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1-03-2013
Mots clés
Immigration
France

En France, les enfants d’immigrés sont-ils condamnés à la pauvreté ?

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En France, les enfants d'immigrés sont-ils condamnés à la pauvreté ?
(Crédit photo : Phalinn - flickr)
 
Partout en Europe, la pauvreté touche en priorité les enfants. Mais en France, elle affecte bien plus les enfants d'immigrés que ceux nés de parents français. Eléments d'explications.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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La question est simple : « Et toi, est-ce que tu as peur de devenir pauvre un jour ? » La réponse, désespérante. « Oui », ont dit 58% des 8-14 ans interrogés par l’institut Ipsos, qui œuvrait pour le compte du Secours populaire. C’était en juillet 2012 (les résultats du sondage sont ici). De nouveaux chiffres, publiés le 26 février par l’organisme de statistiques européen Eurostat, confirment les craintes des plus jeunes : ils sont bien les plus exposés à la pauvreté.

C’est le cas dans la majorité des pays de l’Union européenne. Quand, à l’échelle des 27 Etats membres, 24% de la population globale est considérée comme à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale (1), cette proportion atteint 27% chez les moins de 18 ans. Et diminue avec l’âge. La France ne fait pas exception, avec 23% de mineurs à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, contre 19,3% dans la population générale (20,1% des 18-64 ans et 11,5% des 65 ans et plus).

« Il ne fait pas très bon avoir un parent né hors de France »

Le plus marquant réside dans un paramètre : l’origine des parents. A l’échelle de l’UE, 18,3% des enfants dont les parents sont nés dans le pays de résidence courent un risque de pauvreté. En France, ce taux descend à 14,1%. Mais quand on s’intéresse aux enfants dont au moins l’un des parents est né à l’étranger, c’est près d’un enfant descendant d’immigré sur trois (31,5%) qui est menacé de pauvreté au sein de l’UE. En France, ce taux grimpe à 39,3% ! Seules l’Espagne et la Grèce font pire, avec respectivement 45% et 43%.

Pour Eric Fassin, sociologue spécialiste de l’immigration et des questions raciales (Paris VIII), un premier enseignement s’impose : « Quel que soit le pays, il vaut mieux ne pas être étranger. Mais en France, le coût social d’être étranger est encore plus important qu’ailleurs. »

Autrement dit, avec un risque de pauvreté et d’exclusion sociale 2,8 fois supérieur pour les enfants d’immigrés que pour ceux dont les parents sont nés en France, « il ne fait pas très bon avoir un parent né hors de France, en France… », commente l’économiste Olivier Bouba-Olga sur son blog.

« La France protège mal les enfants dont un parent est né à l’étranger du risque de pauvreté monétaire, c’est l’un des pires pays d’Europe, d’ailleurs, note l’économiste. Et comme elle protège bien, dans le même temps, les enfants dont les deux parents sont nés en France de ce même risque, la situation non seulement absolue mais aussi relative des enfants dont un des parents est né hors de France est la pire de l’UE à 27. Oui, vous avez bien lu : la pire… »

Dis-moi d’où viennent tes parents, je devinerai ton niveau de vie

« Le fait que les résultats en France sont pires qu’ailleurs s’agissant des enfants d’immigrés montre bien qu’il ne s’agit pas seulement d’une question de classe sociale mais d’une discrimination raciale. Il y a, en France, sur-discrimination des populations immigrées, d’Afrique du Nord et sub-saharienne en particulier », analyse Eric Fassin.

Un point de vue corroboré par une étude de l’Insee, (l’Institut national de la statistique et des études économiques) en 2011, qui s’est intéressée au niveau de vie des descendants d’immigrés de France selon leur pays d’origine. Cette étude a confirmé que les descendants d’immigrés sont deux fois plus pauvres (21%) que les Français de parents français. Mais les écarts diffèrent selon leur origine. « Les descendants d’immigrés d’origine européenne ont un niveau de vie proche de celui des Français de parents nés français, tandis que les descendants d’immigrés originaires d’Afrique ont un niveau de vie inférieur en moyenne de 30% », notent les auteurs de l’étude.

