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3-07-2008
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Chronique

Métropole Position (Epilogue)

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Fred a tout perdu. Tout son crédit de droits à polluer. Le jeune et brillant architecte découvre ce qu’est une vie sans quota de CO2. Pour s’en sortir, il doit réaliser un gros coup lors du 25e Concours international de la ville durable. Bienvenue en 2078.
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(Episode 11 - Ecrit en collaboration avec l’association d’architectes Et alors  ?)

- Lire l’épisode précédent
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Fred avait peu dormi. Pas à cause du stress, mais de la chaleur. Il avait épuisé son crédit « trafiqué » de CO2 et n’avait pu régler la note du service de climatisation. Heureusement dans quelques heures, le résultat du Concours international de la ville durable serait proclamé. Et avec lui, potentiellement, la gloire, les contrats et une tonne de CO2 en cadeau. Pas le temps de rêver, Fred devait trouver un moyen de locomotion pour rejoindre le café de Flore-Que Calor où se déroulait la cérémonie. Sans un gramme de CO2 en poche, le choix était réduit. Les rollers à énergie solaire qui traînaient dans l’armoire depuis des mois feraient l’affaire.

Il y avait un monde fou devant l’établissement de Saint-Germain des Sables. Le monde de l’architecture était sous pression, accusé de ne pas avoir assez préparé l’habitat à un monde en surchauffe et sans pétrole. Chaque nominé du Concours international était donc attendu comme un nouveau Messie. « Le gagnant du 25e Concours international de la ville durable est attribué au Moldave Sigito Burbienne. » Fred venait de lire le message sur le mobile de son voisin journaliste. L’annonce n’était pas encore officielle, mais Eco2House, sponsor de l’événement, avait choisi de « griller » le protocole pour se faire remarquer. Fred, sans voix, s’éloignait de l’agitation qui accompagnait cette nouvelle.

– « Mais où allez-vous ? Attendez-moi, il faut qu’on se parle, lui cria alors un inconnu.

– De quoi ?

– De vos pixels. J’ai participé au jury du concours et j’ai vu tout le potentiel de cette nouvelle approche de la ville.

– Mais je n’ai pas gagné.

– Vous avez perdu le concours, soit. Mais vous avez gagné la possiblité de tester votre idée grandeur nature au Bouthan.

– Mais qui êtes-vous ?

– Je suis le fils du roi du Bouthan. Mon père a été l’inspirateur du Bonheur national brut, l’indice de référence depuis la suppression du Produit national brut dans les années 2030. Notre pays a dû accueillir près de 30 millions de Bangladeshi. Un tiers de leur territoire a été submergé par les eaux. Nous devons faire quelque chose pour ces réfugiés climatiques.

– Mais c’est un projet pharaonique. Où allez-vous trouver l’argent ?

– L’argent n’est plus un problème pour nous, car nous avons l’« or blanc ». Le Bouthan est devenu l’un des leaders mondiaux de l’énergie hydromotrice. Notre technologie de captage des eaux de la fonte des glaciers est désormais copiée dans le monde entier.

– Le « seigneur de l’aquadollar », c’est donc vous ?

– Oui, même si je n’aime pas trop ce surnom que la presse me donne. Promettezmoi de venir au Bouthan pour étudier la situation ?

– Banco ! Juste pourriez-vous m’avancer quelques grammes de CO2 ? Il faut que je repasse chez moi pour préparer ma valise ! » (fin)

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