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30-10-2008

Le carbone mis sous clé

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Séquestrer le gaz carbonique sous terre pendant des millions d’années, c’est le rêve de plusieurs compagnies minières et pétrolières. Un potentiel économique peut-être, mais pas écologique.
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D’habitude, ce sont les autruches qui se cachent la tête sous le sable. Dans la pratique, les producteurs d’hydrocarbures voudraient bien planter des tuyaux et renvoyer en sous-sol le gaz carbonique des centrales électriques, usines et raffineries. Tout ça pour le séquestrer quelques milliers ou millions d’années dans des réservoirs naturels ou des nappes d’eau à grande profondeur, le temps de calmer le réchauffement de la planète. Véritable Graal pour les compagnies minières et pétrolières, et très cotée chez les politiques qui rechignent à imposer une société sans carbone à leurs électeurs, la séquestration géologique du gaz carbonique permettrait d’étancher notre soif de charbon, de pétrole et de gaz.

Déploiement en Europe en 2020

Plusieurs expériences à grande échelle sont en cours. A In Salah (Algérie) et à Snohvit (Norvège), le gaz carbonique qui sort d’un gisement de gaz naturel est réinjecté en sous-sol. Au Canada, une usine qui transforme du charbon en combustible gazeux – au prix de rejets considérables de gaz carbonique – séquestre le CO2 dans un puits de pétrole. Sur le forage de Sleipner (Norvège), le plus ancien site de séquestration, le gaz carbonique est réinjecté dans le puits pour faire monter la pression et améliorer la récupération du pétrole.

« La technique est maîtrisée. Le gaz carbonique peut être piégé plusieurs millions d’années dans des formations géologiques profondes avec des risques très contenus », explique Isabelle Czernichowski, du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), et responsable de CO2GeoNet, le réseau d’excellence européen sur le stockage du CO2. « L’Union européenne envisage un déploiement commercial en 2020. En France, on dispose d’assez de sites pour séquestrer les rejets industriels de CO2 pendant plusieurs décennies », précise-t-elle. Mais à supposer qu’elle soit économiquement viable, la séquestration ne pourra rien contre les rejets de gaz carbonique des transports, de l’habitat et de l’agriculture, qui représentent les deux tiers des émissions de gaz à effet de serre. —


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