« Pour les descendants d’immigrés originaires d’un pays d’Afrique, le taux de pauvreté est de 33,5%, contre 10,4% pour les descendants d’immigrés originaires d’un pays d’Europe », précise de son côté l’Observatoire des inégalités. Qui permet de visualiser les différences par ce tableau :

Mais attention aux idées reçues. « La population d’immigrés, de descendants d’immigrés et de Français de parents français n’est pas comparable du point de vue de l’âge, de la situation familiale, des qualifications, etc », prend soin de préciser l’Observatoire. « Si l’on compare des populations semblables, alors les descendants d’immigrés européens sont plutôt moins souvent pauvres que les Français nés de parents français. En revanche, pour les descendants d’immigrés originaires d’un pays d’Afrique, il persiste un écart supérieur à 10 points chez les moins de 25 ans. Pour eux, la probabilité d’être pauvre est de 17,8% contre 6,7% pour les descendants de parents français. »

Une situation qui peut s’expliquer, pêle-mêle, par l’absence de réseau pour s’intégrer dans la vie professionnelle, une moins bonne maîtrise de la langue, les discriminations, etc. Mais à partir de 35 ans, l’écart se réduit nettement.

Et sans attendre cet âge, l’espoir que ces inégalités s’estompent est de mise. Parce que, comme le relève encore l’Observatoire des inégalités sociales, à milieu social équivalent, les enfants d’immigrés sont meilleurs à l’école que ceux nés de parents français. Parce qu’ils ont souvent une furieuse envie d’ascension sociale. De celles qui font déplacer des montagnes.

(1) Les personnes à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale correspondent à au moins une des trois conditions suivantes : • elles vivent dans un ménage disposant d’un revenu disponible inférieur au seuil de pauvreté • elles sont en situation de privation matérielle sévère, ont des conditions de vie limitées par un manque de ressources et ne peuvent pas se nourrir ou se chauffer correctement, payer leurs factures et/ou le loyer, faire face aux dépenses imprévues, etc. • elles vivent dans des ménages où les adultes âgés entre 18 et 59 ans ont utilisé en moyenne moins de 20% de leur potentiel total de travail au cours de l’année passée. Les étudiants sont exclus.


Les chiffres de la pauvreté infantile en France

Aujourd’hui, 2 665 000 enfants vivent, sur le territoire hexagonal, sous le seuil de pauvreté (fixé à 60% du revenu médian soit 954 euros après impôt et prestations sociales pour une personne seule). C’est presque un enfant sur cinq (19,6%). Dans les zones urbaines sensibles, là où les descendants d’immigrés sont concentrés, où les taux de chômage, de familles monoparentales et de familles nombreuses sont les plus élevés, et où le niveau de diplômes est plus faible qu’ailleurs (lire Votre ville est-elle inégalitaire ?), ce sont 49% des enfants qui vivent en situation de pauvreté.

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  • Cette étude est certainement vraie, mais il y a aussi des disparités dans les familles issues de l’immigration. Plus je rencontre des gens dont les parents sont issus de l’immigration plus je vois des gens qui possèdent du patrimoine immobilier. Plus sieurs de mes collègues de travaille rencontrés au cours de ma vie ont des parents qui possèdent ou ont possédé un immeuble dont ils louaient les logements, d’autres ont pu acheter une maison pour leurs enfants. Il y a des inégalités dans ce phénomène de richesses. Mon voisin de palier pourtant en HLM possède une médina au pays et espère pouvoir y passer sa retraite et mène une vie difficile en france. Un autre voisin passe six mois par an dans sa résidence secondaire au pays. Ce n’est certainement pas le cas de tout le monde, il y a de grandes inégalités

    23.02 à 09h31 - Répondre - Alerter
  • Les enfants d’immigrés forts et puissants discriminent eux aussi à l’école certains camarades de leur classe, idem quand ils sont chefs d’entreprises, c’est à croire qu’on parle d’innocents qui ne font de mal à personne.

    Vous n’avez jamais vus des personnes d’origines étrangères se moquer de quelqu’un parce qu’handicapé ou moche ? Pourtant c’est une forme de racisme aussi, l’être humain est mauvais, quelque soit son origine, il n’y a pas de peuple victime et de peuple coupable.

    17.09 à 15h03 - Répondre - Alerter
  • Le racisme n’est pas seulement des propos malveillants, les agressions physiques sont aussi une preuve d’intolérance.

