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4-09-2008
Mots clés
Développement Durable
France

France : la récup version réinsertion

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Dix-huit palettes de matériel informatique obsolète, en provenance d’une grande banque, viennent de débarquer dans les entrepôts d’Atelier sans frontières, à Bonneuil-sur-Marne (Val-de- Marne). Un tiers sera remis à neuf et vendu à bas prix dans des pays en voie de développement. Les deux tiers restants seront recyclés : les appareils démantelés et les métaux triés. Au total, 25 personnes travaillent dans l’atelier informatique de ce chantier d’insertion. Toutes ont connu de grandes difficultés – drogue, alcoolisme, prison – et réapprennent ici une logique de travail avec un encadrement particulier. « Le recyclage reste un travail à la chaîne. Mais avec le ramdam du Grenelle, la question de l’environnement donne du sens à l’activité de nos gars », explique Thibaut Guilluy, le directeur.

Les gestes sont simples mais indispensables. Car, pour atteindre le tube cathodique, en extraire les éléments polluants, le verre et les matières premières, impossible de se passer des mains humaines. 5 000 personnes formées Historiquement, en France, récupération et réinsertion ont toujours fait bon ménage. Des structures, comme Emmaüs par exemple, se sont constituées sur la retape des objets usagés.

Depuis plusieurs années, contexte économique et urgence écologique aidant, les filières de recyclage grossissent à vue d’oeil. « Les entreprises de recyclage ont du mal à recruter. Pourtant, nous avons des personnes prêtes. Mais il faut faire savoir qu’elles existent », explique Matthieu Grosset du Comité national des entreprises d’insertion (CNEI ). Aujourd’hui, 9 % de ses adhérents développent une activité liée à la collecte, au tri et à la dépollution. D’après le CNEI , 5 000 personnes sont formées chaque année dans les entreprises de réinsertion dédiées au recyclage. Dans la seule filière D3E (Déchets des équipements électriques et électroniques), ces dernières règnent sur 12 % des parts du marché.

La concurrence des machines Chez Ecologic, l’un des quatre éco-organismes gérant la filière D3E, 20 % des opérations, soit 9 millions de tonnes de déchets, passent entre les mains de l’insertion. « Ils ne réussiront jamais à faire ce que fait Veolia qui investit massivement, explique René-Louis Perrier, président d’Ecologic. Mais je leur demande d’être compétitif et de faire un travail de qualité. » A la Fédération des entreprises du recyclage (Federec), on admet que la présence des entreprises d’insertion, subventionnées par l’Etat, suscite des tensions.

Perçue comme une concurrence déloyale, cette main-d’oeuvre va être bientôt confrontée à de nouveaux enjeux. « Que se passera-t-il quand la technologie de pointe fera son apparition ? A l’avenir, il y aura des machines à trier les métaux », souligne Claude Platier, de la Federec. La mécanisation pourrait alors mettre en danger le travail des petites mains du recyclage.

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