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L’Apouticayre et les apprentis sorciers

Par Apouticayre
21-05-2012

Le collectif, le premier adjoint et le maire

Ils se rencontrent pour la première fois depuis que le collectif a commencé à lutter contre le projet d’antenne relai. Le rendez-vous a été pris il y a trois semaines, il ne reste plus qu’un mois pour contester le permis de construire.

Tous s’installent autour de la table utilisée habituellement par le conseil municipal. Ce dernier a voté le principe d’un bail avec l’opérateur qui va installer son antenne au cœur des quartiers de l’Apouticayre et des Paradets à la Salvetat Saint Gilles près de Toulouse.

L’ambiance est détendue, le maire affiche sa volonté de dialogue, évoque son écoute des besoins des utilisateurs de portables, l’évolution de la société, les obligations des communes.

Le collectif cite l’abondante littérature scientifique et juridique envoyée quelques jours plus tôt au maire, explique les préjudices liés à une antenne sur la santé, sur la valeur des maisons et appartements à proximité. Ils citent le Pr Santini, le rapport Bioinitiative, les jurisprudences de Bordeaux, Versailles, Créteil … Leur volonté est d’informer, d’éclairer la décision des élus, porter l’inquiétude des 800 signataires de la pétition.

Le premier adjoint s’emporte contre le collectif. Il minimise le risque et cite un article de « Que Choisir » de 2008 montrant la dangerosité des téléphones portables, des fours à micro-ondes, des ampoules basse consommation … Le maire complète le tableau avec des données rassurantes issues d’un guide de l’AFOM.

Le collectif souligne que l’AFOM est l’association française des opérateurs mobiles. Ils poursuivent en citant le rapport Bioinitiative, qui fait référence pour les tribunaux, qui dit que les études indépendantes prouvent pour 75% d’entre elles la dangerosité des antennes, alors que ce ratio tombe à seulement 50% pour les études commanditées par les opérateurs.

Le maire n’a pas lu ce rapport, ni aucun des documents communiqués par le collectif. Il se dit incompétent pour trancher et reste convaincu de l’innocuité du réseau. Il se retranche derrière le législateur qui le laisse démuni fasse aux opérateurs et aux citoyens. Lui ne peut rien faire. Il a d’ailleurs déjà signé le bail.

Le premier adjoint revient lourdement sur la responsabilité des parents qui donnent des portables à leurs enfants et utilisent un wifi à la maison, le collectif essaie distinguer le choix personnel librement consenti et le choix des élus d’imposer cette antenne à tous. La conviction du collectif n’aura pas eu raison du lobbying de l’AFOM. Les élus restent sur leur position, ils assument leur décision, des pétitions ils en ont vu d’autres.

Avant de se séparer, en gage d’apaisement, le maire annonce une pluie de cadeaux sur les quartiers concernés : citypark, jeux pour enfants, plantations d’arbres, nouvelle crèche. A la surprise de l’édile, ses annonces tombent à plat. L’antenne elle sera bientôt érigée, elle fera de l’ombre à toutes les belles promesses du maire.

Les salvetains s’étaient massés sur le parvis de la mairie. Malgré les deux heures de débats, ils ont eu la patience d’attendre le résultat de l’entrevue. Le collectif se concerte rapidement, comment annoncer à tous ces gens que du jeu qui a opposé l’édile au collectif citoyen, tout le monde a perdu ?

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