    Le vrai raciste est aussi à part les propos nauséabonds, celui qui :

    Brûle des voitures.
    Qui commet des attentats.
    Qui assassine.
    Qui agresse gratuitement.
    Qui cause des problèmes et crée des tensions, une mauvaise ambiance.
    Les incivilités...

    Le racisme est universel, il n’est pas causé uniquement par des personnes de type européen, des noirs peuvent l’être, des arabes peuvent l’être, des asiatiques peuvent l’être et puis quand on regarde les pays de dictature, il ne fait pas bon y vivre et ce sont majoritairement des pays non européens, peuples maltraités, méprisés...

    Ce ne sont pas des pays où on a particulièrement envie de s’aventurer.

    10.09 à 01h17 - Répondre - Alerter
  • Le racisme est minoritaire comparé aux autres discriminations.

    10.09 à 00h54 - Répondre - Alerter
  • Niveau discrimination et rejet de l’autre, ils n’ont absolument rien à envier à ceux qu’ils accusent.

    30.07 à 17h11 - Répondre - Alerter
  • Ils doivent se remettre en question, le comportement de certains d’entre eux n’est pas impeccable non plus.

    30.07 à 12h23 - Répondre - Alerter
  • Beaucoup d’étrangers que je connais sont loin, très loin d’être des victimes, car eux mêmes discriminent des individus de leurs propres communautés sur la base de leurs physiques, ce ne sont pas les pauvres victimes discriminés qu’ils prétendent être, quand on n’est réellement discriminés on ne discrimine pas les autres et on se bat pour toutes les injustices et toutes les discriminations, beaucoup de maghrébins, de noirs et d’européens me manquent de respect car je suis laide et non car je suis maghrébine, ils vont dans des pays riches, on une situation, un travail, alors il faudrait aussi s’occuper des vraies victimes et arrêter de toujours privilégier les mêmes, je rejoint Anonyme sur ce qu’il a dit, c’était vrai avant et c’était encore pire aux USA pour les afro américains, les étrangers en France n’ont pas à se plaindre et puis entre nous, ils pourront toujours coucher pour réussir si ils ne trouvent pas de boulot, comme ils le font toujours, Zahia Dehar est un exemple parmi tant d’autres, pas seulement les femmes beaucoup d’hommes maghrébins sont de vrais gigolos eux aussi.

    22.10 à 16h30 - Répondre - Alerter
  • Les moches quelques soit leurs origines, souffrent plus de discrimination à l’embauche que les étrangers, un étranger trouvera un emploi quelque part, un moche non, je suis maghrébine et je suis encore plus discriminée que le reste de mes compatriotes maghrébins, principalement parce que j’ai un physique ingrat, je n’ai d’ailleurs quasiment jamais subie de racisme ethnique, la seule discrimination que j’ai subie est liée à mon physique, peut importe l’origine de ceux qui me discriminent, qu’ils soient maghrébins, blancs, noirs ou autre, est ce qu’on aide les moches à s’intégrer, non.

    Un blanc moche aura plus de difficultés à trouver un emploi qu’un maghrébin beau, alors imaginez un maghrébin moche, avec toutes ces discriminations on n’est pas sortis de l’auberge, franchement les étrangers ne sont pas les plus à plaindre, j’en connais beaucoup qui travaillent, les moches en revanche, la plupart sont au chômage avec le RSA et tout le monde s’en fout, personne ne défend cette discrimination qui est la plus importante avec celle du handicap, c’est toujours les mêmes discriminations qu’on défend, où est la justice là dedans.

    Il y en a qui souffre plus qu’eux de discrimination, rien que pour la nationalité française on me l’a refusée soit disant parce que je ne bossait pas, je suis sûre qui me l’on refusée à ma tête, alors que je suis en France depuis quasiment ma naissance et que j’y ai faite toute ma scolarité et toute ma vie, le seul contacte que j’avais avec le Maghreb c’est 2 mois par ans pendant les vacances et encore depuis quelques années je n’y vais plus, certaines personnes que je connais l’on juste parce qu’elles sont mariées à des français d’origine maghrébine, alors qu’elles n’étaient en France que depuis un ou deux ans, pour moi c’est limite de la prostitution, quand on n’est moche on ne peut pas se marier pour avoir les mêmes droits à la nationalité française que les autres, c’est surtout nous qui sommes victimes des hommes du pays pour les papiers, nous n’avons même pas les papiers pour nous mêmes, alors que les hommes qui sont ici ne nous calculent même pas.

