Le Grenelle 2 est examiné à l’Assemblée nationale à partir du mardi 4 mai. Imaginons que le texte soit adopté en l’état, sans un seul ajustement. Faudrait-il sourire ou pleurer ? Pour vous éclairer, « Terra eco » sort son Grenelloscope.

Le ministre du développement durable Jean-Louis Borloo n’a pas hésité la semaine dernière à qualifier son projet de loi de « monument législatif ». On ne construit pas un monument avec des « micro-mesures » semblent lui rétorquer la plupart des associations environnementales qui ont pourtant participé au processus de concertation du Grenelle de l’environnement. Ce qui est certain, c’est que le texte présenté cette semaine aux députés marque la fin d’un marathon législatif commencé à l’automne 2007. Plusieurs mesures fortes ont été abandonnées ou reportées en cours de route : la contribution Énergie Climat (rebaptisée taxe carbone), le moratoire sur le nouveau réacteur nucléaire EPR, la taxe poids lourds, pour ne citer que les plus médiatiques… Reste le Grenelle 2 et ses 250 articles : un texte qui affiche en l’état quelques grands reculs qui marquent plus les esprits que la somme de ses petites avancées.

	AVANCÉE 1	Grenelloscope : le bilan de gaz à effet de serre imposé
	AVANCÉE 2	Grenelloscope : la taxation des déchets facilitée
	AVANCÉE 3	Grenelloscope : la pub sur les pesticides limitée
	AVANCÉE 4	Grenelloscope : le greenwashing puni
	AVANCÉE 5	Grenelloscope : les cheminots ralentis
	RECUL 1	Grenelloscope : les péages urbains oubliés
	RECUL 2	Grenelloscope : l’isolation des bâtiments repoussée
	RECUL 3	Grenelloscope : l’étiquetage carbone reporté
	RECUL 4	Grenelloscope : le développement de l’éolien compliqué

 Photo de une : Jean-Louis Borloo lors du vote du Grenelle 1. Crédit : Laurent Mignaux - MEEDDAT