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18-10-2012
Mots clés
Politique
Conflit
France
Interview

« Nous ne déserterons ni Notre-Dame-des-Landes, ni le terrain politique »

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« Nous ne déserterons ni Notre-Dame-des-Landes, ni le terrain politique »
(Mardi 16 octobre, les forces de l'ordre ont évacué les maisons squattées par les opposants. Crédit Photo : collectif de lutte contre l'aéroport. )
 
L'Etat est bel et bien déterminé à poursuivre le chantier de l'aéroport. La preuve ? Il a évacué fissa ce mardi la zone occupée par des manifestants. Mais les opposants gardent espoir, souligne Françoise Verchère, conseillère générale de Loire-Atlantique.
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Conseillère générale (Parti de gauche) de Loire-Atlantique, Françoise Verchère est aussi co-présidente du Collectif d’élus doutant de la pertinence de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Cedépa).

Comment avez-vous perçu l’intervention des forces de l’ordre pour libérer la zone occupée de Notre-Dame-des-Landes ?

Nous avons eu l’impression d’être pris pour de dangereux terroristes au regard des moyens disproportionnés déployés par les forces de l’ordre pour nettoyer les maisons (certaines avaient fait l’objet d’une procédure d’expulsions, d’autres étaient occupées après avoir été rachetées par Vinci, concessionnaire du projet). Cette façon de procéder en utilisant la force est assez révélatrice d’une stratégie d’évitement des questions de fond. Sans justification fondée, à cours d’arguments, les défenseurs du projet ont donc tout intérêt à faire le plus vite possible pour le rendre irrémédiable et mettre en œuvre les travaux préparatoires à la construction de l’aéroport (bilan archéologique, construction du barreau routier) prévus au début de l’année 2013.

Quelle est votre démarche suite à cet épisode ?

Cette intervention a suscité de vives réactions et provoquera certainement de nouvelles actions de notre part, mais elle ne change pas notre démarche. Nous continuons à mettre en place des moyens appropriés pour obtenir un débat démocratique. Nous écrivons chaque semaine au président de la République pour lui rappeler cette volonté. A partir d’aujourd’hui, des opposants au projet ont installé une vigie à Paris devant le ministère de l’Ecologie afin d’y être reçus… Ce serait notre première rencontre avec un ministre ! Au final, nous ne déserterons ni Notre-Dame-des-Landes, ni le terrain politique.

La construction de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes semble irréversible... La situation peut-elle encore basculer ?

Le projet est soutenu depuis longtemps par l’Etat qui ne fera certainement pas machine arrière. Seul espoir aujourd’hui : que soit accepté notre recours auprès de Bruxelles dans le dossier « Loi sur l’eau ». Nous estimons que la construction de l’aéroport, tel qu’il est prévu – soit presque entièrement sur des zones humides – ne respectera pas la législation européenne en vigueur sur l’eau et les milieux aquatiques. Cette violation de la loi demeure sans conteste le point faible chez les défenseurs du projet. Mais encore faut-il que la décision penche en notre faveur, et ce qui est primordial, c’est qu’elle intervienne dans les délais les plus brefs avant que les travaux ne soient trop avancés. Nous pourrions imaginer une issue juridique positive, sans que cela ne modifie la décision actuelle. Ce qui serait un drame pour nous.


A lire aussi sur terraeco.net :
- Aéroport de Nantes : faut-il faire machine arrière ?.


Notre-Dame-des-Landes : expulsion massive des... par afp

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  • N’habitant pas non plus sur place, je pourrais ne pas me sentir concerné par ce projet. En revanche, pour m’être intéressé récemment au sujet, il faut reconnaitre que les arguments "contre" l’emportent largement sur les arguments "pour" : destruction d’un écosystème humide pour le remplacer par du béton, destruction d’une région hautement laitière grâce à la qualité de l’herbe, destruction d’une zone créant localement de la nourriture (logique locavore), destruction d’une zone où des jeunes vivaient en autonomie en cultivant leur terre, pas de saturation prévue du traffic de l’aéroport actuel, l’aéroport actuel fonctionne bien (commerces, traffic, liaison avec l’usine Airbus voisine), certains analystes en économie du transport aérien ne sont pas favorables au nombre important d’aéroports français (140 contre une vingtaine en Allemagne par exemple), etc. etc. etc. Et sur les quelques points où ça aurait pu être intéressant (survol de Nantes, bruit, saturation possible de l’aérogare actuel), il y a moyen d’améliorer l’aéroport actuel (donc générer quelques emplois en construction).

    De plus, sur la forme, il est quand même allucinant de voir les conditions dans lesquelles ce dossier est traité : absolue non-prise en compte des remarques des citoyens lors du débat public et de l’enquête publique, refus absolu de dialogue avec les citoyens doutant de la pertinence de l’aéroport, éviction de la contre-expertise sans aucune remarque sur le fond comme le dit Françoise Verchère, dispositif quasi-militaire déployé lors des enquêtes publiques et en ce mois d’octobre 2012, silence total des médias de masse (ou qui ne parlent que des méchants squatteurs ; à leur décharge il faut reconnaitre qu’un reportage sur le fond n’est plus du prêt-à-penser), la promesse de ne pas exproprier les gens avant que les recours juridiques ne soient terminés (acquise lors d’une grève de la fin de 28 jours…) semble être aujourd’hui quasiment remise en question (ou du moins les autorités sont tellement opaques sur leurs intentions qu’on ne peut que le supposer d’après les événements récents), etc. etc. etc.

    La plupart des arguments évoqués ci-dessus sont disponibles sur le site de l’Acipa http://acipa.free.fr ou vus sur des interviews et vidéos sur Dailymotion http://www.dailymotion.com/video/xn...

    Bref, si ça c’est une discussion démocratique, je n’ose pas imaginer ce que serait une dictature. Et c’est en partie pourquoi je me sens concerné par ce projet.

    21.10 à 19h11 - Répondre - Alerter
  • Tout le monde sait depuis le début des années 60 (! !!...) qu’un aéroport doit se construire ici. J’ai habité sur Nantes à partir de 1982 et déjà (ou encore...) à l’époque il y avait des manifestations à ce sujet... Ne pouvait-on dans un tel contexte de connaissance de la réalisation future (à un délai de 50 ans !!!!) de cet aéroport, imaginer une transition plus douce que ces expulsions manu-militari ?
    Trop de gens qui s’opposent aujourd’hui à ce projet sont venus s’installer postérieurement à la décision de "réserver" les terrains à cet effet.
    S’opposer à la construction de cette infrastructure c’est d’une part nier la réalité du développement du transport aérien et d’autre part refuser un "grand chantier" générateur d’emplois.
    Maintenant, je n’habite pas sur place et ne suis donc interessé à la chose que de manière indirecte, et purement "intellectuelle"...
    Par contre je maintiens que depuis 1960 on aurait pu éviter d’en arriver là et que les "professionnels de l’agitation verte" sont (parfois) dangereusement dogmatiques, voire d’une incroyable mauvaise...

    19.10 à 11h18 - Répondre - Alerter
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