Écrit par Meleze  10-08-2009

La contribution climat energie

1 – la fonction de thesaurisation

Le 28 juillet 2009 un rapport a été remis au gouvernement par la commission Rocard pour l’établissement d’une contribution climat energie. Ce n’est pas par hasard que ce sujet revient sur le tapis. Nous verrons qu’il correspond aux interets bien compris de trois secteurs économiques essentiels.

Ce n’est pas non plus à cause du résultat electoral des écologistes dans la campagne européenne ni à cause d’une subite conversion électorale du président. D’ailleurs vous n’avez qu’a voir, le ministre Borloo transforme toutes les initiatives en usines à gaz. Quand on lui donne un projet et qu’il le passe à la moulinette des différents lobbies qui pourraient y etre opposés il n’en reste plus rien. Or malgre cela il y a beaucoup de chances pour que la taxe carbone soit mise en place et qu’elle s’étende au monde entier comme méthode économique de la sortie de crise.

Pour se faire nous ne nous basons ni sur la théorie économique libérale et encore moins sur la place et le rôle de l’impot comme entrainement de la dépense. En somme nous ne sommes ni des fous de Marshall, ni des foux de Keynes. La théorie de la taxe carbone n’a rien à voir avec ces deux economistes britanniques ; mais avec un 3° Karl Marx.

Nous ne faisons la dedans aucun dogmatisme. Nous ne vous conseillons pas de chercher les termes de carbone, ou de pollution chez cet auteur qui y serait d’ailleurs plutôt défavorable. Par contre son oeuvre contient quelque chose de beaucoup plus important pour notre propos qui est le fétichisme de l’or. En effet selon cet auteur la monnaie est basée sur l’or. C’est ce qu’on appelle la fonction de thésaurisation qui entraine qu’il y a toujours des mines d’extraction du métal, des lingots d’or en vente sur le marché libre et des tas de gens peureux et capitalistes qui stockent cela au maximum.

Rien n’est plus en retard sur le mouvement general de l’economie qu’on appelle mondialisation que cette fonction de thesaurisation. La ou il existe partout des ordinateurs capables de faires des opérations de débit et de crédit qui s’enchaînent tout autour de la planete en quelques secondes, les banques sont toujours freinées dans leur developpement par un metal qu’on pese, pour le vendre au poids . D’ailleurs les banques ne sont pas capables de compter aussi vite que leurs ordinateurs les y autorisent et c’est pourquoi elles ont produits des titres pourris.

Donc nous affirmons que la taxe carbone est une nouvelle monnaie non pas fondée sur l’or mais assise sur la consommation des energies fossiles et nous voudrions vous montrer qu’elle fonctionne à l’envers de la fameuse monnaie qui selon Marx parcoure un cycle A-M-A (argent marchandise argent) alors que la taxe carbone a le cycle inverse M-A-M (marchandise argent marchandise).

Nous voudrions montrer qu’il y a aussi selon notre sentiment de tres gros interets dans le secteur du transport et dans celui de l’energie pour que ce systeme soit mis en place.

2- Le colonialisme

Certain disent que nous sautons toujours du coq a l’âne. Mais ne les ecoutez pas : nous n’avons pas changé de sujet ! La fonction de thesaurisation de la monnaie est tres proche du colonialisme parce qu’elle explique le mieux pour quoi la civilisation européenne et elle seulement en dépit de la puissance de la Chine et d’autres peuples plus avancés que nous s’est étendue dans le monde entier. Nous cherchions de l’or. Les européens ont produit l’anthropologie du mineur, c’est à dire du type masculin qui abandonne sa femme et ses enfants pour descendre dans des trous noirs dont il n’est jamais sur de remonter.

     Cette photo du site articweb illustre la folie de la recherche de l’or.En conséquence de quoi nous sommes allé en Amérique et dans l’extreme fond de la Siberie. Nous avons ete et nous sommes toujours des chercheurs d’or comme on peut le voir en Afrique du sud et dans d’autres pays d’Afrique affreusement divisées par le diamant et d’autres matières précieuses.

Ce que dit la fonction de thésaurisation c’est que plus nous creusons plus nous devenons riches en prenant aux autres ce qu’ils n’ont pas et en ayant la force de leur imposer notre comptabilité, le franc la livre et le dollars, ainsi que le FMI et quelques autres mecanismes financiers elaborés par l’histoire, les crises et les guerres. Par contre ce que dirait la fonction de la taxe carbone c’est qu’en partant de l’énergie consommée au fur et a mesure qu’on la paye on accumule des capitaux qui permettent au contraire de l’or de payer nos dettes de rembourser ce que nous devons au tiers monde et enfin de réduire les inégalites.

