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Nouveaux séismes et reprise des travaux au Japon

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Nouveaux séismes et reprise des travaux au Japon
(Crédit photo : Tepco)
 
La terre a de nouveau tremblé dans l'archipel et la situation reste confuse à la centrale de Fukushima Daiichi ce mardi matin.
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Les sismologues avaient prévenu, le Japon n’est pas à l’abri de violentes secousses dans la région où s’est produit le séisme de magnitude 9 le 11 mars dernier. Mardi, à 16:16 locales, un tremblement de terre de magnitude 6,6 s’est fait sentir (un autre, de magnitude 6,4, s’est produit à 18:19). Aucune information sur d’éventuelles conséquences n’a été donnée. Voici un point de la situation mardi matin (heure de Paris).

Les travaux. A Okuma, les travaux ont repris mardi dans la centrale accidentée de Fukushima Daiichi. Ils avaient été suspendus la veille en raison de fumées noires sortant de l’unité 3 et de vapeur sortant de l’unité 2. Le personnel avait été évacué lundi l’après-midi avant de revenir sur les lieux vers minuit (heure locale). De la fumée semble toujours s’échapper de l’unité 3, mais aucune augmentation notable de la radioactivité n’a été relevée, selon l’opérateur Tepco. Les camions équipés de lances à eau ont repris l’arrosage massif des bâtiments des unités 3 et 4. De nouveaux camions, prêté par un industriel, sont dotés d’un bras de 50 mètres pour mieux atteindre leur cible. Les autorités japonaises ont annoncé que les hélicoptères équipés d’instruments de mesure de radiations voleront désormais tous les jours au dessus du site, au lieu de deux vols par semaine…

Selon le ministre japonais de l’industrie mardi, il « est difficile de dire s’il y a un progrès » dans les efforts de contrôle de la situation nucléaire. Le courant serait branché sur l’ensemble des unités (1 à 6), pour la ventilation/filtrage de l’air de la salle de contrôle et l’alimentation d’instruments de mesure. Mais aucune installation de refroidissement à l’eau de mer n’a été mise en service, faute d’avoir achevé les vérifications sur les pompes.

Les radiations

Des études ont été entreprises dans le Pacifique, près de la centrale, pour évaluer les retombées radioactives. Les taux d’iode 131 et de césium 137 ont été mesurés respectivement à des niveaux 126,7 et 24,8 fois supérieurs à la norme japonaise, qui ne présenteraient pas de danger, selon les autorités. Lundi, les radiations au nord du bâtiment de service de la centrale ont été relevées à 2 mSv/h, contre 0,25 mSv/h à l’entrée principale du site. Près de la centrale, des zones résidentielles afficheraient 1600 fois plus de radiations que la norme japonaise. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu que la contamination alimentaire est plus sérieuse qu’elle l’avait estimé il y a quelques jours. Certains légumes produits dans quatre provinces proche de la centrale sont désormais interdits à la vente. Et s’il affirme que les niveaux de contamination relevés ne menacent pas la santé, le gouvernement craint la psychose, car les japonais ne semblent plus avoir confiance dans la parole de leurs dirigeants. De plus au Japon, la population fait montre d’un certain extrémisme en matière d’alimentation : dans de nombreux magasins, les produits frais sont vendus avec une date mais aussi une heure limite de vente ! Lundi, André-Claude Lacoste, le patron de l’Autorité française de sûreté nucléaire a expliqué que le Japon devra traiter le problème de contamination pendant des dizaines d’années.

Petites nouvelles du nucléaire

A la centrale de Hamaoka (pref de Shizuoka), l’opérateur a annoncé qu’il va déplacer les générateurs d’électricité de secours à une hauteur supérieure, pour éviter le type d’accident survenu dans la centrale de Fukushima Daiichi. Aux USA, la firme NRG a décidé de stopper les travaux de construction (avec Tepco) d’une centrale au Texas, invoquant les incertitudes juridiques et le faible prix du gaz. L’autorité de régulation nucléaire américaine (NRC)a demandé une évaluation de l’ensemble des centrales et des projets qui pourrait conduire à revoir la conception d’unités de production en cours de construction avant l’attribution des licences d’exploitation. En Europe, des représentants du parti de droite allemand CDU, dont un préfet, ont demandé la fermeture de la centrale française de Fessenheim, lors d’une réunion de la Commission locale d’information de l’installation. Dix mille personnes, en majorité allemandes, avaient manifesté dimanche à proximité du site. Enfin, en Australie, le gouvernement travailliste minoritaire pourrait revoir sa copie, et ne pas lever l’interdiction d’exportation d’uranium vers l’Inde, sous la poussée des écologistes, dont l’appui est indispensable pour disposer d’une majorité. « Je ne vois pas le nucléaire comme une pièce de notre avenir » a déclaré la Premier ministre Julia Gillard, alors que des voix s’élèvent depuis plusieurs mois pour que le pays construise des centrales sur son sol. L’Australie dispose de 40% des réserves mondiales d’uranium, mais n’a pas de centrale nucléaire.

Ce billet a initialement été publié sur le blog Effets de Terre de Denis Delbecq, journaliste et collaborateur de Terra eco.

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