ propre ” était éventuellement trouvée. »

Le droit à un débat légitime

Toute nation a le droit de choisir le gaz de schiste, ou pas. La question est de savoir dans quelles conditions de débat et à quelles conditions économiques, sociales et environnementales elle en décide. A tenter de forcer le passage, et à le faire en catimini, l’industrie pétrolière prive les citoyens d’un débat légitime et ne provoque que suspicion. —

(1) Le Monde, 10 novembre 2012, à lire ici (sur abonnement)

(2) « Enjeux sanitaires, environnementaux et économiques liés à l’exploitation des gaz de schiste », mars 2013

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  • il sera question des gaz de schiste au colloque de rentrée du collège de france la semaine prochaine (jeudi 17 octobre - entrée libre) : http://www.college-de-france.fr/sit...

    10.10 à 11h53 - Répondre - Alerter
  • Mais pourquoi l’extraire ?

    Ne pourrait-on pas tout simplement le brûler sur place et récupérer la chaleur via des turbines. Il suffit d’injecter de l’oxygène et d’allumer, Non ?

    Le contrôle de la combustion pourra se faire par régulation du débit d’oxygène.

    Je ne vois pas l’intérêt d’éventrer la planète et de balancer des tonnes de poisons pour ramener à la surface un nouveau poison.

    Ma suggestion est certainement très conne mais j’aimerais savoir pourquoi.

    10.10 à 10h35 - Répondre - Alerter
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