Il ne vaut pas la peine de tergiverser sur cette question presque personne dans le monde ne souhaite cette inversion et on ne remettrait pas Marx sur le tapis si nous n’étions pas confronté au risque du changement climatique définitivement tragique. C’est seulement en face de cette question qu’il vaut mieux être pauvre et en vie plutôt que riche vieux et au milieu d’un désert sans herbe ni foret ni non plus sans rivières car elles vont s’arreter de couler au fur et a mesure que les glaciers vont fondre . De toutes façon nous n’avons personne à attendrir et peut nous importe que vous preniez au serieux ou non les risques du changement climatique

Ce que vous devez comprendre c’est qu’il y a actuelle prêt de 80 projets Projets de centrales nucléaires de par le monde et qu’on ne peut pas payer cela de la façon classique au moment ou le monde et les budgets d’état se sont endetté dans des proportions que Sarkozy le thuriféraire de la dette en 2007 n’aurait jamais cru être obligé de s’engager. Qu’y a t-’il de plus évident de plus naturel et de plus simple que de se dire qu’on va taxer la consommation des énergies fossiles pour payer la fabrication nucléaire de l’éléctricite et éventuellement en annexe l’énergie solaire et la recherche sur l’hydrogène. Un enfant de 3 ans y aurait pense. Il n’y a que cela qui peut faire rentrer de l’argent dans les caisse de l’état. Et Nicolas Hulot ainsi que Marc Jancovici qui plaident cette solution en meme temps que nous mais pour des raisons différentes peuvent être considérés comme des génies de la défétichisation de la relation économique.

3 l’intérêt du transport aérien

Nous savons et nous entendons que c’est dans ce secteur que les libéraux sont les plus nombreux et qu’ils ont plus peur que partout ailleurs de tout ce qui peut augmenter le prix du transport. Depuis plus d’un an le site de Meleze-formation est comme obstrué par le cas de l’autisme de Gordon Brown qui a voulu l’extension de l’aéroport d’Heathrow le plus grand du monde, à n’importe quel prix sans étude de la consommation du transport et sans coopération européenne.

Et pourtant de partout le secteur craque. La demande de transport aérien est tellement importante tellement universelle qu’il est impossible de concevoir le dépasssement de 2 milliards et demi d’hommes transportés par an sans une profession qui justement payerait la contribution carbone pour augmenter sa clientèle.

Il y a dans cette analyse quelque chose que le transport aérien a toujours nié, c’est sa ressemblance avec le transport par autobus et le fait que le plus grand nombre de gens transportés dans le voyage unitaire réduit a ce point le cout du voyage que même les investissements les plus lourds peuvent s’en trouver amortis. Le voyage aerien groupe a la fois les caracteristiques de la ferrari et de la 2 CV. Il provoque des embouteillages d’avions privés au moment meme ou il pourrait mettre en vente des aller retour européens à moins de 100€.

La statistique du transport des voyageurs depasse 2 milliards sur un an et atteindra la population du globe toute entière au moment même ou nous aurons les pires problèmes de lutte contre le réchauffement climatique, d’ci 2050. Comment faire ? Et y a -t’il un secteur économique qui ait plus besoin de se débarasser de l’anthropologie du mineur et du chercheur d’or avec lequel nous avons essayé de rompre dans la partie précédente ?

Autrement dit pour continuer de se developper le transport aerien doit créer le besoin d’un voyage en continu dans un espace planetaire d’air conditionné autosuffisant pour toutes les races et origines de la planete s’assemblent et se croisent en permanence. L’anthropologie abandonnée est celle de la mine d’or et l’anthropologie espérée est celle de la station orbitale. Les professionnels ne devraient pas reculer, mais avancer au contraire vers une majoration du prix du billet qui permette de financer la construction des avions et la planification mondiale de l’extension des aéroports.

Il est tout a fait regrettable que le modele economique issu des accords de Kyoto envisage une taxation de la tonne de CO² qui jusqu’à present a exclu le kérosene consommé par les avions de telle sorte que les compagnies n’ont pas de droits de pollution à acheter et qu’on se represente l’évolution du consommateurs vers des energies moins polluantes sans pour autant faire évoluer le transport aérien au moment, et au moyen de la vente des billets d’avion.Alors que c’etait l’idée de depart de l’économiste Tobin et que la crise de 2008 a montré qu’une telle taxe ecologique sur ce mode de transport ne pouvait pas etre une cause de crise, comment se fait-il que la vente des billet d’avion n’a pas été retenue comme un mode de prélevement symétrique aux achats à la pompe ?

Les statistiques sur internet net nous offrent deux cumuls : les passagers transportés en 2006 et la croissance du transport pendant 30 ans de 1970 a 2006. Nous savons bien qu’il peut etre considéré comme dogmatique de sortir la taxe carbone du lot alors que le cycle MAM dont nous avons parlé s’applique à n’importe quelle sorte d’impôt. Mais les impôts qui dépendent de la législation des états ne se généralisent pas au monde alors que le biais de la vente des billets de transport aérien on est en présence cette fois d’une taxe carbone qui se généralise comme une trainée de poudre et c’est pourquoi il est logique d’envisager au dela une nouvelle monnaie virtuelle sur ordinateur et non plus basée sur le metal.

