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18-09-2015
Mots clés
Climat
France

Boire du bourgogne et six autres plaisirs à goûter avant que le climat se détraque (plus)

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Boire du bourgogne et six autres plaisirs à goûter avant que le climat se détraque (plus)
(Crédit photo : Pancrat - Wikimedia)
 
Le changement climatique ? La COP21 ? N'étant pas habitant des Kiribati, vous vous dites que ça ne changera rien pour vous ? Erreur ! Voici la liste des petites et grandes joies dont vous devriez vous dépêcher de profiter !
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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N’attendez plus. Partez voir de près l’opéra de Sydney, vous faire prendre en photo au pied de la tour de Pise, vous recueillir sur le mémorial d’Hiroshima, manger des huîtres et puis du chocolat. Quand la température mondiale aura pris quelques degrés, comme le prédit le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), que le niveau des mers aura grimpé d’un mètre comme l’annonce la Nasa, que des cultures entières auront périclité sous l’effet des sécheresses, vous serez parmi les quelques privilégiés à ne pas dire « si j’avais su ». Avec sa liste des « 33 choses à faire, voir, manger et boire avant que le changement climatique ne vienne tout gâcher », le site américain Matter vous aura prévenus. Alors certes, tout le monde ne rêve pas de Pise ou de Sydney. Mais en France aussi vous feriez bien de vous dépêcher. Sur le modèle de la liste apocalyptique américaine, Terra eco a joué à se faire peur en allant chercher petits plaisirs et grands projets dont le dérèglement climatique pourrait bien nous priver.


- 1. Boire un arabica en terrasse

(crédit photo : Waferboard – Flickr)


Arabica ou robusta, aujourd’hui, vous avez le choix. Oui, mais demain ? Le goût subtil du premier va de pair avec sa vulnérabilité lorsque ses cultures sont sur pied : l’arabica ne daigne pousser qu’à une température comprise entre 19 et 25°C. La hausse des températures de 2 degrés prévue par le Giec pourrait donc fortement faire reculer les surfaces accueillantes. Des biologistes britanniques estiment que celles-ci pourraient diminuer de 38% à 99,7% d’ici à 2080, soit une quasi-disparition, comme le rapporte Le Monde. En Tanzanie, les récoltes d’arabica sont déjà tombées si bas que certains agriculteurs « ont décidé d’abandonner cette culture », constatent les chercheurs de l’université sud-africaine Witwatersrand. Se rabattre sur le robusta ? Pourquoi pas ? A condition d’y mettre le prix. « Dans les régions productrices de café, comme le Guatemala, le Salvador, le Honduras et le Mexique, une hausse des températures de 2 degrés associée avec une chute de 10% des précipitations pourrait entraîner une baisse des récoltes de 40% », explique Matter. Plus rare, le breuvage n’en sera que plus cher.


- 2. Rejoindre à vélo la pointe de l’île de Ré

(crédit Flickr - Majolie 46)


Inconditionnels de l’île-de-Ré ou de Saint-Pierre et Miquelon, remuez vos méninges pour donner à vos îles fétiches de nouveaux noms. D’ici à 2100, celles-ci risquent fort d’être coupées en trois. Dans son dernier rapport, le Giec indiquait une hausse du niveau des océans de 28 à 98 centimètres au cours du siècle. Une étude publiée dans la revue Nature suggère que cette élévation pourrait être plus rapide que prévue. Entre 1993 et 2010, le niveau des océans a pris 3 millimètres par an contre 1,2 sur le siècle précédent. A l’aide de l’outil Floodmap, une cartographie basée sur les données de la Nasa donne une idée du paysage au siècle à venir

A lire sur Terraeco.net :
- Le bassin d’Arcachon et l’île de Ré seront bientôt sous l’eau
- Notre infotographie : « Quand la mer monte »


- 3. Lézarder sur la plage au pied de la dune du Pilat

(Crédit photo : Kévin Veau – Flickr)


Les îles prennent l’eau ? Qu’importe, vous trouverez toujours le long du littoral une plage sur laquelle déplier vos orteils en éventail. Dans quelques décennies, un grain de sable viendra pourtant contrarier vos projets : l’érosion. Si l’élévation du niveau des mers est modérée, disons 44 cm de plus d’ici à la fin du siècle, la plage de la dune du Pilat aura tout de même perdu 80% de sa surface, selon le Conservatoire du littoral (leur synthèse ici en pdf). A l’échelle de la région Aquitaine, l’érosion touche déjà 38% du littoral, soit 527 kilomètres, à raison d’un recul de 2,5 mètres par an sur la coté sableuse, indique le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières).

