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4-09-2008
Mots clés
Développement Durable
Etats-Unis

L’électron libre de la Silicon Valley

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James Kao avait une belle carrière dans l’informatique devant lui. Il l’a abandonnée pour créer GreenCitizen et s’attaquer aux « e-déchets » en Californie.
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Pour James Kao, la révélation est venue via le tube cathodique. Un soir de 2002, l’homme regarde sur PBS, la chaîne publique, un documentaire intitulé Toxic e-Trash consacré à l’enjeu des déchets électroniques et à leur toxicité. « Cela faisait trente ans que je bossais dans l’industrie informatique sans même imaginer que mon outil de travail était aussi dangereux », raconte-t-il. Fan de gadgets électroniques, il admet avoir « mauvaise conscience ». Originaire de Taiwan, débarqué en 1976 à Los Angeles, il apprend au passage que 50 % à 80 % des déchets électroniques made in USA sont exportés en Asie.

Il prend alors le taureau par les cornes, vend son entreprise de logiciels et se paye un tour du monde. Pas pour grimper au sommet de la tour Eiffel ou admirer l’inclinaison de la tour de Pise, mais pour partir en quête des bonnes idées du recyclage. Il choisit la date symbolique du 22 avril 2005, journée mondiale de la Terre, pour donner vie à son projet, qu’il baptise GreenCitizen.

Il s’agit d’un centre de recyclage de déchets électroniques niché au coeur de la Silicon Valley, le royaume de l’informatique. L’entreprise ne traite qu’avec des usines de démantèlement de Californie où la réglementation environnementale est très stricte.

Une part de gâteau en récompense

Son ambition ? Eduquer les consommateurs et faire en sorte que le recyclage ne se résume pas à une directive gouvernementale. Car, à la politique du bâton, James Kao préfère celle de la carotte. « Contrairement aux Allemands qui sont verts dans l’âme, les Américains aiment être récompensés quand ils font une bonne action. Certains ont du mal à comprendre pourquoi ils devraient payer – une somme aussi modique soit elle – pour recycler leur vieil équipement », assure-t-il. Chez GreenCitizen, recycler n’est pas gratuit, hormis dans le cas des ordinateurs et des télévisions, dont le recyclage est subventionné par l’Etat de Californie.

Marketing oblige, l’entreprise y va donc de son petit cadeau. « Pour fidéliser nos clients, nous leur offrons un coupon qui leur donne droit à une part de gâteau dans un café voisin, raconte-t-il. Un petit geste destiné à forger la conscience des écocitoyens. » L’essentiel de ses revenus provient des services de recyclage qu’il a mis en place auprès des entreprises telles que Google, Levi Strauss et les studios Pixar. Ce à quoi il faut ajouter les sommes reversées par les usines de démantèlement et les ventes sur le site d’enchères eBay pour le matériel le plus neuf. James Kao ne craint pas d’affirmer que son entreprise, ouverte 7 jours sur 7, a été fondée dans un but lucratif. Diplômé d’un MBA de la prestigieuse université d’UCLA, le Néo-Californien aime à se décrire comme un « serial entrepreneur » (GreenCitizen est sa quatrième start-up successive) converti à l’approche de la cinquantaine en « social entrepreneur ».

GreenCitizen compte aujourd’hui 11 employés et ambitionne d’ouvrir cinq centres dans la région. Si James Kao préfère ne pas dévoiler son chiffre d’affaires, il déclare recycler chaque année un peu plus d’un million de kilos de déchets électroniques. Une goutte d’eau dans l’océan des edéchets  : 20 à 50 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques sont en effet générés chaque année dans le monde. —

Sources de cet article

- Le site de Greencitizen

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Correspondante de « Terra eco » en Californie, Anne Sengès est l’auteur de « Eco-Tech : moteurs de la croissance verte en Californie et en France », paru en novembre 2009 aux éditions Autrement.

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