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Viviane fait des expériences

Par Viviane
28-02-2011

Viviane n’achète pas de produits fabriqués en Chine : la réglementation et le bilan

Bonjour à tous,

Fin de l’expérience...

J’avais décidé d’arrêter mon expérience fin Janvier donc voilà c’est fini : officiellement, je ne regarde plus les étiquettes… mais j’ai encore pleins de choses à partager avec vous et quelques infos que j’aimerais vérifier (ah curiosité quand tu nous tiens…un vilain défaut ??!!) avant de me lancer dans de nouvelles expériences que je vous présenterai dans mes prochains posts ! (Vos suggestions sont les bienvenues).

Il faut dire que même si j’avais continué l’expérience ce mois-ci, je n’ai acheté en février que deux choses : une polaire chez Décathlon (made in Vietnam) et un livre de recette pour enfants (Bayard jeunesse imprimé en Malaisie…un peu surprise, je ne sais pas pourquoi je n’avais pas pensé qu’un livre pouvait être imprimé aussi loin, surtout lorsqu’il y a des imprimeries en France et en Europe !!!). Peu d’achats certes mais bien asiatiques malgré tout. Et comme vous le voyez, je continue à regarder les provenances.

Alors aujourd’hui je vais vous parler de ce que j’ai pu trouver sur la réglementation (avec mes petits moyens) et je vous présenterai mes impressions sur cette première expérience.

Mais tout d’abord prenons des nouvelles de mon gilet tout doux, tout chaud : et bien pas de nouvelles de Monoprix ! Je les ai rappelé récemment et toujours pas de réponse ! Mon dossier est toujours en cours et la conseillère a fait une relance… encore une fois. S’ils croient que je vais me décourager et laisser tomber, ils ne savent pas à qui ils ont affaire ;-) Je ne sais donc toujours pas s’il a fait le tour du monde avant d’arriver dans mes bras mais le coté positif, c’est qu’il a été bien rentabilisé depuis son achat ! C’est déjà ça !

La réglementation

Alors que trouve-t-on au niveau de la réglementation ? J’ai finalement réussi à trouver quelques informations mais comme souvent, il faut être bien motivé pour ne pas ignorer la loi...J’ai trouvé quelques renseignements très intéressants mais ce n’est pas franchement très digeste. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’indication de provenance n’est pas obligatoire sur les produits manufacturés et que le pays d’origine indiqué n’est pas forcément le seul où ont voyagés le produit et ses amis composants.

L’indication d’origine n’est pas obligatoire !

Trouvé sur le site Internet des douanes (http://www.douane.gouv.fr) voici une version un peu résumée :

« Dans le contexte actuel de mondialisation et de délocalisation des processus de fabrication, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) et la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) sont de plus en plus fréquemment interrogées par les entreprises qui souhaitent savoir quand elles peuvent apposer un marquage d’origine « made in » suivi du nom du pays d’origine […]. Il n’existe pas d’obligation légale ou réglementaire relative au marquage d’origine des marchandises au moment de leur importation et pas davantage lors de leur mise sur le marché national à l’exception de quelques produits agricoles ou alimentaires. Par contre l’administration des douanes intervient […] afin de vérifier que les marchandises ne comportent pas de marquage laissant supposer une fabrication française alors que la marchandise est d’origine tierce. Dans le cadre des dispositions du code de la consommation, la mention d’une origine, non obligatoire mais pas interdite, doit pouvoir être justifiée. […] . »

Pour illustrer cela plus clairement, voici un exemple donné par le site des douanes : pour un pantalon confectionné en France à partir de tissu italien ou thaïlandais, l’utilisation de la mention « made in France » serait de nature à induire en erreur le consommateur sur l’origine du produit. En effet, ce dernier pourrait penser que l’intégralité du vêtement a été faite en France. Le fabricant ne peut donc pas écrire made in France.

Comment est choisi le pays d’origine indiqué quand plusieurs pays sont intervenus dans la fabrication ?

