Ils étaient une cinquantaine place du Capitole à Toulouse ce samedi 09 juin. Venus de toute l’agglomération et des départements voisins, ils ont pu manifester leur opposition mais aussi échanger leurs expériences et leurs contacts.

Chaque collectif prend la parole à tour de rôle, le mégaphone crache la détermination des simples citoyens face à la puissance des opérateurs. Pendant ce temps d’autres distribuent des tracts à une foule incrédule. C’est qu’il faut qu’une antenne s’installe près de chez soi pour que le consommateur redevienne un citoyen soucieux de sa santé.

Le cortège se met en marche vers la place du parlement où se trouve le tribunal. Car la clé est bien là. Entre les riverains, les élus et les opérateurs, seule la justice peut trancher.

Le mois dernier, le tribunal des conflits a confié au tribunal administratif la compétence pour juger toutes les affaires d’antennes. Ce tribunal est moins favorable aux collectifs qui sont aujourd’hui inquiets de voir le principe de précaution inscrit dans la constitution tomber dans les oubliettes des procédures.

Le lendemain, un article sur la dépêche du midi est copieusement commenté par des gens très informés qui tournent en ridicule ces écolos rétrogrades. Pourtant à chaque antenne son collectif, à chaque collectif son procès. Ce mouvement n’est pas près de s’arrêter, d’autant que les études scientifiques sont de plus en plus alarmantes, cette onde de choc fera peut être bientôt vibrer nombre d’antennes.