Nausées, migraines, impuissance : les compteurs intelligents sur la sellette

Censés aider les consommateurs à sauver la planète en faisant des économies d’énergie, les compteurs intelligents sont aujourd’hui l’objet de critiques féroces. Certains estiment que l’installation de ces boîtiers capables de mesurer de manière précise et détaillée notre consommation électrique représente une atteinte à la vie privée car les données collectées sont transmises à des tiers. D’autres doutent de leur efficacité, leur facture s’étant envolée depuis leur installation. Et désormais, en Californie du Nord, un groupe jure que l’exposition aux champs électromagnétiques qui émanent des modèles sans fil provoque nausées et maux de tête. La psychose est telle que le blog Green Tech Grid se demande – sarcastiquement – si ces compteurs peuvent rendre les hommes impuissants !

Pourtant, selon un rapport que vient de publier le California Council on Science and Technology (CCST), l’organisme scientifique indépendant chargé de mener l’enquête suite aux interrogations soulevées par des élus californiens, les rayonnements électromagnétiques émanant de ces « smart meters » wireless ne posent pas de risques sérieux pour la santé. Le CCST juge cependant qu’il est essentiel de continuer à étudier la question et recommande aux compagnies électriques qui installent les boîtiers dans les foyers californiens d’offrir à leurs clients l’option d’opter pour des version avec fil.

Dans le Comté de Marin, au nord de San Francisco, juste avant la publication de cette étude, les élus locaux – pourtant réputés pour leur sensibilité écolo – étaient allés jusqu’à voter en faveur d’un moratoire sur l’installation de compteurs intelligents jusqu’à ce que leur impact sur la santé soit mieux connu. Le Marin Independent Journal rapporte que deux femmes, membres d’une association locale de citoyens contre les compteurs intelligents sans fil, ont été arrêtées par les forces de l’ordre pour avoir bloqué les camionnettes d’électriciens de PG&E, la compagnie d’électricité locale, venus installer des « smart meters » dans leur quartier. Des initiatives cependant vouées à l’échec : seule la California Public Utilities Commission, une autorité publique, est en droit de décider si oui ou non les villes ou les citoyens peuvent bannir les appareil !