Les règles ne sont pas les mêmes selon que le produit est importé d’un pays tiers dans l’union européenne ou qu’il est déjà sur le marché européen. Pour des informations détaillées, je vous conseille de regarder également le site Internet des douanes : http://www.douane.gouv.fr/data/file... . Le choix peut être fait selon l’un des trois critères présentés ci-dessous. J’ai essayé de vous les expliquer de façon très simplifiée et avec mes mots :
- si un changement est fait sur le produit dans un autre pays que celui où il a été fabriqué à l’origine et que ce changement implique qu’il change de position tarifaire alors il pourra être indiqué qu’il vient du deuxième pays. A priori, la position tarifaire correspond à des catégories de produits. Un exemple assez parlant est le suivant : des assiettes fabriquées et décorées en Chine sont classées comme « vaisselle » et si on leur appose un dispositif pour les accrocher au Pakistan, elles changent de catégorie de produits et deviennent « éléments décoratifs » et peuvent être définies comme Made in Pakistan au lieu de Made in China.
- le critère de valeur ajoutée : si l’un des composants représente plus d’un certain pourcentage du produit fini en valeur ajoutée alors le pays d’origine du produit fini sera défini comme étant celui de ce composant (même si il y a 4 ou 5 autres composants venants de pays différents).
- le critère de l’ouvraison spécifique : c’est à dire que le pays d’origine sera celui où la dernière opération sur le produit fini aura été réalisée. Il faut que cette opération soit justifiée économiquement et qu’elle ait été effectuée dans une entreprise équipée à cet effet et ayant abouti à la fabrication d’un produit nouveau ou représentant un stade de fabrication important.

Les codes barres des produits : Enfin pour ceux qui pensaient déchiffrer l’origine grâce aux codes-barres des produits, les premiers chiffres n’indiquent pas le lieu de fabrication du produit mais le pays dans lequel l’entreprise est membre du système EAN (European Article Numbering : organisme de normalisation des codes à barres). Autrement dit cela peut simplement être le lieu de son siège social et non son site de fabrication.

Comme je vous le disais, il faut être motivé pour décrypter la réglementation mais ce qu’il faut retenir c’est que l’information n’est pas obligatoire, ce qui explique le mal que j’ai eu à la trouver ! ;-) et la difficulté qu’ont les revendeurs à me la donner !

Alors voilà, l’expérience touche à sa fin. Mais même si je me lance dans d’autres expériences, je n’oublierai pas de vous donner des nouvelles de mon gilet tout doux, tout chaud !!!

Le bilan de cette première expérience

Tout d’abord je tiens à rappeler que je n’encourage pas nécessairement à ne pas acheter chinois. Ce qui me révolte ce sont les conditions dans lesquelles les ouvriers travaillent là-bas, les conséquences des délocalisations sur nos emplois en France et les impacts environnementaux des voyages au tour du monde de nos produits (qui ont vu plus de pays que nous dans leurs courtes vies !). Mais quelle est la meilleure des solutions ? Ne plus acheter chinois ? On voit bien que les délocalisations se font aussi dans d’autres pays asiatiques ou les pays du Maghreb avec la Tunisie par exemple. Les conditions de travail sont-elles meilleures dans ces pays ? Certainement pas. Et si on remettait tout en France, les consommateurs seraient-ils prêts à en payer le prix ? Le problème reste complexe et nous sommes aussi les premiers fautifs : en tant que consommateurs, nous voulons tout au plus bas cout mais c’est aussi ce qui est la cause de la baisse de la qualité des produits et des délocalisations…Et en même temps, quand on voit le niveau des salaires actuels et le prix des loyers, je comprends que la priorité de beaucoup de foyers ne soient pas la provenance ou la protection de l’environnement mais simplement le prix des produits. Comme vous le voyez, je suis loin d’avoir LA solution.

Mais que m’a appris cette expérience, si courte soit-elle ?

Tout d’abord que quelque soient nos motivations lorsqu’on veut consommer responsable en utilisant notre pouvoir (et là ce mot prend tout son sens) d’achat, il est difficile et chronophage d’obtenir les informations nécessaires pour choisir en toute connaissance de cause. C’est cependant possible mais il faut être TRES motivé.

