Novembre : l’histoire d’une une

Pour faire craquer les lecteurs, il ne suffit pas d’une image appétissante en une. On n’achète pas un magazine pour le goûter comme un crumble aux fruits rouges qui vous regarde, implorant, depuis la vitrine du boulanger. Mais il y a tout de même de cela, dans chaque couverture de Terra eco. L’idée, en une seule image, une seule formule alléchante, de donner au lecteur l’envie de dévorer son mag. La manchette, le plus gros titre de la une, doit donc rassembler tous les ingrédients possibles. Elle doit être épicée, salée, fine, avoir du mordant. Surtout ce mois-ci, quand nous vous expliquons comment le capitalisme est en train de faire son quatre-heures de l’économie du partage. Nous avons donc mijoté, touillé, coupé en petits dés nos idées. Echangé, à l’heure du déjeuner, des textos longs comme un jour sans pain. Malaxé, pétri, façonné cette manchette, pour qu’elle soit aussi acérée que les dents du croco de Ludwick Hernandez. Pour arriver finalement à cette formule qui orne votre une. Et dont on espère qu’elle n’est pas de bric et de croc.