- (Crédit : Ruedesarchives/SVB)
Si Jules Verne venait à la rescousse de la planète, il bosserait avec les utopistes d’Aerospace Adour Technology (AAT), une petite société du Sud- Ouest qui rêve de refaire voler des dirigeables pour transporter des marchandises. « Nous visons un marché de niche : le transport de charges lourdes, d’environ 250 tonnes, comme les morceaux d’Airbus, qui traversent toute l’Europe en bateau et en camion, et pour lesquels il faut carrément construire des routes », explique Jean-Paul Messines d’AAT.
Par comparaison, les Antonov russes transportent « seulement » 150 tonnes. La société ne parvient pourtant pas à dépasser le stade du projet. Faute de financements, les projets des allemands de Cargo Lifter ou de la Darpa américaine ont dû être stoppés. Il faut dire que le rêve n’est pas donné à tout le monde : « Le premier engin coûterait environ 300 millions d’euros, soit le prix d’un gros avion en somme », s’excuse Jean-Paul Messines. Le ballon volerait grâce à de l’hélium, un gaz naturel faisant partie des gaz rares et inertes. Aujourd’hui, il ne coûte guère plus de 4 à 5 dollars le m3. Et à la tonne transportée, le dirigeable consomme 5 fois moins de carburant qu’un avion. Peut-être une solution pour un très lointain souvenir.
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