    Pour en revenir au sujet, il y a aussi beaucoup d’étrangers qui s’intègrent socialement en plus, la preuve on défend leurs discriminations et pas les discriminations qui sont pires et plus injustes que celles qu’ils ont eux, j’ai vue beaucoup d’étrangers travailler, les moches, soit ils travaillent et ça se passe très mal pour eux dans l’entreprise avec leurs collègues, soit ils restent au RSA à vie, il y a même un sujet qui parle de ça où il y a un passage sur Rachida Dati, qui aura plus de chance de trouver un emploi qu’une française moche, je vous en met le lien en dessous et un autre lien qui prouve que le premier facteur de discrimination est liée au physique et non à l’origine ethnique.

    http://www.enquete-debat.fr/archive...

    http://www.journaldunet.com/managem...

    22.10 à 14h50 - Répondre - Alerter
  • qui roulent en BMW... qui s’habillent en marque,... qui ont le smartphone dernier cri ...
    qui mangent à l’extérieur (très cher !)
    qui partent à toutes les vacances scolaires en avion ou en bateau...

    qui savent que l’on ne peut vivre que d’aide... incollables sur les lois des aides...
    aide pour le logement 0€ ou 90€ pour les apparts.... qui viennent se faire soigner gratuitement alors que les déficits ont dépassé le rouge

    aide pour l’alimentation et les vêtements que l’on revend aux voisins ou au pays, voir les bagages et les voitures pour les départs en vacances......

    et puis il y a ceux qui viennent pour s’intégrer, pour notre culture et qui travaillent pour vivre honnêtement... ceux qui fuient une vraie dictature, celles qui fuient le mariage, l’excision et n’ont pas droit à l’asile politique...

    comme d’habitude ne pas mettre tout le monde dans le même panier ! il y a des gens bien partout !!!

    11.03 à 18h43 - Répondre - Alerter
  • Des clichés et encore des clichés ! Tout ça, c’est la faute non seulement des français d’origine française, mais aussi des français d’origine européenne. En traduction simple, c’est la faute des méchants Blancs qui exploitent et discriminent les "gentils" enfants d’origine "Nord Africaine et Sub Saharienne". Mais jamais votre article ,ni d’autres d’ailleurs, ne parle de la non intégration de ces communautés qui restent groupées entre elles, qui n’apprennent donc pas la langue française, qui continuent à vivre avec leurs traditions et n’entendent pas y renoncer, qui se marient avec des femmes du pays et les ramènent en France pour ne pas se mélanger, qui ont 5 ou 6 enfants alors qu’ils sont à peine capables d’en assumer 1 (mais les allocations sont toujours les bienvenues). Alors moi qui suis une enfant d’immigrés de la première génération et qui ne suis pas pauvre parce que mes parents m’ont encouragée à étudier, je conteste votre analyse qui se limite à faire porter la responsabilité aux français de souche et français d’origine européenne qui discriminent les autres immigrés ! Cela suffit. Dans le genre clivage important de la société, vous êtes très forts... Les riches vs les pauvres, les Blancs vs les Africains (vous ne parlez jamais des enfants d’immigrés d’origine asiatique ? Peut-être ne sont-ils pas intéressants pour ce que vous voulez absolument démontrer...)

    8.03 à 10h56 - Répondre - Alerter
  • Que de cliches.
    Evidement qu’ils sont pauvres leurs parents arrivent d’un pays pauvre pour se faire exploiter en France. Cette article fait croire que c’est la faute des "riches" francais qui ne laissent pas d’espace ni de travail a ces nouveaux arrivants.
    1- On ne leur doit rien,
    2- Aide toi le ciel t’aidera,
    3- De toute facon avec d’ici peu la convergence se fera vers le bas avec le decrochage des classes moyennes.
    Reflechissez sur la citation suivante :
    Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère. (Churchill)
    Il n’y a malheureusement pas d’alternative, quand le veau d’or de la croissance n’a plus que la peau sur les os.

