Décidément, nos amis anglais sont beaucoup plus soucieux du bonheur et du bien-être que nous ne le sommes, petites grenouilles françaises nous contentant d’un rapport sur les indicateurs de bien-être… Des chercheurs de la London School of Economics ont mis au point une application iPhone gratuite destinée à évaluer les liens entre bonheur et environnement. Une idée astucieuse pour évaluer le moral global du pays.
Comment fonctionne l’application ?
C’est bête comme chou : en téléchargeant Mappiness (plus de 20 000 téléchargement à ce jour), vous répondez à quelques questions à l’ouverture de l’application, puis à divers moments de la journée (convenus au préalable). Lorsque l’application vous sollicite, elle vous demande comment vous vous sentez, si vous êtes accompagné, où vous êtes, ce que vous faites. Vous pouvez même envoyer une photo du lieu où vous vous trouvez…
Les données envoyées restent anonymes et les envois sont sécurisés, le tout étant stocké dans la base de données des chercheurs, George MacKerron et Susana Mourato du Department of Geography & Environment et du Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment de la London School of Economics and Political Science (LSE).
L’application vous donne ensuite accès à une évolution graphique de votre bien-être et les chercheurs ont accès à un large panel permettant de déterminer les lieux, les moments les pratiques qui favorisent le bonheur.
Les anglais, champions de la réflexion sur le bien-être
Vous souvenez vous du sondage paru il y a un mois ? Les Français sont les champions du monde du pessimisme : 61% d’entre nous déclarent que 2011 sera synonyme de difficultés économiques, contre 28% en moyenne dans le monde, 22% en Allemagne, 41% en Italie, 48% en Espagne et 52% au Royaume-Uni.
Sauf qu’au Royaume-Uni, ils ne se laissent pas abattre : la production intellectuelle est riche pour comprendre les rouages de notre moral et de notre bien-être. Entre les travaux de la New Economic Foundation et les rapports du brillant Tim Jackson, tout porte à croire qu’ils arriveront à trouver les clefs de la nouvelle économie du XXIème siècle avant que nous comprenions réellement ce que prospérité veut dire.
Cette expérience montre également comment le monde académique peut aujourd’hui tirer profit de manière astucieuse des applications mobiles.
Quelques limites cependant : les propriétaires d’iPhone et de SmartPhone sont-ils répartis de manière homogène dans toutes les catégories socio-professionnelles de la population ? Ce type d’idée, aussi brillante soit-elle pour la recherche, ouvre aussi la porte à des dérives commerciales pour des marques soucieuses de connaître en temps réel notre propension à consommer. Déjà que le Pentagone a repris l’idée, via Android, pour mesurer la “santé émotionnelle” des militaires de retour de mission…
Plongez dans le web écolo avec
Le 
RSS 2.0
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions