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16-02-2011
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L’ énergie nous appartient

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L' énergie nous appartient
(Photo : Walter Bouvais, directeur de la publication de Terra eco. Crédit : Flore-Aël Surun - Tendance Floue)
 
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Mise à jour du 13 mars 2011 : l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, repose la question d’un débat - ouvert et serein - sur les choix énergétiques de la France. Ajouté à la flambée des prix du pétrole et à l’épisode des gaz de schiste, il ne peut qu’inviter les citoyens à s’emparer de ces questions.

Le prix des carburants flambe comme jamais. C’est la conséquence du redécollage des cours du pétrole sur une planète en surchauffe. Et ce n’est probablement qu’un sympathique apéritif. De fait, le prix du baril de pétrole reste loin de ses niveaux de l’été 2008. Et une frange de l’économie mondiale sort à peine de trois années de léthargie. De toute évidence, nous devons nous attendre à un nouveau choc pétrolier à brève échéance.

Comme le montre notre dossier (mars 2011, Terra eco), le pétrole s’est immiscé partout dans nos vies. Il se niche dans nos tissus, notre alimentation, nos transports bien sûr, et même dans nos loisirs. La flambée des prix de l’or noir va ronger notre bas de laine. Comme souvent, les populations fragiles seront prises en étau. Logées loin des villes, dont l’habitat leur est inaccessible, elles restent extrêmement dépendantes de l’automobile pour leurs déplacements. Pour ces personnes, se rendre au travail risque de devenir un luxe.

Malheureusement, la France n’est pas mieux armée pour affronter un choc pétrolier et social que certains pays du Sud ne le sont pour contrer un choc pétrolier et alimentaire. Tout simplement parce qu’ici, la question de l’énergie est traitée en catimini. Deux exemples récents démontrent que nous sommes délibérément mis à l’écart de choix qui, pourtant, conditionnent nos vies.

Des états généraux de l’énergie

Tout d’abord, à l’automne 2009, la taxe carbone a été torpillée, et avec elle, les remarquables travaux de la commission Rocard qui avait accouché d’un système simple et clair. L’idée était de contenir les émissions de gaz à effet de serre et d’anticiper la hausse du prix de l’énergie en incitant les consommateurs, les entreprises et les collectivités à se « désintoxiquer » dès aujourd’hui des énergies fossiles. Il est cocasse de constater que l’augmentation des prix des carburants observée depuis l’automne 2009 est très supérieure à ce qu’aurait coûté cette taxe. En 2010 ensuite, l’octroi de permis d’exploration de gaz non conventionnels – ou gaz de schiste – s’est fait dans des conditions opaques, sans même consulter les populations concernées. Et ce, alors que les risques pour les habitants et les écosystèmes font frémir.

On pourrait aussi parler du moratoire sur le photovoltaïque ou des choix en matière de nucléaire. Ces exemples disent à quel point les élites de la République refusent d’associer les citoyens au débat énergétique. Il saute pourtant aux yeux que cette question va redessiner nos vies dans les années à venir. Des tensions sociales fortes s’annoncent, auxquelles nous ne sommes pas préparés. Si l’on y réfléchit un instant, associer réellement la population au choix de son devenir énergétique serait pourtant le meilleur moyen d’affronter ensemble ces défis. La France a besoin de – vrais – états généraux de l’énergie. —

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6 commentaires
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  • Bonjour,

    et bravo pour votre prise de position par rapport à l’opacité des décisions énergétiques centralisées à Paris, par des lobbys centralisateurs/centripètes/cyniques : lobby pétrolier/automobile/transport routier, lobby nucléaire/nucléarisé/électrifié/Anti Photo-Voltaique, lobby gazier/gazéifié, tous réseautifiés et consolidés par des masses d’argent immenses, abyssales, midassiènes.

    Rappelons une évidence : Pétrole et gaz n’appartiennent pas aux français. Et pourtant nous les prenons/avalons, en quantité gargantuesque, à des pays qui ont du mal à se développer.

    Pourquoi ? 5 fois pourquoi ? 7 fois tourner sa langue dans sa bouche avant de parler ? 10.000 fois retourner son neurone dans la cavité cérébrale. Oui, Pourquoi faire ?

    Après avoir répondu à ceci, certains se tournent vers la "sobriété heureuse", de Pierre Rahbi, de Nicolas Hulot et de plus en plus d’autres "veilleurs".

    En attendant le "déclic" salvateur, vous pouvez toujours écouter pour vous distraire sur ces sujets graves les chansons Vertes et Bio,
    http://ChansonsVertesetBIO.free.fr
    et tout particulièrement "SOLAR SONG", "la chanson du soleil pour une vie après le pétrole" :
    http://SolarSong.free.fr

    OuVertement EELV,
    Jean-Guy

    PS : à propos de nucléaire... C’est la première fois qu’un pays qui a subi 2 bombes nucléaires, dirige -bien involontairement, mais quand même pas innocemment et pas sans cynisme centralisateur- plusieurs coeurs nucléaires en fusion contre sa population. Cette accusation est grave, mais pas sans fondement quand on sait les risques sismiques majeurs et connus de l’archipel japonais.

    Pourquoi ? Pour de l’énergie électrique ? Pourquoi faire ? Qu’est devenue la "sobriété heureuse" japonaise ? Même question pour la Chine et la "sobriété heureuse" légendaire chinoise ? ne serait-ce plus que des légendes ? Les asiatiques seraient-ils tous devenus des hyperconsommateurs accros de Coca, Mc Do et de films de rêve à la Disney ?