Cette expérience m’a montré une fois de plus qu’il n’est pas facile de changer ses habitudes, ses réflexes mais très certainement pas impossible. Cela a été un peu dur pour moi de penser à regarder les étiquettes et les provenances mais ce n’est qu’une habitude à prendre finalement (un peu comme pour les sacs réutilisables qu’il fallait penser à prendre pour aller faire ses courses. Maintenant je suis équipée et j’ai l’impression de l’avoir toujours fait). Le plus dur est de s’imposer des contraintes et de ne pas « craquer » quand on s’aperçoit que le produit convoité vient de Chine alors qu’on en a (ou croit en avoir) besoin/envie. Et puis parfois le temps de me renseigner, je me suis rendue compte que je n’en avais pas tant besoin que ça de ce produit. Un peu comme une envie de bonbon pendant un régime : il suffit de faire autre chose pour que ça passe ;-)

Bon j’admets que j’ai eu la chance de ne pas avoir eu besoin de me frotter à tout ce qui est électronique et compagnie, là pour le peu que j’ai vu, c’est quasiment mission impossible.

J’ai aussi découvert les services consommateurs à qui je n’avais pas encore eu à faire (enfin pour les produits car pour les services, certains transporteurs et opérateurs téléphoniques me connaissent bien ;-) et qui ont tous répondus à mes demandes très aimablement.

J’ai aussi comblé ma curiosité en en apprenant un peu plus sur la réglementation.

Voilà pour le petit bilan de cette expérience à taille humaine.

Et qu’est ce j’en garderai après ?

Et bien tout d’abord, comme je vous l’ai dit au début de ce post, je continue malgré moi à regarder plus en détail les étiquettes et si j’ai le temps j’essaie de me renseigner sur le fabricant. Comme je ne sais pas si c’est mieux d’acheter dans tel ou tel pays, j’essaie de privilégier la qualité à la quantité, mais là c’est mon côté écolo qui parle.

Il me reste aussi une petite frustration : d’avoir acheté certains de mes cadeaux de Noël avant de commencer l’expérience donc je vous donne rendez-vous au moment des fêtes de fin d’année 2011 pour refaire une expérience : n’acheter que des cadeaux dématérialisés et/ou locaux pour Noël 2011 : c’est bon pour l’environnement et cela évite de se préoccuper des provenances ! Le challenge sera surtout d’en trouver pour tous les gouts et tous les âges (de 4 à 87 ans ! ;-).

Mais d’ici là, je vais tenter d’autres expériences que je partagerai avec vous bien sur.

En espérant que celle-ci vous a intéressé.

A bientôt sur le net et sur notre planète.

V.

COMMENTAIRES ( 4 )
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  • john123 : I love to

    I love to explore I recently came across your blog and have been reading along. I thought I would leave my first comment. I don’t know what to say except that I have enjoyed reading. Nice blog. I will keep visiting this blog very often. pass4sure HP2-H30 - pass4sure HP2-H32 - pass4sure HP2-T21

    22.07 à 12h25 - Répondre - Alerter
  • Intéressant comme blog, c’est vrai qu’il est dur de changer nos habitudes, mais nous devons le faire et devenir des consommateurs plus intelligents, que des consommateurs qui suivent les pubs qu’on nous balance dans les médias.Enfin le débat est long et compelexe là aussi, mais chapeau pour le blog !

    30.03 à 09h43 - Répondre - Alerter
  • Merci, c’est un bien grand débat effectivement !

    il faut bien garder à l’esprit que même le "Made in" ne garanti pas la provenance réelle des composants d’un produit. Un bel exemple, c’est les montres suisses. Les grandes marques suisses sont plutôt des Holding qui gèrent la fabrication dans des pays lointains comme la Chine, l’île Maurice. Ce qui permet d’aposer le "Swiss Made", c’est que ces montres sont ASSEMBLEES en suisse.

    Le meilleur moyen de changer le monde est de consommer moins, d’échanger, prêter...

    Charlaine

    4.03 à 01h13 - Répondre - Alerter
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