A lire sur Terraeco.net :
- Grignoté par la mer, Soulac a dépassé la côte d’alerte


- 4. Gravir le massif du Mont-Blanc

(Crédit photo : Cristian Bortes – Flickr)


« Oublions la mer, il reste la montagne », se disent les férus d’alpinisme. Loupé ! Dans quelques dizaines d’années, les glaciers que vous aimiez crapahuter, seront peut-être tombés. Oui, oui, tombés. Depuis le début de l’été, 150 écroulements ont été recensés dans le massif du Mont-Blanc. En 2003 déjà, 1 000 mètres cubes de roche se détachaient du Cervin, un sommet culminant à 3 500 mètres. 90 alpinistes avaient alors été évacués. Cette année, beaucoup n’ont pu gravir le Mont-Blanc par la voie la plus pratiquée, à cause d’un écroulement dans le tunnel du Goûter. A l’origine de ce phénomène, la dégradation du permafrost, appelé aussi dégel du « ciment de glace ». Car lorsque ces terrains gelés en permanence se dégradent, « la glace fond et ne peut plus jouer son rôle de ciment. », explique Ludovic Ravanel, chargé de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique) dans une récente interview à Terra eco.

A lire sur Terraeco.net : Alpes : après la chaleur estivale, des écroulements à l’automne ?


- 5. Trinquer au bourgogne de Bourgogne

(Crédit photo : Campus France – Flickr)


Amateur de grands crus, faites vos stocks. En Bourgogne, les grappes de raisin s’alourdissent. Selon l’étude Climator coordonnée par l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) (ici en pdf), les rendements pourraient augmenter jusqu’à 200% par rapport à la période 1970-1997. Pour les vignerons, c’est une fausse bonne nouvelle. Car « en Bourgogne, toute production au-delà du rendement maximal fixé par l’appellation n’est pas commercialisable », précise l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Et pour cause, « l’augmentation du nombre de raisins et de la taille des raisins provoque une dilution des composés aromatiques ». La typicité va elle aussi changer. « A Beaune, en Bourgogne, selon les spécialistes, le pinot noir aurait la typicité d’un côtes-du-rhône de la région de Vienne », apprend-on sur le site Actu Environnement. Pour conserver les arômes, la carte des cépages devra glisser vers le nord. Le processus est déjà enclenché : « les conditions climatiques des années 1970 se retrouvent aujourd’hui déplacées d’environ 100 km vers le nord et 200 m en altitude », assure l’Ademe. Le chardonnay se sentira comme chez lui en Angleterre. Le champagne, lui, viendra de Norvège !

A voir sur Terraeco.net :
- La vidéo « Changement climatique : comment sauver le vin ? »


- 6. S’installer en Camargue

(Crédit photo : Tatogra – Flickr)


Ses flamants roses et ses pur-sang vous plongent dans une profonde contemplation ? Vous vous verriez bien couler des jours heureux aux Saintes-Maries-de-la-Mer, les pieds dans l’eau. Malheureux ! Les 10 000 Camarguais pourraient bien être les premiers réfugiés climatiques français, si l’on croit le magazine Challenges. A l’automne 2014, la région a connu une quinzaine de périodes de « surcote marine », entendez un dépassement anormal du niveau de la marée haute. Le phénomène devrait s’accentuer. « Si le niveau de la mer s’élève de 50 cm à la fin du XXIe siècle, la période de retour d’une surcote de 1 m pourrait passer d’une fois tous les dix ans aujourd’hui à une fois par an », indique le BRGM, reprenant les conclusions du conservatoire du Littoral.


- 7. Trouver le père de ses enfants

(Crédit photo : Raphaël Goetter – Flickr)


A chacun sa chacune et vice versa ? Les choses ne sont déjà pas si simples que ça. Le dérèglement climatique risque de les rendre encore plus compliquées. Lorsque les événements extrêmes se multiplient, le ratio fille-garçon est déséquilibré au profit des filles. C’est ce que suggère une étude publiée dans la revue Fertility and Sterility, qui a recensé les fausses couches au Japon entre 1968 et 2012. Verdict : en cas de fortes variations de températures, comme ce fut le cas en 2010 et en 2011, les chercheurs observent « une diminution du ratio mâle-femelle chez les nouveaux-nés, partiellement liée à une augmentation des morts fœtales mâles. » Le phénomène est semblable dans le règne animal : le sexe des tortues marines est déterminé par la température au moment de l’incubation des œufs. Plus il fait chaud, moins il y a de naissances mâles.

A lire sur Terraeco.net : Changement climatique : et à la fin il ne restera que les femmes

Vous avez eu vent d’autres richesses que le dérèglement climatique pourrait mettre en péril ? Vous vous interrogez sur d’autres impacts potentiels ? Indiquez-le nous dans les commentaires ci-dessous.
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