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4-09-2009

Tara Océans à la découverte du poumon planétaire

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Tara Océans à la découverte du poumon planétaire
 
Quand un bateau privé se met au service de la science et du bien commun, cela tient du miracle. L'expédition Tara Océans est pourtant bien réelle. Elle partira le 5 septembre de Lorient pour trois années à la découverte de la biodiversité et de l'impact climatique des océans.
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Tara n’aura pas besoin de réincarnation. Voilà un bateau qui aura déjà connu plusieurs vies. Conçu en 1988 par Jean-Louis Étienne pour explorer la banquise (expédition Transantarctica), il a ensuite été racheté par Sir Peter Blake pour remonter l’Amazonie et dénoncer la déforestation. Le navigateur néo-zélandais y perdra la vie lors d’une embuscade en 2001. Désormais, avec à sa barre Étienne Bourgois, PDG d’Agnès B., la goélette de 36 mètres se consacre à la problématique du changement climatique. Elle l’a vécue très intimement dans sa coque en se laissant enserrer et dériver dans les glaces de l’Arctique en septembre 2006. Cette expédition qui devait durer deux ans se terminera finalement au bout de seize mois, témoignant que la fonte de la banquise est beaucoup plus rapide que ce que les modèles ont prévus. Les scientifiques, prisonniers volontaires des glaces, ont recueilli des données qui seront présentées à la conférence sur le climat de Copenhague en décembre. Puits à gaz carbonique

Samedi 5 septembre à midi, Tara entamera, en quelque sorte, sa quatrième vie en prenant le large pour trois années de navigation sur tous les océans du monde. Depuis Lorient, son point de départ, jusqu’à New-York en passant par Abu Dhabi, Sydney ou Taipei, l’élégant deux mâts permettra à ses 15 membres d’équipage de sonder ce poumon planétaire. En effet, les océans produisent la moitié de l’oxygène que nous respirons. Largement méconnues, ces réserves de plancton et autres micro-organismes marins sont également un important puits à gaz carbonique. A l’heure où la chasse au Co2 est permanente, mieux connaître les océans et leur capacité à absorber le gaz carbonique est vital. Sous la houlette d’Eric Karsenti, directeur de recherche au CNRS et au Laboratoire européen de biologie moléculaire, des scientifiques de renom (océanographes, biologistes, généticiens…) se succéderont sur le bateau : plus de 50 laboratoires issus de 15 pays sont mobilisés. Tara a d’ailleurs dû subir un sérieux lifting pour pouvoir accueillir un laboratoire de pointe dans ses entrailles. Une sonde pouvant plonger jusqu’à 2000 m de profondeur a même été installée.

Télé-réalité

Mais cette expédition ne sera pas réservée qu’à un panel de scientifiques. Chaque jour, Tara sera sous l’œil de plusieurs caméras qui scruteront cette aventure inédite depuis les grandes expéditions du XIXe siècle. Chaque semaine, Thalassa, l’indiscutable émission marine, racontera le quotidien de la vie sur le bateau. L’émission du 4 septembre se déroulera ainsi en direct des pontons de la Cité de la Voile Éric Tabarly à Lorient où est amarrée la goélette. En outre, 4 documentaires de 52 minutes et 1 documentaire de 90 minutes viendront raconter les découvertes et avancées des chercheurs. Une aventure à suivre aussi sur Terra eco.

A lire aussi sur Terra eco :
- Dossier : La mer est-elle l’avenir de la Terre ?
- Sauver l’Amazone des mers

Sources de cet article

L’expédition Tara Océans

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