    "Quand l’occident se réveillera"..., après beaucoup de souffrances, nous irons réapprendre cette "sobriété heureuse" à nos amis japonais et chinois.

    Voilà bien du travail en perspective pour le 21ème siècle...

    JG

    14.03 à 09h09 - Répondre - Alerter
  • Quand le débat n’est pas l’action va de soit...

    Le politique énergétique du pays ne plait pas, celle de ton fournisseur d’énergie non-plus et celle de ton banquier n’en parlons pas... alors désobéi. Désobéi aux règles du consommateur, soit Consomm’Acteur et choisi :
    +Enercoop pour ton électricité (100% EnR et sans achat de certificats verts)
    +Le Crédit Coopératif pour ton compte en banque et ton épargne (sans investissement "effet de serre ou nucléaire"
    +Le Vélo pour tes déplacements court sinon le covoiturage pour le reste (sans pétrole, ni électricité ni gaz... que des calorie).
    +Biocoop pour ton alimentation (pas d’engrais = pas de pétrole)

    Ces choix sont les tiens, libre de choisir de les faire ou de laisser quelqu’un les faire a ta place... en parlant de ça, en 2012 tu as un choix a faire, a moins que tu ne décide de laisser encore passer celui-là !!!

    Après l’action, l’activisme... il y a la 2 écoles : l’actif (sur le terrain) et le passif (réseau social physique et virtuel)... là encore il y un choix.

    Tu auras compris "lecteur", tu n’as pas choisi le système qui t’entoure... Quelqu’un a juste choisi pour toi que ton choix n’était pas nécessaire ou important. Et toi tu a choisi, a un moment, que c’était une bonne idée.

    18.02 à 11h10 - Répondre - Alerter
    • Encore faut-il avoir les moyens financiers d’aller à Biocoop, car même avec un dégoût profond pour un distributeur comme Leclerc, il faut avoir le portefeuille pour pouvoir parfois "désobéir". Il existe des solutions ou il n’y a pas le problème de l’argent mais dans beaucoup de situation, il reste encore un obstacle. Agir, je suis d’accord ; mais les leçons de morales faciles sont gênantes.

      10.03 à 14h34 - Répondre - Alerter
      • Non François, manger "écologique" n’est pas aussi cher que tu le penses ; il suffit simplement de changer son alimentation, en adoptant les céréales et les légumineuses, les graines germées (à faire germer soi-même), enfin il existe plein de recettes économiques à faire à partir des produits BIOCOOP, c’est un changement radical je te l’accorde, mais il faut savoir ce que l’on veut : continuer à s’empoisonner avec des pesticides, des additifs alimentaires, et autres glutamate monosodique, et finir par avoir des cancers, ou bien faire attention à soi et par ricochet préserver la planète ! (à ce propos, je te conseille de regarder le 15 mars l’émission de Marie-Monique ROBIN sur ARTE). Cordialement.

        14.03 à 12h21 - Répondre - Alerter
        • Evidemment qu’il existe des solutions je vous l’accorde. Pour ma part, faire des céréales mon aliment principal ne m’intéresse pas. Cela ne m’empêche de pouvoir trouver des solutions et il s’avère que j’en ai les moyens. Ce que je critique ce sont les leçons de morale facile, ce qui est à mon avis est le vrai problème pour faire passer le message. Ces donneurs de leçons ne connaissent pas forcement la situation dans laquelle les gens vivent et ne peuvent pas se permettre de juger l’inactivité de telle ou telle personne. Lorsque vous vivez dans des conditions précaires (il suffit de regarder le nombre de personne sous le seuil de pauvreté) et qu’on vous donne des leçons de morale, cela ne m’étonne pas que le message ne passe. Changez de pédagogie et prenez en compte la réalité quotidienne de certaines familles.

          16.03 à 11h28 - Répondre - Alerter
          • Il y a une solution qui ne coûte rien, François : aller aux urnes et bien choisir son bulletin de vote après avoir attentivement écouté et compris le message des nécessaires leaders politiques.
            Pour comprendre, il faut lire Terra Eco bien sûr mais aussi des journaux virtuels dissidents qui ne servent pas la soupe du pouvoir en place et qui après enquêtes décryptent la vraie fausse info. Pour une somme inférieure à l’achat quotidien ou hebdomadaire d’un journal de propagande sarkozyste, vous pouvez avoir une analyse fine de la situation politico-économique modiale et là vous comprendrez que sous couvert de bonnes intentions humanitaires, il ne s’agit pour nos gouvernants que d’intérêts privés et financiers.
            Nous sommes un peu éloignés de l’alimentation mais pas tant que ça finalement et pour revenir sur le coût des produits bio, je peux vous dire par expérience que les légumes et les fruits et même certains produits de fabrication industrielle me coûtent moins cher que ceux qui sont sur les étals des marchés ou même des supermarchés. De plus, les propriétés nutritives des produits bio étant supérieures, on en consomme moins donc là encore économie.
            Enfin, je tiens à vous dire qu’à la lecture des commentaires précédents, je n’ai pas eu le sentiment d’avoir reçu une leçon mais plutôt une mise en garde argumentée et intelligente dont l’intention est uniquement la prise de conscience d’une prise de nos consciences afin de nous enfermer dans un monde de plus en plus inhumain.
            Nous avons le pouvoir de ne pas céder au fatalisme...
            Isabelle

            24.03 à 11h36 - Répondre - Alerter
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