La plupart des intellectuels français n’ont jamais lu la correspondance de Voltaire et de Frederic II. Il faut reconnaitre qu’elle est rédigée en vieux français, à la plume, comprenant de nombreux passages versifiés et souvent formés de platitudes ahurissantes surtout venant de Voltaire qui s’étale devant le souverain avec des compliments qu’on ne pourrait plus utiliser aujourd’hui. La transposition de nos jours ou les partis politiques allemands battent la campagne pour se faire elire est evidemment difficile.

Il existe pourtant un domaine qui nous touche de près, ou on peut dire que se constate un impérialisme comparable a celui de Frederic II s’opposant au voltairianisme de Mme.Merkel, c’est le problème de la NSA américaine. Face à l’espionnage américain la chancelière allemande défend la liberté de penser comme si elle s’identifiait a Voltaire dévoilant une position d’ultra gauche que meme "Die Linke" ne peut pas se permettre.

Donc la journaliste britannique Priya Brasil couvre par son blog les élections allemandes pour le compte du Guardian. Et elle écrit dans son dernier message :

(en anglais) "Data is probably the most precious resource we have in Europe – the only commodity we can hope to mine endlessly is our brain. We depend on our thoughts, our ideas, our innovations, and if we can’t protect this domain, we risk losing copyright over our own identity – and therefore over our inventions and over our future. Moreover, our very ability to create will be undermined by the fact that we can’t do so freely – because being free means not being watched".

(en français) "Les données sont probablement les ressources les plus precieuses que nous ayons en Europe,-les seules marchandises que nous pouvons finalement esperer garder en tête. Nous dépendons de nos pensées, de nos idées, de nos innovations et si nous ne pouvons protéger ce domaine nous risquons de perdre les droits d’auteurs sur notre propre identité et donc par conséquent sur nos inventions et sur notre futur. De plus notre propre capacité a créer sera diminué par le fait que nous ne pourrons pas l’exercer librement- car être libres signifie ne pas être surveillé".

Ce sont des phrases très fortes n’est-ce pas ? Cet internet dont nous avons eu tant besoin pour défendre l’environnement est un chausse trappe. Deja en 2009 il nous a trahi à Copenhague en laissant fuir les mails scientifiques de l’université d’east anglia qui ont fait basculer la majorité de l’opinion publique mondiale du coté des négateurs du réchauffement climatique. Et aujourd’hui la liberté de penser de l’Europe en face des USA, se joue en Allemagne.