Une chance sur un million. En janvier 2004, ce résultat d’un – très – savant et long calcul avait scellé la probabilité de réussite du média Terra economica. Et pour cause. Avec 1500 euros en poche, la volonté farouche de faire sans la publicité, la reconnaissance pour seul salaire et l’hebdomadaire comme rythme de vie, nous avions suffisamment plombé la barque pour sombrer à la première gîte. Les sourires crispés de nos familles et amis respectifs, compatissants à l’heure de découvrir la homepage du site et les premières unes du magazine, en disaient long sur l’espérance de vie du projet. Mais c’était sans compter sur nos confrères. Les scribouillards d’abord, pigistes en quête d’idéal, fournisseurs officiels de ce média de bouts de ficelle. Et puis le shadow cabinet, une boîte noire composée d’autres journalistes, en poste ceux-là. Au Monde, à Libé, aux Echos, à Radio France et dans la presse quotidienne régionale, ils nous propulsaient archives, conseils et informations de première main. Le rêve d’un autre journalisme nous avait pris (nos) corps et âmes. La suite de cette traversée en solitaires fut une succession de grains – plus ou moins violents –, qu’un jour peut-être je conterai, libéré, à l’ombre d’un arbre de quina. 2005 : les premiers salariés. 2007 : la formule mensuelle. 2009 : le débarquement en kiosque. 2011 : premier contrôle fiscal et bing, les premiers départs forcés.
Juste équation éditoriale
Le projet célèbre aujourd’hui ses dix ans d’âge. Une jolie performance pour ce rejeton de la presse indépendante. Mais un anniversaire en toute humilité. Car à l’instar de nos aînés, nous cherchons encore la juste équation éditoriale et économique. Celle capable de répondre en tous points à notre promesse faite aux lecteurs le 5 janvier 2004. Celle d’un journalisme exigeant engagé dans la transition vers un monde durable. —A vous de jouer ! Ces rubriques sont les vôtres. Ecrivez-nous ! agir@terraeco.net
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