    4.03 à 15h18 - Répondre - Alerter
  • Que de clichés dans cet article ! vous parlez de situations qui étaient peut être valables il y a 20 ans mais vous n’avez pas du tout vu l’évolution des choses dans les cités (y avez-vous vécus récemment ?)
    Vous présentez comme une évidence que si les enfants d’immigrés venant d’Afrique sont plus pauvres que les autres c’est forcément parce qu’ils souffrent de discrimination, mais il y a plusieurs choses qui ne vous sont apparemment pas venues à l’idée :
    - le fait que certains de ces jeunes ne cherchent peut être pas du tout à avoir la même "richesse" que les enfants nés de parents français qui rêvent d’avoir une maison avec jardin... et donc ne font aucuns efforts pour améliorer leurs revenus mais n’en souffrent pas non plus puisque c’est un choix de vie.

    - le fait que les statistiques concernant les revenus se basent toujours sur les revenus imposables et ne prennent pas en compte bien d’autres paramêtres :
    - Par exemple beaucoup de jeunes qui ont plus de 25 ans ou bien qui ont un enfant ou qui ont déjà travaillé 2 ans et sont en fin de droit de chomage touchent le RSA mais vivent toujours chez leurs parents, donc dans les statistiques ils sont considérés comme pauvres de par leur seul revenu imposable, mais il ne sont peut-être pas pauvres du tout puique les revenus de leurs parents ne sont pas pris en compte pour l’atribution du RSA alors qu’ils peuvent être importants.
    Cela est parfaitement légal, mais je doute que les experts sociologues connaissent quoi que ce soit de ces dispositifs que pourtant toute personne vivant dans une cité connait. Les petits français dans les villages n’ont peut-être pas encore compris les failles du système social en France mais dans les cités les bons tuyaux pour en profiter sont vite appris. Donc les chiffres sur les revenus des immigrés vivants en cité sont souvent faux.
    - Dans les citées il y a aussi énormément de jeunes qui vivent en couple avec enfants mais qui se déclarent à la CAF comme étant femme seule avec enfants et homme isolé et touchent ainsi le RSA et autres aides pour chacun d’eux et finalement gagnent bien plus que les personnes bêtement mariées qui travaillent pour le smic.
    - Pas mal de personnes dans les cités travaillent "au noir" et ont un réseau tout à fait fourni pour cela et n’entrent donc jamais dans les statistiques officielles qui ne comptabilisent donc jamais leurs gains réels.

    - la notion du seuil de pauvreté par rapport à un revenu médian est discutable aussi, car ce revenu médian est calculé avec une moyenne de revenus de tout le monde, y compris les plus riches, ce qui fait donc augmenter la moyenne. Du coup toute personne qui gagne le smic ou un peu plus est considérée comme étant pauvre, alors que par exemple un couple dont chacun gagne le smic peut tout à fait vivre normalement en France et est loin d’être dans la misère. Cette notion de pauvreté est donc toute relative. Est-ce que ce calcul de seuil de pauvreté est le même dans les autres pays ?

    Moi je trouve que les plus "pauvres" en ce moment en France sont les jeunes étudiants, et particulièrement ceux issus de familles modestes, qu’ils soient enfants d’immigrés ou pas.

    On ne parle jamais d’eux et pourtant ils travaillent souvent énormément pour leurs cours, font des petits boulots difficiles pour payer leurs études, doivent souvent faire de long trajets pour aller à l’université, subissent les moqueries des autres jeunes qui profitent du système social et qui ont le temps pour s’amuser, doivent souvent convaincre sans cesse leurs proches de l’utilité d’étudier...
    et tout ça pour finalement après des années d’efforts et d’abnégation ne pas trouver d’emploi, même en acceptant de ne gagner que le smic, et en plus ils n’ont droit à aucun accompagnement socioprofessionnel (contrats aidés, financement du permis...) parce qu’ils sont "trop diplômés" et ne rentrent pas dans la case des "personnes en difficulté " !

    Bref, les choses sont bien plus compliquées que les clichés des gentils et pauvres immigrés discriminés par les méchants et riches français !

    3.03 à 00h19 - Répondre - Alerter
  • lamoule : Mouais ...

    il suffit d’aller dans n’importe quelle entreprise pour constater que l’intégration fonctionne toujours. Ne parle-t-on pas d’une nouvelle classe de "beurgeois" ?

    Quand aux stats : faut qu’en même voir que la France accueuille plus d’étrangers et pas forcément d’Europe de l’Est

    2.03 à 19h40 - Répondre - Alerter
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