4 - L’intérêt de l’industrie petrolière

L’émission des permis de polluer sera lancée en Allemagne en 2010. Ce pays voisin et allié du notre a l’intention d’appliquer rigoureusement les accords de Kyoto et n’envisage pas de taxe supplémentaire : Est-ce parce que l’Allemagne n’a pas d’industrie petrolière ? La taxe carbone est-elle autre chose sur le plan politique qu’une manipulation de l’industrie petrolière qui veut reporter sur le consommateur des efforts financiers qu’elle n’a pas l’intention de faire elle-même ?

En effet l’industrie pétrolière en France serait-elle redevable de la taxe carbone ? On parle d’elle a voie basse pour collecter la taxe qui serait prélevée à la pompe mais il n’a pas encore été écrit que Total devrait une contribution en proportion de ses bénéfices. D’ailleurs Total est-elle une compagnie francaise ? Une compagnie petroliere a t’elle une nationalité étant donné qu’elle opère dans le monde entier et que les champs pétroliers sont la plupart du temps exploités sous la forme de concession ?

Les allemands n’ont pas tort de penser que l’achat des droits à polluer est plus approprié par sa ressemblance avec le marché boursier à des compagnies du genre de Total qui vont rencontrer sur le marché du carbone des etats vendeurs de leur titres tels que les etats forestiers d’Amerique latine, l’Equateur, le Perou, la Bolivie et meme le Bresil. Un journaliste a écrit récemment que nous avions intérêt à payer des pays d’amérique latine pour que le petrole dont l’acheminement va détruire la forêt équatoriale (en plus de toutes les autres atteintes qu’elle subit), reste dans le sol. Dans ce cas est -ce qu’il faut payer par l’intermédiaire d’entreprise qui se voient dotées d’action carbone comme le propose les allemands ou est-ce qu’il faut payer par l’intermédiaire d’une contribution climat solidarité ?

La France avec la taxe carbone est sur le point de créer un double mécanisme le mécanisme volontaire de Kyoto et le mécanisme obligatoire . La France veut un capital avec lequel elle pourrait transférer la consommation d’une source a une autre.

Aussi il est intéressant de s’interroger sur un autre exemple qui nous vient lui aussi d’Allemagne, celui de l’IRENA. La France s’interesserait a son tour à cette nouvelle agence qui va regrouper 130 pays. l’IRENA qui est une autre idée allemande a besoin d’argent et la taxe carbone peut lui en fournir puisque les consommateurs français profiteraient des retombées des recherches faites sur la biomasses ou l’énergie solaire pour diminuer progressivement leur dépendance vis à vis du petrole et du gaz.

5 l’intérêt de la production énergetique

Dans le cas de la production d’électricité on découvre le secteur économique qui a le plus besoin de la taxe carbone . Il est bien évident que la taxe carbone a pour but de diminuer les dépenses de fuels dues à la circulation des automobiles et des camions au bénéfice de l’énergie electrique d’origine atomique, chargée de fournir les plots sur lesquels viendront se brancher toutes les batteries en service. Or dans le domaine de la production electrique il est tout aussi inégalitaire (que dans le domaine de la production pétrolier et dans le domaine du transport aérien) qu’une contribution de solidarité en matière d’environnement ne soit pas considérée à l’égal de la contribution de la solidarité pour la sécurité sociale qui est payée par les salariés mais aussi par le patronat. Une vraie contribution de solidarité devrait comprendre des bénéfices de l’EDF comme des bénéfices de Suez comme des bénéfices de Total. Et n’oublions surtout pas AREVA qui pour une fois aurait des droits et des devoirs. La report de la CCS sur la facture d’électricité du consommateur n’est justifiable qu’au regard de la part patronale payée par les entreprises de ce secteur. On peut citer ici le cas de Richard Branson qui est exploitant du transport aérien et qui a créé une fondation contre le réchauffement climatique. La part de bénéfice reportée est de l’ordre de 400 millions de dollars alors que les producteurs d’énergie en France envisage à travers la commission Rocard un prélèvement de 8 milliards d’euro sans aucune contrepartie de leur part, ce qui montre la différence de puissance des deux mécanismes. Il faut au contraire que les exploitants des industries nucléaires donnent l’exemple et contribuent dans leurs amortissements à la taxe carbone. C’est à eux de donner la mesure de l’effort à faire et d’entrainer le consommateur puisque c’est à leur bénéfice que la taxe est instituée. Nous contestons que la taxe carbone soit un signal prix comme le dit la fondation Nicolas Hulot dans son manifeste. La contribution de solidarité peut être prélevée autant à la pompe qu’au niveau de la vente des billets d’avions, qu’au niveau des factures de gaz et d’électricité. C’est une conception beaucoup plus universelle qu’un simple impôt et c’est une conception susceptible d’une internationalisation immédiate vu la façon dont le secteur aérien y est impliqué. Comment voir la taxe carbone dans un autre contexte que celui que nous a laissé la crise économique avec des dettes d’état qui se sont creusées et qu’on cherche à rembourser ? Une bonne partie de l’opinion a peur d’avoir perdu 10 ans pour rien parce que le protocole de Kyoto a été inefficace et ne semble pas capable de diviser nos émissions de gaz à effet de serre par deux d’ici 2050