publicité
haut
Accueil du site > Actu > Société > Mondial : les gagnants et les perdants... au-delà du foot

Mondial : les gagnants et les perdants... au-delà du foot

Taille texte
{#TITRE,#URL_ARTICLE,#INTRODUCTION}
Mondial : les gagnants et les perdants... au-delà du foot
(Crédit photo : warrenski - Flickr)
 
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
SUR LE MÊME SUJET

Ce doit être le son des vuvuzelas qui me manquait. L’ambiance festive qui règne à Johannesburg. Ce sentiment d’y saisir le moindre paradoxe de la nation arc-en-ciel, africaine mêlée d’occident, laboratoire multiethnique du monde qui vient, peut-être le seul état au monde où l’homme blanc, minoritaire, est enclin à l’humilité face à ses frères noirs…

J’ai donc pris la route plein sud, traversé à nouveau le fleuve Limpopo, continué en avion jusqu’à port Elizabeth pour venir me fondre, ce samedi 10 juillet, dans la marée colorée des supporters uruguayens et allemands venus soutenir leur équipe dans le stade de Mandela Bay. Et dimanche 11 au soir, à Soccer City, le rideau tombera sur la dix-neuvième coupe du monde de football.

N’en déplaise aux Cassandre, ce mondial 2010 a été une réussite. Sur fond de violences chroniques, on croyait l’Afrique du Sud, porte-drapeau de tout le continent noir, incapable d’organiser un tel évènement… Or les 64 matches ont été remarquablement organisés, les stades plutôt pleins. Pas un meurtre de touriste ou un attentat pour venir endeuiller la grande fête du football.

L’Afrique du sud – et l’Afrique en général – en tireront des bénéfices qu’il est encore impossible de mesurer. Il faudra des mois, voire des années pour évaluer les impacts de ce mondial sur les investissements étrangers, l’industrie touristique, le niveau de vie des Sud-africains, l’esprit de réconciliation raciale et l’image du pays dans son ensemble.

Sur le court terme, on peut néanmoins déjà tirer quelques conclusions : les afro-pessimistes en ordre de bataille dans les tabloïds anglo-saxons et allemands ont perdu. Dans leur sillage, les extrémistes Afrikaners - qui espéraient un regain de tensions raciales durant le mondial pour convaincre les médias que l’homme blanc est en danger en Afrique du Sud - n’ont pas eu leur mot à dire.

Les syndicats, qui espéraient faire plier le gouvernement en menaçant de faire grève, sont, dans l’ensemble, rentrés dans les rangs. Les taxis ont assisté, impuissants, à la mise en service de transports publics en direction des stades, qui serviront demain à des millions de travailleurs.

Quels sont les gagnants de la Coupe du monde ? Pendant des années, Danny Jordaan, le grand architecte de ce mondial, a été mis à rude épreuve. Auréolé d’un quasi sans-faute, il ferait, selon son entourage, un excellent consultant pour l’organisation de la prochaine édition, au Brésil.

Jacob Zuma ? Contrairement à Mandela, qui a profité du mondial de rugby en 1995 pour rassembler le pays, le nouveau président de l’Afrique du Sud n’a pas vraiment politisé l’évènement. Il n’a pas supplié les Bafanas Bafanas à genoux de brandir le trophée le 11 juillet - il savait que l’équipe nationale n’était pas en mesure d’y prétendre.

Fort de sa propension à faire des enfants aux quatre coins du pays, Zuma a vu dès février sa popularité chuter. Jusqu’au 11 juin, le climat politique était déplorable. Puis la fête a pris le dessus. « JZ » a su s’afficher dans les stades aux côtés de chefs d’état occidentaux, il a « fait président », comme on dit en France. La bonne humeur générale qui a prévalu ces quatre dernières semaines devrait directement lui profiter.

Ai-je été, personnellement, gagnant ? Entre Harare et Johannesburg, en regardant défiler les immensités de savane arborée, je me suis tout de même dit : « quelle tranche de vie ai-je vécu depuis le début de l’année ! » Je me suis trouvé là où ça se passait à un moment crucial de l’histoire du continent. J’ai eu mon lot de ratés et de réussites, les agressions en plein cœur de Johannesburg autant que les moments de magie, à Soweto, dans le Drakensberg, à Cape Town et ailleurs. J’ai appris à aimer ces contrées extrêmes, ce continent à la fois sauvage et infiniment complexe. Suis-je désormais prêt à faire de l’Afrique mon territoire ?

Faites réagir vos proches, diffusez l'info !
Vous aimez Terra eco ? Abonnez-vous à la Newsletter
TOUS LES COMMENTAIRES
COMMENTAIRES SÉLECTIONNÉS
RÉPONSES DE LA RÉDACTION
Trier par : Plus récents | Plus anciens
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions
Soyez le premier à réagir à cet article !
PUBLIER UN COMMENTAIRE

Un message, un commentaire ?

  • Se connecter
  • Créer un compte

publicité
1
publicité
2
    Terra eco
    Terra eco
publicité
3
SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
publicité
bas